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TOM WALLACE INTERVIEW MUAY THAI ET HIP HOP

Temps de lecture : 19 minutes

INTERVIEW DE TOM WALLACE
By Nicholas READ (2019)

Tom Wallace Siam Fight MAg
Tom Wallace



Nicolas Read : Bonjour Tom, Merci de m’accordez cette interview pour Siamfightmag. Pour commencer cette interview, beaucoup de personnes se posent la question, d’où vient ton surnom de combattant « Cyborg ». Tu peux nous en dire un peu plus ?

Tom Wallace : MERCI à SIAMFIGHTMAG de m’accorder une interview et aux quelques médias Français qui me donnent un peu de lumière.

Mon 1er surnom, donné par mon premier entraîneur, était « Taser », par rapport à plusieurs KO que j’avais mis avec mes poings. Après, mes capacités à encaisser sur le ring, comme en dehors, m’ont valu celui de « Cyborg » et c’est un état d’esprit qui colle totalement à ma mentalité

Tu as grandi dans quel coin de la France ?

Je suis né à Décines-Charpieu en Banlieue Lyonnaise et j’y vis encore pour l’instant

Comment tu as découvert cet Art martial, le Muay Thai ?

J’ai toujours été attiré par les Arts Martiaux car j’étais Fan de BRUCE LEE lorsque j’étais enfant. Mais je n’avais pas le droit de pratiquer car de la maternelle au collège, je me battais souvent. Je n’étais pas attiré par le Foot, alors j’ai longtemps joué au basket jusqu’au championnat de France. Durant ma dernière année de basket, je disais à ma mère que j’allais au Basket. Mais en fait, j’allais dans le club de Boxe Anglaise de mon quartier. J’ai fait presque une saison de boxe avec l’envie d’utiliser les jambes.

Un jour, mon pote Adama m’a emmené aux Lions Thaïs, un club multi-boxes à dominante Boxe Thaï. Là-bas, j’ai rencontré l’entraîneur Dominique qui est l’une des personnes avec le meilleur fond que j’ai rencontré dans ce milieu. Au premier entraînement, je ne savais pas jusqu’où j’irai. Mais je savais que c’était MON SPORT !

La première saison sérieuse, j’ai fini Vice Champion de France amateur. Alors, j’étais presque sûr d’aller loin dans ce sport. Mais à la saison suivante, manque de bol, j’ai eu un grave accident. Aux urgences, le chirurgien qui m’a soigné m’avait dit que je ne pourrai plus jamais faire de sport de combat…

C’était très dur psychologiquement et il m’a fallu beaucoup de mental pour finalement, cinq ans après mon accident, reprendre les sports de combat. Un an après ma reprise, j’ai été champion de France. Mais depuis cet accident, chaque combat, même perdu, est une victoire pour moi. Et je fais un gros bisou à ce chirurgien incompétent dont je ne connais pas le nom, j’espère qu’il suit mon parcours et qu’il regrette ses paroles…

Est ce qu’il y avait beaucoup de clubs de boxe Thaï dans ta région ?

Oui, quand même le Muay prend de l’ampleur, des nouveaux clubs se créent encore. Et grâce à Dominique, à l’époque, j’ai eu la chance de tourner dans la plupart des clubs de la région. Je n’oublierai jamais et je remercierai toujours ceux qui m’ont ouvert leur porte pour y évoluer, Fouad Ezbiri, Nasser Kacem, Faycal Omrani, Saber Bouzaiane, le club de Full de Villeurbanne, pardon si j’en oublie…

Tu te souviens de ton premier entraînement, comment cela s’est passé ?

Je me souviens même de mon premier trimestre d’entraînements en Muay Thai. J’avais toujours fait du sport, alors physiquement ça allait. Mais techniquement, il y avait encore beaucoup de boulot. Je débutais. Mais pour la partie sparring, dès le deuxième mois d’entraînement, j’étais le sparing partner attitré d’un Pro de mon gabarit. A cette époque, il était en équipe de France. Au début, sur le ring, je subissais surtout lors des premiers coups échangés. Mais j’en redemandais tous les jours. Jusqu’au moment où la donne a changé…

Tom Wallace Cyborg

 

Qu’est ce qui t’a attiré dans ce sport ?

Le MUAY THAI est d’abord la Boxe la plus complète !

Ensuite, le côté spirituel me plaît beaucoup, ce sport est beau et les codes de cette discipline en font un sport unique.

Quand j’ai été pour la première fois en Thaïlande, en plus du Muay, je suis aussi tombé amoureux de toute la culture qu’il y a autour de ce sport. Après plus de dix ans de pratique, je peux dire que c’est une magnifique école de la vie. J’y ai beaucoup appris et aujourd’hui, je dois beaucoup à la Boxe

Tu avais quel âge lorsque tu as commencé la boxe ?

18 ans. Avant, je n’avais pas le droit de faire de sport de combat, à cause de mes bagarres fréquentes…

Dans ton premier club, est ce qu’il y avait des champions ? Tu les connaissais ?

Oui, il y en avait. Mais je venais vraiment pour la pratique loisir, pas pour devenir un champion. D’ailleurs, avant d’être le sparring de l’un d’entre eux, je ne pensais pas devenir un jour professionnel

Qu’est ce qui t’a donné l’envie de monter sur un ring et de vouloir faire de la compétition ?

J’ai toujours été un compétiteur. Quand j’ai su qu’en boxe Thaï amateur les premiers combats étaient avec des protèges tibias et qu’à la salle j’avais déjà goûté à ça. J’ai commencé à saouler l’entraîneur pour faire mon premier combat

Combien as-tu de combats à ton actif ? (Toutes disciplines)

Un peu plus de 75 combats, en comptant les combats amateurs. C’est lorsque je suis devenu professionnel que je me suis diversifié dans plusieurs styles de combat, j’ai combattu en Muay Thai, en K1, en Kick Boxing, en Full Contact, en Sanda et depuis peu, en boxe Anglaise

Quel a été jusqu’à maintenant ton plus dur combat ?

