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ALKA MATEWA « THE SPARTAN » (Belgique)

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Interview de ALKA « THE SPARTAN » MATEWA

par Serge TRÉFEU (2021)

Bonjour Alka, merci de m’accorder cette interview pour Siamfightmag. Tu es né à Kinshasa au Congo mais tu as grandi en Belgique, dans quel coin de la Belgique?

Oui, je suis né à Kinshasa. J’ai d’abord vécu en France dans l’Essonne, à Monthlery plus précisément. Ensuite, j’ai vécu en Allemagne à Altenkirchen. Puis, je suis arrivé en Belgique vers 1999. En Belgique, j’ai vécu à Bruxelles dans la commune d’Ixelles

Tu étais bagarreur adolescent ou pas du tout ?

Je n’ai jamais été bagarreur. J’ai toujours été plutôt cool et j’ai toujours esquivé les embrouilles

Tu avais quel âge lorsque tu as commencé la boxe ?

J’avais 16- 17 ans lorsque j’ai commencé la boxe

La boxe est le premier sport que tu as pratiqué ?

Non, j’ai fait du tennis de table, du skate, de l’athlétisme ainsi que du breakdance

Comment as- tu découvert cet Art martial, le Muay Thai ?

Je l’ai découvert aux alentours de 8-9 ans, après avoir vu le film Kickboxer de Jean-Claude Vandamme. Je ne savais même pas situer la Thaïlande sur une carte. J’ai tout de suite flashé sur ce sport et j’ai dit que je serai un boxeur quand je serai grand. Je ne connaissais personne qui pratiquait la boxe. Ma famille a connu des épisodes un peu sombres, ce qui m’a empêché de commencer à cet âge là…

Est ce qu’il y avait beaucoup de clubs de boxe Thaï dans ton quartier ?

A Bruxelles, à ce moment-là, il y avait beaucoup de clubs. Mais le Friend’s gym était le plus réputé car ils avaient des bons classe A

Tu te souviens de ton premier entraînement, comment cela s’est passé ?

Dans la salle où je suis allé, il y avait deux cours de boxe. Le Friend’s gym et un autre club dont je ne me souviens plus le nom. Je me suis trompé d’heure et je suis allé à ce deuxième club. Le cours n’était pas du tout de la boxe Thaï ou du Kick Boxing (Rire). À la fin de cet entraînement, pendant que je faisais des étirements, je voyais les cours du Friend’s gym et je me suis dit que c’est ça que je voulais faire. J’ai donc parlé au coach et il m’a dit que je pouvais y participer. Dès les premières gauche-droite, je suis tombé amoureux de ce sport !

ALKA MATEWA A ÉTÉ FORMÉ DANS LE CÉLÈBRE CLUB FRIEND’S GYM

Qu’est ce qui t’a attiré dans ce sport ?

Le fait qu’on pouvait donner des coups de pieds, des coups de genoux, des coups de coudes ainsi que le travail du corps à corps. Puis, toute la culture thaïlandaise qui est liée à ce sport

Dans ton premier club, est-ce qu’il y avait des champions ?

Il y avait en classe A, Basha Valon et Mohamed Rahaoui, en classe B, Dahou Naïm et Edgard Nzunga. À Bruxelles, ils faisaient beaucoup parler d’eux. J’ai donc voulu aller dans ce club pour m’entraîner avec eux

Quel a été ton premier entraîneur ?

J’ai eu deux entraîneurs, Abdel Amadachou et Colorado Lopez. Ce sont ces deux entraîneurs qui m’ont tout appris

ALKA MATEWA AVEC SON ENTRAÎNEUR ABDEL AMADACHOU

Qu’est ce qui t’a donné l’envie de monter sur un ring et de vouloir faire de la compétition ?

Étant petit, j’ai fait beaucoup de sports en club. Mais n’ayant pas été soutenu et encouragé par mes parents, j’ai arrêté le sport. Dans mon adolescence, j’ai commis quelques bêtises. A la mort de mon père, un peu avant que je commence, je me suis dit que j’allais faire de la boxe en essayant d’aller le plus loin possible dans ce sport. Donc, monter sur le ring était juste la suite logique…

Est ce qu’il y a des champions qui t’ont inspiré au début de ta carrière de boxeur ?