J’ai encore assez de recul sur ma carrière pour dire que tous mes combats ont été dur d’une certaine manière (Préparation, organisation de mon emploi du temps, mon auto gestion…).

Sinon, après pour l’un de ceux que j’ai le plus mal vécu, je dirai mon premier combat en Russie. Cela devait être en style K1 et lorsque je suis arrivé sur place le combat c’est finalement fait en Kick Boxing. Une discipline dans laquelle mon adversaire était champion du monde. J’avais voyagé dans des conditions compliquées, je me suis cassé la main au deuxième round. J’ai perdu, de peu, ce combat aux points. Ce fut un dur combat. Mais je pense qu’après ce genre d’expérience on sait si on aime vraiment la BOXE.

J’ai aussi un combat qui m’a marqué par rapport à mes sensations. Je venais de perdre un proche la veille, je voulais annuler le combat. Finalement, pour cette personne, aussi pour le public et l’organisateur, je suis quand même venus boxer. Mais je ne suis jamais rentré dans mon combat. Et le pire, c’est que par moment, j’ai eu des absences, comme si j’étais ailleurs. Cela aurait pu me coûter très chère…

Tom Wallace Cyborg

 

Ton plus beau combat ? Et ton meilleur KO ?

Plusieurs de mes combats gagnés par KO font partie, pour moi, de mes plus beaux combats. Certains bons souvenirs sont aussi des défaites où j’ai bien boxé face à des combattants plus fort que moi. Mais pour mon meilleur KO, qui restera l’une de mes plus grandes fiertés, c’est mon combat que j’ai gagné par KO avec un coup de coude retourné (Au show Strike Fight 2 en 2015). Il a même été élu KO de l’année par des médias américains. Et je pense qu’aujourd’hui, tous les gens qui suivent un peu la boxe Thaï ont vu ce KO, sans pour autant savoir que c’était moi, hélas…

J’en suis d’autant plus fier car dans une telle discipline être reconnu par rapport à une victoire par KO, c’est déjà bien. Mais en plus, face à un adversaire comme Yannick Reine (Champion du Monde ISKA), c’est encore mieux. Quand on sait les conditions du combat, c’est pour moi une immense fierté. C’est d’ailleurs l’un de mes adversaires pour lequel j’ai le plus de respect. Car ce qu’il a fait après ce combat c’est juste énorme.

Ensuite, les réactions sur le Net par des grands des sports de combat m’ont vraiment touché. J’ai impressionné des gens qui m’impressionnaient. En plus, ce combat a eu lieu un jour spécial où j’aurai dû être avec ma famille pour l’anniversaire de ma Maman. Au lieu de cela, j’étais sur le ring à domicile. On n’a jamais envie de perdre. Mais il y a des fois où on sait qu’on n’a pas le droit de perdre. Alors, gagner en plus avec la manière c’est le top !

Est ce que tu travailles ? Comment tu arrives à concilier ton travail avec le sport de haut niveau ?

Oui, je travaille. Quand je suis passé Pro j’avais toujours à côté un job alimentaire, c’était inhumain l’entraînement de haut niveau en travaillant !

Parfois, je sortais du boulot et j’allais à la pesée pour un combat. Une fois, même pire, j’étais éducateur avec des « gremlins » de 10 à 15 ans, un emploi où je travaillais de 8h à 18h. J’ai boxé en semaine, un jeudi à 21h et le lendemain je suis allé travailler en boitant. J’ai plein de souvenirs de fou, je ne peux pas me plaindre, c’était mes choix. Et je ne regrette pas. Mais aujourd’hui, je me dis que mon cerveau devait être sur OFF par moment. Parfois, plus c’était fou et plus ça me donnait envie de le faire. J’ai un tas d’anecdotes comme ça.

Maintenant, depuis quelques années, je travaille en tant que « Coach Sportif » pour le groupe que j’ai créé SPORT’N SMILE. Un groupe avec lequel je tente de rassembler uniquement des Vrais Coachs de Boxe pour toute la France. Je donne des cours collectifs ou privés, cela me passionne presque autant que les combats, du coup je n’ai pas vraiment l’impression de travailler. C’est parfois physique. Mais c’est pour moi, une joie de pouvoir vivre d’une activité autour de la BOXE grâce au savoir et à l’expérience que j’ai accumulé au fil des années

Aujourd’hui, tu t’entraînes toujours dans le même club ?

Non, au bout d’un moment, j’ai décidé de gérer entièrement ma carrière de A à Z. Et plusieurs structures et clubs voulaient que je donne des cours pour eux. Alors maintenant, je m’entraîne dans les salles où je travaille ou dans mon labo dans lequel je donne aussi des cours privés. Mais je n’oublie pas où j’ai commencé, le Team Lions Thaïs FCGB à Lyon 3ème avec Dominique Poulet et Vienne (38) avec Carlos et Olivier

Ton meilleur souvenir de boxe jusqu’à maintenant, sur le ring ? Niveau ambiance avec le public ? Niveau organisation ?

Alors là. J’en ai Trop !

D’abord, mes victoires par KO. Parce que parfois ces KO sont venus alors que j’étais mal parti dans le combat. Quelques fois, il y a de l’électricité sur le ring, l’adversaire veut me finir et moi je veux le finir aussi. Et tout se passe au centre du ring, j’adore ces moments là !

Pour ce qui est du public, j’ai souvent été choqué positivement. Pour mon premier combat en Thaïlande qui a été retransmis sur un grand écran j’ai gagné par KO. Après ce match, dans la rue, j’avais l’impression que tout le monde m’avait vu. La Chine, le Japon, la Russie, des pays où je n’ai pas toujours gagné mais le public s’est déplacé pour me rencontrer après les combats. Au Japon, ils voulaient même me faire un fan club, c’était trop pour moi.

En Thaïlande, une fois, un parieur m’a donné de l’argent, j’ai compris après que c’était une partie de ce qu’il avait gagné grâce à mon combat. Dernièrement, j’ai été très surpris par le public Algérien. Je reçois encore beaucoup de messages, ils veulent que je revienne combattre en Algérie, ça fait trop plaisir, ils voulaient que je reste sur place.

Concernant les organisations, c’est toujours mieux les grosses organisations internationales dans lesquelles on est bien loti. Mais parfois, une petite organisation quand le promoteur y met du cœur et veut faire les choses biens, c’est pas mal aussi. Je ne donne pas de noms car j’ai eu la chance d’en connaître plusieurs. Mais ils se reconnaîtront, encore Merci à eux.

Plus récemment, pour mon 60ème combats, ma mère est venue pour la première fois assister à l’un de mes combats. C’était important pour moi que cela arrive un jour. Mais je n’y croyais pas trop. Alors, quand j’ai gagné mon combat devant elle, c’est un moment qui restera gravé à jamais dans mon esprit !

Peux-tu nous parler de ton expérience au Japon où tu as affronté un Top du K-1 ?

Un grand souvenir car le pays est super et les habitants aussi. Ils ont vraiment cette culture du combat et les boxeurs sont très respectés dans leur organisation. Je l’ai bien ressenti et je voulais leur rendre à ma façon. Sur place, j’ai appris à parler un peu le japonais et j’aurais voulu leur donner un meilleur combat. Mais l’organisation pour laquelle j’ai combattu, le Krush, impose un rythme élevé entre l’arrivée sur place et le combat. Ce qui fait que le jour J, je n’ai boxé qu’à 75% de ma forme contre le champion en titre. Ce n’était pas suffisant. Pour la revanche, on ne m’a jamais répondu. Je devais retourner au Japon pour d’autres échéances mais l’agent français qui s’en charge a merdé et nous avons cessé de collaborer. Mais parmi tous les pays où j’ai combattu, le Japon reste l’un de ceux où je retournerai avec plaisir

Tom Wallace Cyborg

 

Comment cela se passe pour te booker sur un gala ?

Hélas, je n’ai pas le temps de faire du démarchage, du coup, parfois mes saisons sont moins pleines que je le voudrais. Mais au fil du temps, j’ai gardé contact avec des organisateurs et des promoteurs. On peut aussi me contacter sur ma page Facebook : Tom Wallace Cyborg.

Ils me trouvent facilement et me contactent directement. Ensuite, mon fonctionnement est simple, je prends, la date, les règles du combat, la prime et on valide ensemble. Puis, les informations sur mon adversaire. Je fais toujours valider par mail de confirmation. Je conseille aux boxeurs de le faire, c’est plus propre et en cas de souci, il y a une trace écrite

Quelle technique tu aimes le plus travailler à la salle ?

En général, j’essaie de travailler un peu toutes les techniques. Si j’ai des infos sur mon adversaire je travaille sur ce qui pourrait le gêner. Mais j’aime bien travailler des combinaisons particulières ou des choses qu’on ne voit pas souvent. C’est ce qui fait ma Boxe et compense avec certaines de mes lacunes techniques…

Est ce que tu as une technique préférée, une technique que tu aimes bien exécuter sur le ring ?

Oui, les techniques aériennes, ce n’est pas commun donc cela peut surprendre l’adversaire. Et surtout, ça peut faire des supers photos souvenirs (Rire) !

Tu connais des grands champions d’aujourd’hui ou de l’époque ? Quels sont ceux que tu apprécies ?

J’en connais de l’époque, aussi d’aujourd’hui et j’en côtoie encore. J’ai énormément de respect pour tous ces champions. Mais ils sont tellement nombreux. Un jour, je ferai une note pour citer tous les champions que j’ai eu la chance de vraiment connaître et avec qui j’ai eu une ou plusieurs anecdotes. Aussi, j’ai beaucoup de photos que j’imprime et que je place sur les murs des petites salles privées

Tu es aussi coach au club Ring Side, la salle des champions Fabio Pinca et Mickael Piscitello, comment tu es devenu entraîneur dans ce club ?

Je donnais déjà des cours depuis quelques temps dans plusieurs salles et les retours étaient très positifs. Comme je faisais aussi régulièrement du sparring à la Team NASR-K, je côtoyais Fabio donc il m’avait parlé de son projet très tôt. Le temps que tout se met en place et que je m’organise, je les ai rejoint un an après l’ouverture de leur club. En tant que coach, c’était une super nouvelle, je la trouvais naturelle. Mais quand tu es « un petit nom » de la Boxe et que deux grandes références comme Fabio Pinca et Mickael Piscitello te disent : « On ouvre notre salle et pour les cours de Muay Thai on veut que ce soit avec toi ! »

Honnêtement, à mes yeux, cette proposition avait plus de valeur que mes diplômes, c’est pour moi comme une validation de mes années de travail.

Je suis toujours au Ring Side et mes cours se passent hyper bien, c’est à chaque fois des bons moments

Est ce qu’il y a des champions qui t’ont inspiré au début de ta carrière de boxeur ?

Au début, pas vraiment car lorsque j’ai commencé je n’y connaissais rien. Puis, j’ai connu le champion Dany Bill car des gens m’en parlaient par rapport à mon style. C’est vite devenu un exemple à suivre. Par la suite, même un mentor et jusqu’à aujourd’hui, je l’ai souvent au téléphone avant un combat, il m’apporte beaucoup. On vient du même endroit, je le considère comme un grand frère. J’ai même eu la chance de boxer lors de sa dernière sortie car il m’avait placé en ouverture du gala.