Au début de ma carrière, j’aimais beaucoup Dany Bill, Farid Villaume, Ramon Dekkers, Dida Diafat et pleins d’autres. Je regardais leur combat et je me disais qu’il fallait que je devienne comme eux. Un guerrier !

Quel a été ton premier titre important ?

La ceinture intercontinentale WKN. « Important » parce qu’il y avait toute une histoire de boycottage par des personnes dont je préfère taire les noms. Il fallait absolument que je gagne pour leur fermer le clapet. Le plus dur n’a pas été le combat, c’était de descendre à 72 Kg. Je ne connaissais pas bien mon corps et j’avais beaucoup de mal à gérer la perte de poids à ce moment-là…

En 2012, tu as gagné une ceinture de champion d’Europe en – 76 Kg, tu peux nous parler de ce combat ?

Honnêtement, je ne me souviens plus du tout de ce combat. Je n’attache pas trop d’importance aux ceintures…

ALKA MATEWA A REMPORTÉ PLUSIEURS CEINTURES INTERNATIONALES EN MUAY THAI ET EN K-1

L’année d’après, en 2013, tu as conquis un titre mondial WCSF en – 80 Kg contre le hollandais Mohamed Abdelaim, tu peux nous parler de ce match ?

Je m’entraînais en Hollande au Golden Glory qui maintenant est devenu le Hemmers gym. C’est le premier combat que j’ai fait pour eux. Le gala a été organisé par mon défunt ami, Yilmaz Demirkapu, qui a fait énormément pour la boxe à Bruxelles

CHAMPION DU MONDE WCSF

Tu as conservé ce titre combien de fois ?

Peu de temps après ce combat, je suis parti vivre en Thaïlande en quête de nouvelles aventures. Je ne l’ai donc pas défendu…

Tu as combattu aussi pour le titre mondial en style K-1 contre la star française Yohan Lidon, que penses-tu de ce match et de ton adversaire ?

Yohan Lidon est une vraie Légende du pied/poing, j’avais énormément de pression. Tu ne peux pas boxer Lidon et dormir tranquille (Rire). Le combat a été ce qu’il a été. J’ai perdu aux points. Ce que je retiens de ce combat, c’est que hormis le fait que ce soit un grand champion, c’est un mec d’une gentillesse incroyable

ALKA MATEWA CONTRE YOHAN LIDON, UN CHOC ENTRE DEUX PUISSANTS COMBATTANTS

Tu es aussi à l’aise dans les deux disciplines en Muay Thai et en K-1 ou tu préfères plus combattre en Muay Thai ?

Au début de ma carrière, je combattais plus en K-1. Mais je me faisais parfois pénaliser à cause des accrochages. J’aimais beaucoup les coups de genoux en clinch. J’ai d’ailleurs gagné énormément de combats par KO avec des coups de genoux. Après avoir vécu en Thaïlande et avoir combattu plus en Muay Thai, maintenant le K-1 me dérange un peu. Je me sens plus à l’aise en Muay Thai

Il y a une dizaine d’années, tu es parti t’entraîner et combattre en Thaïlande, comment s’est passé ton premier séjour au pays du Muay Thai ?

Avant de m’installer en Thaïlande, après une victoire, je suis resté dix jours chez un ami. Cet ami, qui est aussi un sponsor, m’avait invité car il possédait une maison à Rawai. Cela a été le coup de foudre absolu. J’ai aimé le temps, les gens, autant les thaïs que les expatriés, la nourriture, les entraînements, l’ambiance des stadiums. Je suis retourné en Belgique pour chercher ma femme, qui combattait aussi, et nous sommes allés à Phuket !

Le camp Singpatong a été ton premier camp d’entraînement ?

En arrivant en Thaïlande, j’ai d’abord été dans un camp appelé Maximum Muay Thai Gym où j’ai connu mon entraîneur, Komsan. Comme je voulais m’entraîner plus dur, nous sommes allés au Singpatong Gym. Numnoi, le boss du camp, a demandé à Komsan de me tenir les paos pour voir mon niveau. Après la session aux paos, Numnoi a accepté que je reste dans son camp et il a engagé Komsan comme coach

ALKA MATEWA AVEC SON ENTRAÎNEUR THAÏLANDAIS ARKHOM KOMSAN ET LE CHAMPION FRANÇAIS DAMIEN « SINGKHAO » ALAMOS (CHAMPION DU LUMPINEE)

Tu dormais dans le camp ?