Quand je me suis intéressé au Muay Thai et à d’autres formes de combat, je regardais aussi les grandes heures du K1, j’étais impressionné par des champions comme Andy Hug (RIP) et Ernesto Hoost.

En Muay Thai, j’aimais beaucoup Ramon Dekkers (RIP) et Somrak Kamsing. J’avais aussi été surpris par le champion Jean-Charles Skarbowsky, il était en couverture sur l’une de mes K7 vidéo, avec ses yeux ronds et sa coupe au bol, il ne payait pas de mine. Mais en regardant son combat sur la K7 vidéo, j’ai vite compris qu’il ne fallait pas se fier aux apparences.

Ensuite, comme beaucoup de combattants, j’ai été inspiré par les légendes Thaïlandaise, certaines dont on ne parle plus et celles qui comme Saenchai et Buakaw continuent à combattre après leur si long parcours.

Plus proche de moi, j’ai encore mon cousin le champion Abdallah Mabel qui me soutient toujours depuis mes débuts. On me parlait beaucoup de lui et ça fait partie des choses qui m’ont motivé pour la suite de ma carrière…

Tom Wallace Cyborg

 

Tu es déjà parti plusieurs fois en Thaïlande, dans quel camp tu t’es entraîné ?

J’ai été membre de l’équipe de France de Muay Thaï plusieurs fois. La première fois, en 2012, pour les championnats du monde à Bangkok (L’un de mes meilleurs souvenirs). Je m’entraînais en cours privé quand je pouvais avec Khru Suphan qui enseignait dans une école, une école qui était juste à côté où j’étais installé. Ce gars est juste Top, il m’a donné beaucoup de son temps et de son amour pour le Muay Thai, c’est devenu un ami. Ensuite, mon premier camp en Thaïlande fut le Chuwattana Gym à Bangkok, une vraie écurie de champions à l’époque !

Tu as fait d’autres camps en Thaïlande ?

Je suis revenu sur Bangkok, pour moi, c’était forcément là-bas car j’avais pris des habitudes, j’étais moins un étranger. Il y avait la qualité des entraînements, une bonne ambiance et de la super bouffe. Ensuite, je suis passé régulièrement dans le camp de Stéphane Nikiéma à Pattaya puis au camp Skarbowsky Gym à Bangkok

Ta première expérience de combat en Thaïlande s’est bien passée ?

Super ! C’était le combat dont j’ai parlé au dessus pour les championnats du monde, j’avais beaucoup de pression, le stade était plein, j’ai gagné par KO au 1er round !

Combien tu as fait de combats en Thaïlande ?

J’ai fait sept combats en Thaïlande dont un contre un Thaïlandais qui combattait régulièrement au stadium du Radja. Mais certaines séances de sparring là-bas ont été autant voir plus éprouvantes que certains fights !

Quelle sensation tu as ressenti lorsque tu as combattu contre un champion Thaïlandais dans le stadium mythique du Radja durant la grande organisation du Best of Siam ?

Alors là ! Honnêtement, c’était au mois d’août 2018, et je crois que je n’ai pas encore fini de réaliser que j’ai combattu dans ce mythique stadium. Je suis marqué à vie par cette expérience. J’ai encore le goût amer de la défaite car j’ai perdu aux points. Mais je suis persuadé que j’aurai pu gagner ce match. Un Grand Merci à toute l’équipe du Best Of Siam qui m’a offert ce rêve. Cela m’a donné un peu plus conscience de mon niveau et de mes capacités. Les stadiums Thaïlandais à Bangkok c’est quelque chose d’unique surtout le RADJA. Si j’avais une deuxième occasion, cela ne se passerait pas pareil, j’ai énormément appris de ce combat…

Best Of Siam

 

Peux-tu revenir sur ce combat ? On n’a vu que tu n’avais pas lâché ta boxe imprévisible qui déstabilise souvent tes adversaires, tu as combattu comme d’habitude ?

Non, j’ai fait des erreurs avant le combat. J’ai dormi dans le camp Skarbowsky Gym comme les Thaïs, je n’aurai pas dû faire ça, je ne suis pas un Thaïlandais. Aussi, j’étais tellement fier qu’une légende comme Silapathai ai bien voulu prendre du temps pour moi que je l’ai laissé gérer la fin de ma préparation dans le camp. Je n’aurai pas dû le laisser faire complètement ma préparation. Encore merci à tous. Mais du coup, sur le ring, en général, je compose avec ma façon de faire. Et là, j’avais la mienne et celle des Thaïs en plus. Ce qui a fait que j’ai été trop hésitant avec ces deux façons d’agir sur le ring. Je n’ai donc pas réussi à faire ma boxe. Alors que j’étais prêt et que mon adversaire était largement à ma portée, malgré ses plus de 200 combats. Pour cela, je m’en veut un peu. Mais je ne suis pas fou, je reste trop heureux d’avoir pu faire ce match. Quand Jean-Charles Skarbowsky m’a appelé pour ce combat, je pensais que c’était un poisson d’avril. Mais c’était au mois de mai (Rire).

Moi, petit boxeur de la banlieue Lyonnaise, j’ai combattu au stadium du Radja, en direct à la TV !

Tu as aussi été contacté à la dernière minute pour boxer contre le champion Celestin Mendes que tu as battu par KO. Qu’est ce que tu as ressenti lorsque tu as vu Celestin Mendes se faire toucher par ton crochet, puis se faire compter et de le voir ne pas se relever ?

Pour ce combat, je pensais être sur la Fight Card du gala dès le départ. Car j’avais rendu service dans l’édition d’avant en acceptant de combattre à seulement six jours du gala, finalement j’ai été écarté. Mais je me suis battu pour qu’on me replace dans le plateau. Je savais qu’on ne me mettrai pas n’importe qui en face. Quand on m’a dit c’est MENDES ou rien. J’ai souris. Je suis un boxeur, je me pense moins expérimenté que lui, de plus il était en pleine ascension mais je voulais combattre, alors j’ai dis Go !

Aussi, j’ai eu pas mal de souci personnel pendant ma préparation. Je sortais d’une blessure grave qui venait de se remettre. Donc, je suis monté sur le ring avec un gros mental pour affronter n’importe qui.

Durant mes derniers entraînements, mon teneur de Pao Dom et moi-même, nous avons été surpris par la force de mes coups. J’étais déterminé à gagner par KO. Je ne pensais pas que le KO arriverait aussi vite. A la fin du combat, je n’étais pas surpris, j’avais la Haine. Mais vraiment pas contre mon adversaire. Mais contre tout ce qu’on voit quand on est vraiment dans le milieu, quand on se fait tout seul, c’est souvent très moche. Le combat est sur youtube, je gagne par KO au 1er round et à la fin, à mon visage, on dirait que j’ai perdu. Alors que je viens de mettre KO un Top de ma catégorie. Mais beaucoup me voyaient perdant…

Tom Wallace Cyborg

 

Est ce qu’il y a des nakmuays en particulier que tu aimerais affronter ?

Non pas vraiment. Il y a des combats que j’ai accepté sans préparation, ou blessé, des défaites que j’ai eu où je pense, en bonne condition, j’aurai gagné. Alors, à un moment, quelques revanches auraient pu m’intéresser. Mais maintenant, j’ai l’impression d’avoir fait le tour. Avec mes petits outils, j’ai l’impression d’avoir fait le maximum que je pouvais faire. Alors, à part du Kiff, des primes intéressantes, des voyages, je ne cherche rien, ni personne. Après, pour ceux qui me veulent, il suffit de demander. Si les propositions sont correctes, je viens…

Comment se fait-il que les organisateurs ne te contactent pas plus souvent pour te faire combattre ?

(Rire) J’adore lire et entendre ça !

Je vais répondre honnêtement. Au début, je pensais que je n’avais pas le niveau. Alors, je la fermais et je me buttais à la salle. Puis, un jour, j’ai réalisé que j’avais un certain nombre de combats avec une majorité de victoires dont la moitié par KO sur des noms nationaux et internationaux. J’en ai déduis que j’étais un électron libre, j’ai été formé par personne, je me suis géré tout seul, je suis mon préparateur physique, mon manager, mon coach et mon nutritionniste.

Aujourd’hui, en général, je sais que le système ne marche pas comme ça. Il faut avoir un NOM derrière, un grand entraîneur reconnu, un grand boxeur ou un gérant en place pour t’ouvrir les portes. Il faut contacter les gens, se faire de la publicité et en plus de tout ça faire des bons résultats. Étant seul, je ne peux assurer sur tous les points, sans compter ceux qui font en sorte que je ne sois pas sur des plateaux, car oui ces gens là existent aussi.

Du coup, on me pose souvent cette question. Et maintenant, je donne cette réponse. En plus, le fait que je ne sois pas en style 100% Muay Thai ne plaît pas à certains. Mais en fait, cela me rend encore plus fier de mon petit parcours. J’ai combattu aux quatre coins du globe, à la TV, dans des grandes organisations. Et tout ça grâce à moi-même et ceux qui estiment que je le mérite. Mon short reste à sa place, avec ma bouche je mange ou je parle, c’est tout, et ça, cela n’a pas de prix !

Merci encore aux organisateurs qui m’ont fait confiance. J’essaie encore de travailler avec des bonnes personnes en évitant ceux qui se prennent pour Dieu…

Tu as déjà combattu aussi en style K1, tu aimes cette forme de combat ?

Oui j’aime beaucoup. Après le Muay Thai, c’est le K1 que j’aime. C’est un style de boxe qui colle bien à mon explosivité sur le ring

Tom Wallace Cyborg

 

Dernièrement, tu as fais un combat en boxe anglaise. Le fait de changer complètement de style de boxe ne t’a pas trop dérangé ?

J’ai fait mes débuts en boxe anglaise professionnelle au mois de décembre 2018. Un jour, je me suis décidé, environ un mois avant le combat et Saber du BCV m’a fait confiance. Nous avons foncé et cela s’est bien passé. En dehors des cours que je donne, je n’ai fait que de la boxe anglaise pendant quatre semaines. Je n’ai pas eu de souci pour m’adapter, je donne aussi des cours de boxe anglaise depuis cinq ans.

Quand j’ai un combat de prévu dans un style particulier, je ne travaille que ce style pendant environ deux à trois semaines avant le combat. Pour l’instant, je n’ai jamais eu de mauvais réflexes sur le ring…

Tu peux nous parler de ce combat en boxe anglaise que tu as gagné ?

J’ai affronté un boxeur Pro qui avait environ 10 combats professionnels à son actif et un bon parcours en amateur. Il était, très, très, grand de taille !

J’étais à domicile, c’est encore un pari fou que je suis content d’avoir relevé. J’ai pris très peu de coups et j’ai travaillé intelligemment, malgré que c’était mon premier combat dans ces règles. Je voulais voir jusqu’où mène la confiance en soi. Alors, pour ceux qui veulent se lancer, si vous pouvez vous en donner les moyens, ayez confiance en Vous !

Ma stratégie dans ce match a été de marquer au corps et d’être mobile pour ne pas prendre de coups. J’ai suivi mon game plan et j’ai gagné tous les rounds !

Est ce que tu veux te lancer dans une carrière en boxe anglaise ?

Oui, j’y pense depuis longtemps et pour un tas de raisons. Maintenant que j’ai fait mon entrée dans ce sport, je pense me concentrer dessus prochainement…

Tom Wallace Cyborg
Tom Wallace Cyborg

Tu penses pratiquer le Muay Thaï jusqu’à quand ?

Le Muay Thaï restera toujours ma Boxe de Cœur. Mais depuis quelques temps, j’ai compris le fonctionnement, les coulisses, et je réalise qu’avec mes petits moyens j’ai vraiment fait un maximum de choses. C’est vraiment la discipline la plus difficile sportivement. Sur le plan physique et moral lorsque tu es un boxeur professionnel, souvent, ton entourage ne l’ai pas. Alors, tu es souvent incompris, encore plus quand on sait ce que cela te rapporte. J’estime avoir fait le tour en Muay Thai. J’ai été champion de France, d’Europe et du Monde, même si je ne le met pas en avant. Depuis un moment, je ne boxe plus pour des challenges mais plus pour les primes et les voyages, parce que j’adore la boxe.

J’ai combattu au stadium du Radja, c’est un rêve que je ne pensais pas accomplir. Peut être qu’il y en aura d’autres. Mes gants ne sont pas encore raccrochés. Quand mon téléphone sonne, je vois qu’il y a encore des jeunes qui veulent me battre avant ma fin. Cela me fait plaisir.

Mais je pense me consacrer à l’anglaise pendant quelques temps. Car pour mon premier combat, j’ai ressenti moins de facettes que pour le Muay Thai. C’est plus structuré et plus gratifiant. Lorsque j’aurai fait tout ce que je pense pouvoir faire dans ces disciplines, cela me laissera plus de temps pour donner des cours. Pour l’instant, je suis obligé de garder du temps pour moi. Mais le rôle d’entraîneur me passionne déjà !

Tu donnes des cours dans des grandes enseignes, penses-tu ouvrir ton club un jour ?

Je bouge beaucoup, souvent je fini un cours et je reprend la voiture pour en donner un ailleurs. C’est ma vie, peu de gens la comprennent mais je l’aime comme ça.

Du fait que je sois, en plus, un multi-boxes, on me demande souvent si je pense ouvrir un club. Là, tout de suite, je réponds non. Pour la bonne et simple raison que je sais que c’est énormément de travail, en plus de celui d’être entraîneur. Il faut vraiment être bien entouré. Je me suis fait tout seul, alors pour l’instant je vois ce que je peux faire tout seul. Et mon CV prend du poids à chaque fois que je mets les pieds dans une structure.

J’ai aussi l’immense joie d’avoir fait entrer la Boxe dans des endroits où elle n’était pas avant mon arrivée. Cela fait aussi partie de mes combats. J’aimerai vraiment que dans quelques années, un jeune qui devient boxeur professionnel en Muay Thai arrive à vivre de son sport !

Peut être qu’un jour, si l’on me propose un truc avec des bonnes conditions, la Team CYBORG WALLACE verra le jour. J’y donnerai des cours et j’y formerai des coachs qui me ressemblent, un peu fous, très drôles et passionnés de Muay Thaï avec des palmarès certifiés

Tom Wallace Cyborg Rumble Hip Hop
Tom Wallace Cyborg Rumble Hip Hop

 

Comment c’est fait la rencontre avec ton sponsor « RUMBLE », une marque qui est connue dans le milieu du Hip Hop et de la Boxe ?

C’est une grande histoire qui dure depuis dix ans maintenant. Avant la boxe, j’étais sponsorisé par une marque de Hip Hop car je faisais du rap. Cette marque était en vente sur Paris à Ekirok Châtelet où l’on trouvait justement la marque Rumble Wear, j’étais déjà attiré par la marque.

Quand mon sponsor a cessé de produire, j’ai contacté directement un paquet de marques dont Rumble, en mettant en avant mes projets dans le RAP et le fait que je me lançais sérieusement dans la Boxe. La première marque qui m’a répondu positivement a été Rumble. En rap, je n’avais pas de Disque d’Or et en boxe, je n’étais qu’un amateur. Cela m’a touché qu’ils me fassent confiance. La même année, en boxe, j’ai été champion de France et dans le rap j’ai enchaîné des projets, des concerts, toujours en représentant au maximum la marque Rumble. C’est une fierté pour moi car quand la marque a été créée je n’étais rien. J’ai fait mon chemin et certaines marques qui m’avaient dit non au début sont revenus vers moi, parfois avec des contrats intéressants. J’ai refusé leur offre. Avec Rumble, nous avons maintenant un lien plus fort que du sponsor. En plus, j’ai la totale liberté de faire ce que je veux au niveau vestimentaire. Donc je porte vraiment du Rumble parce ce que cela me plaît et c’est une marque avec une vraie histoire !

Tu peux nous parler de ton concept « Sport And Smile » ?

Avec plaisir !

En fait, la création de ce concept est tout simple. Lorsque je suis devenu boxeur professionnel, je me suis dis que j’aimerai bien donner des cours de boxe, car j’avais acquis une certaine expérience dans ce sport. Puis, un jour, j’ai vu plein de gars qui avaient découvert la boxe sur une « PlayStation » et qui se faisaient passer pour des coachs de Boxe. D’abord sur le net, là encore, ce n’est pas trop grave. Mais ensuite, ce genre de type enseignait la boxe dans des salles !

Là, je l’ai mal pris car je trouve que cela devient de l’arnaque. D’où m’est venu l’idée de créer un catalogue national avec des vrais coachs diplômés et légitimes pour donner des cours de Boxe. J’ai développé le concept comme la « Ludo Boxe » qui est une pratique de la Boxe ludique pour tous publics. Je fais un clin d’œil aux premiers qui m’ont rejoint dans l’idée, Charles Karlito François (4 fois champion du monde de boxe Thaï, 2 fois champion du monde de K1, 2 fois champion d’Europe de boxe Thaï, 6 fois champion de France de boxe Thaï) et les frères Peynaud (Champion du monde de Kick Boxing, champion du monde de Full-contact). Un peu freiné par mon train de vie, je suis toujours derrière ce projet de donner de la Boxe de Qualité à tous le monde. Et surtout de mettre fin à tous ces charlatans qui pour certains vivent bien mieux que des coachs légitimes, il y en a plein sur instagram et youtube. Bientôt, je m’occupe de vous (Rire) !

Pour ceux qui veulent suivre le concept, rejoignez la page facebook : « Sport n Smile ». Je prévois plein de choses prochainement, des concepts, des conseils en boxe ou en perte et prise de poids, des tutos et de la mise en avant de Vrais Coachs de Boxe etc…

Tu devais participer à une grosse soirée « Le combat au-delà des mots Résurrection ». Peux tu nous expliquer comment cette soirée se serait déroulée ? (Une soirée qui a été annulée après beaucoup de communication)

(Énorme rire) ! C’était organisé par un ancien boxeur, Julien Lorcy (Champion du monde de boxe anglaise WBA). Au final, que du bruit pour rien. Je m’étais entraîné et j’avais même fais faire un teaser vidéo. En plus, contrairement à certains, j’allais faire un vrai combat contre un vrai boxeur. Aujourd’hui, il ne reste que l’affiche. C’est dommage car cela aurait pu être sympa…

En fait, je vais vous expliquer un truc simple, la colonne vertébrale de cet événement devait être un combat qui opposait les rappeurs BOOBA et ROHFF !

Autrement dit, un combat que l’on sait maintenant impossible à organiser. Ce combat s’est annulé et d’autres se sont rajoutés. Je suis un rappeur et je vous le dis, les rappeurs ont les yeux sur la BOXE. Mais l’inverse n’est pas toujours le cas, chacun à sa place. Le Rappeur n’est qu’un Rappeur, pareil pour le Boxeur. J’étais un rappeur avant même de débuté les combats, j’ai attendu d’avoir plus de combats que de concerts avant de me prétendre être un boxeur.

En 2019, quand j’entends des débats inutiles entre rappeurs qui veulent monter sur un ring, je rigole. Mais il ne faut pas rêver. J’ai parfois entendu des artistes dirent : « Préparer un show, c’est comme préparer un combat » (Rire) ! La blague du siècle !

J’ai encore un pied dans le Hip Hop et l’autre dans la Boxe, et lorsque tu rates un concert, c’est la honte, tu es déçu, mais c’est tout…

Un combat, c’est une autre dimension. Alors comparons ce qui est comparable !

Tom Wallace Cyborg Rumble Hip Hop

 

Que penses tu de cet emballement médiatique sur le « combat » entre les rappeurs Booba et Kaaris ?

J’en pense qu’ils savent parfaitement monopoliser l’audimat et à moindre coût !

Une bousculade dans un aéroport, une rumeur de combat et BIM ! Jamais de ma vie, je ne ferai autant de buzz avec mes vraies bagarres dans la street où j’ai fini en sang ou même avec mes vrais combats sur les rings. Après, c’est leur boulot, ils le font bien, c’est juste dommage pour les vrais boxeurs qui bossent durs et restent inexistants…

Tout cet argent pour un combat amateur (On parle de 300 000 €), sachant que Kaaris n’a jamais boxé et que Booba a seulement combattu deux fois en amateur avec des protections, qu’est ce que tu en penses ?

Je préfère ne pas répondre. Je suis un boxeur, je peux te parler des boxeurs qui boxent, ou en tant que rappeur, je peux te parler des rappeurs qui rappent. Quand on mélange tout, ça fait une mauvaise salade au yaourt, ce n’est pas bon. Cela n’a pas de sens. En plus, ces chiffres pour un premier combat, ça va faire rêver des gosses inutilement.

Par contre, j’ai toujours un certain respect pour celui qui monte sur un ring même en amateur, ça reste une étape qui n’est pas à la portée de tous…

Tu es entré à quel âge dans le mouvement Hip Hop ? Tu as commencé directement par être Mc ?

J’y suis entré très tôt car mon grand frère était dans la « Mafia Trece » en 1998. Tout le monde me parlait de leur album « Cosa Nostra » et dans cet album, il n’y avait que des Grosse têtes : Oxmo Puccino, Diams, La Brigade, Baccardi etc…

J’étais déjà intéressé, donc dans la foulé je m’y suis mis et je voulais déjà percer. Avant ça, comme écrire me paraissait dur, je faisais des compiles, j’étais un pseudo DJ, j’enchaînais des sons raps Français. D’abord avec quelques scratchs moyens. Puis, des raps US. Ensuite, je me suis mis à l’écriture jusqu’à ce que cela devienne sérieux. J’ai créé mon propre label « Flingoralz recordz » et j’ai enchaîné les albums et les concerts

Tom Wallace Cyborg Rumble Hip Hop

 

Le Hip Hop et le Muay Thai font souvent bon ménage, tu connais d’autres rappeurs qui pratiquent le Muay Thai ou qui aiment cet Art martial ?

A l’époque, je sais que Dady Lord C de la Cliqua était un boxeur Pro. Par la suite, il y a eu beaucoup de Fakes (Des rappeurs qui s’inventaient une vie de boxeur pour faire bien). Pendant longtemps, je pense, qu’on n’était pas beaucoup. Il y a aussi ceux que je ne connais pas. Mais dans mon entourage celui qui a fait du bruit avec la musique et qui est maintenant un passionné de Muay Thai, c’est « Brasco » qui était chez Bombatak, à l’époque.

Un artiste que j’ai découvert à la radio, j’ai tout de suite aimé son style de rap. Puis, nous sommes devenu amis. Quand j’ai lu que je lui avais donné l’envie de se mettre au Muay Thaï, cela a été une victoire pour moi ! Bientôt, on prévoit de s’entraîner ensemble et de sortir au moins un morceau ensemble…

 

https://www.youtube.com/watch?v=46NwOpADMTY

Quelle est ton actualité dans le Hip-Hop ?

Je suis un dinosaure (Rire). Ma dernière activité est ma Mixtape « MICROPHONE MODE D’EMPLOI » volume 1 qui est toujours en téléchargement libre sur le site Haute culture. Puis, il y a eu une période où j’étais blessé, du coup j’étais beaucoup en studio pour écrire et enregistrer. Je pense, courant 2019, sortir le volume 2…

On parle souvent d’adrénaline avant de monter sur scène, est ce que tu as eu la même sensation avant de monter sur le ring ?

Vraiment, NON ! En concert, j’ai fait un tas de grosses premières parties dans les plus grosses salles de ma région. Et oui, il y a une petite pression. Mais en dehors d’un souci technique, il ne va rien t’arriver de grave. C’est facile.

Mon dernier gros concert, a été la 1ere partie de Booba à Lyon. Je n’étais pas sûr que son public aimerait mon univers mais au final cela été que du kiff, certaines archives sont sur youtube.

Un combat, c’est vraiment différent. Même si tu as tout bien préparé, sur le ring, rien n’est gagné d’avance…

As-tu une petite anecdote à nous raconter qui t’es arrivée dans le Hip Hop ?

Au total, j’ai fait environ 40 dates, donc j’en ai pas mal. Mes premières dans des petites salles avec dix personnes jusqu’aux grandes salles pleines à craquer. Des raps freestyle dans les métros de plusieurs villes de France. Puis, l’arrivée des Clashs dans ma ville. Ce sont des bons moments avec mon équipe Flingoralz. Nous avons vraiment vécu une époque que les jeunes de maintenant ne connaîtront pas. Le courant et la vibe ne sont plus les même, hélas. Mais un souvenir auquel je repense souvent, c’est toujours suite à mon accident, lorsque je ne pouvais plus boxer. Alors, je passais beaucoup de temps à écrire, un jour je me suis retrouvé sur scène à faire le show sur une chaise avec mes béquilles, j’avais kiffé ce concert !

Tom Wallace Cyborg Rumble Hip Hop

 

Est ce que tu as un titre d’un album Hip Hop américain et français à faire découvrir à nos lecteurs ?

Dur de choisir. Alors, je vais tricher un peu pour définir mon délire. Je dirai « Quiet Storm » de Mobb Deep et « Average Man » de Obie Trice pour le rap US et « C’est ça ma Vie » de SALIF et « Abattu du vécu » de Ol Kainry pour le rap Français.

Et je finirai avec « PARDON » de moi-même, un titre qui est sur mon projet dont j’ai parlé plus haut et que je vous invite à télécharger !

Tu veux ajouter quelques choses ?

D’abord MERCI à Siam Fight Mag et tous les médias qui me mettent en avant, vraiment merci. Merci à mes deux Poings sans qui je n’en serai pas là. A tous mes supporters qui diffusent mes actualités, grâce à vous j’avance. Pour tous ceux qui m’apprécient, sachez que je ne compte pas changer et je vous dis à bientôt pour la suite des aventures !

N’hésitez pas à me suivre sur ma page Facebook : Tom Wallace Cyborg,

Twitter et Instagram : tomwallace69

Un Grand remerciement à mes Sponsors qui croient en moi et m’accompagnent, si d’autres veulent me rejoindre, ils sont les bienvenus. Et a Dom Paoo.

Et n’oubliez pas, il y a ceux qui parlent des autres et ceux qui font parler d’eux…

Merci beaucoup pour cette interview et bonne chance pour tes projets !

Tom Wallace Cyborg Rumble Hip Hop


Tom Wallace (Champion du monde A1, Champion d’Europe WFC, Champion de France), de son vrai nom Alexis Koumetio est surnommé Cyborg, s’est un gros encaisseur et un sacré puncheur. Ses poings ont atomisé bon nombres de ses adversaires, ses larges crochets et sa boxe imprévisible font de lui un boxeur très dangereux. Il possède un palmarès de 60 combats professionnels pour 44 victoires dont 21 par KO. En 2013, il a remporté une ceinture de champion d’Europe en battant l’italien Alex Avogadro.

Ce combattant aime faire le show avant et pendant le combat. Lorsqu’il monte sur le ring, masqué, le « Cyborg » effectue souvent une danse robotique, c’est une manière de montrer au public son autre Art, celui du Hip Hop. Car Tom Wallace est aussi un rappeur médiatique qui exerce son talent de chanteur en France depuis de nombreuses années.

Tom Wallace a vaincu des combattants tels que Yannick Reine (KO), Alfredo Foglia (KO), Sohanne Bengana (KO), Jose Varela (KO), Cyril Jacques (KO), Kitee Nawakon (KO), Joel Ferreira (KO), Pietro Bello (KO), Dej Sitgumrang, Haydar Slama.

En 2018, le fantasque Tom Wallace a battu le redoutable Français Célestin Mendes par KO au 1er round lors du Capital Fight et l’Algérien Yuba Amazigh par KO au gala A1 World Grand Prix en Algérie empochant ainsi une ceinture mondiale !

Le 23 août 2018, il a combattu dans le mythique stadium du Radja à Bangkok, lors de la célèbre organisation Best Of Siam. Tom Wallace s’est incliné aux points face au Thaïlandais Janjao Sitsongpeenong qui a un palmarès impressionnant avec 260 combats pour 194 victoires.

Le 20 décembre 2018, au Palais des Sports de Vaulx en Velin. Le Cyborg s’est imposé dans une nouvelle discipline, la boxe anglaise. Pour son premier combat professionnel en boxe anglaise, il a battu Aziz Mbao (12 combats Pros) !

Tom Wallace a effectué son dernier combat, le 23 février 2019, à Villeurbanne, au gala Lyon Fighting Championship où il a battu en Muay Thai Mohamed Rajifi. A 34 ans, le Cyborg continu son aventure sur les rings du monde entier, il n’a pas fini de faire parler de lui !