Étant donné que j’étais avec celle qui est aujourd’hui ma femme, je ne dormais pas au camp. Nous avions une maison à quelques mètres du camp

ALKA MATEWA FAISAIT PARTIE DE LA GRANDE FAMILLE DU SINGPATONG GYM

Quels étaient les champions qui représentaient le Singpatong quand tu t’es entrainés dans ce camp ?

A ce moment-là, il y avait Damien Alamos, Penek et Pentai. Il y avait également des figures actuelles du Muay Thai telles que Rafi Bohic et Arthur Meyer !

ALKA MATEWA AVEC L’IMMENSE CHAMPION PENAIK SITNUMNOI (CHAMPION DU LUMPINEE, CHAMPION TV7, CHAMPION D’OMNOI, MEILLEUR BOXEUR DE L’ANNÉE 2011)

Tu as fait d’autres camps en Thaïlande ?

Malgré que j’étais au Singpatong, je suis resté « un électron libre ». J’aime rencontrer de nouvelles personnes et voir un peu comment les autres s’entraînent. J’ai donc été pendant un long moment au 13 coins Gym, au Sitsongpeenong Gym, au Saenchai Muay Thai Gym, au Simbi Warriors et plus récemment chez Youssef Boughanem au PSM Gym

ALKA MATEWA AU FAMEUX CAMP 13 COINS GYM DE BANGKOK AVEC LES STARS THAÏLANDAISES SAENCHAI SOR KINGSTAR, PHETMONKONG PETFERGUS, PAKORN SAKYOTIN, KONGSAK SITBOONMEE

Ta première expérience de combat en Thaïlande s’est bien passée ?

Non ! Mon premier combat s’est soldé par une petite défaite. J’étais en Thaïlande seulement pour 10 jours et quand les thaïlandais m’ont vu à l’entraînement, ils ont absolument voulu que je fasse un combat. J’ai accepté le combat. Sans préparation. J’ai perdu aux points parce que j’avais pris deux ou trois middles sans les bloquer. En rentrant en Belgique, cela m’a tellement énervé que je me suis dit que j’allais revenir pour prendre ma revanche. Mais quand je suis revenu, le gars n’a pas voulu prendre la revanche…

Combien tu as fait de combats en Thaïlande ?

En Thaïlande on combat à un tout autre rythme qu’en Europe, je pense avoir fait plus de 30 combats en Thaïlande. Quand j’étais en Thaïlande, je combattais également en Chine. J’ai fait là-bas au moins 24 combats

ALKA MATEWA A SOUVENT COMBATTU DANS LES STADIUMS DU SUD DE LA THAÏLANDE NOTAMMENT DANS LES FAMEUX STADIUMS DE PATONG BOXING ET BANGLA BOXING À PHUKET

Tu as combattu dans les grands stadiums de Bangkok ?

Malheureusement, je n’ai pas eu cette chance. La seule fois où je devais combattre au stadium du Lumpinee, je suis tombé malade une semaine avant. Le boss a préféré annuler le combat…

Tu as combattu plusieurs fois dans la fameuse organisation Thai Fight, quels sont les combattants que tu as affronté ?

J’ai affronté Saiyok (Deux fois), Super X et Sudsakorn

ALKA MATEWA A COMBATTU EN STYLE KARD CHUEK (COMBAT SANS LES GANTS) CONTRE LA STAR SAIYOK PUMPANMUANG AU THAI FIGHT DE BANGKOK ET AU THAI FIGHT DE MACAU EN CHINE

Tu as affronté plusieurs pointures thaïlandaises telles que Dernchonlek Sor Sor Niyom, Kongjak Por Pao-In, Saiyok Pumpanmuang, Sudsakorn Sor Klinmee, Super X Por Petchnamchai, quel est celui qui t’a donné le plus de difficultés à combattre ?

Celui que j’ai trouvé le plus chiant à boxer a été Super X

Lorsque tu as combattu pour le camp Singpatong, les thaïlandais t’ont surnommé « Buadam » (Le lotus noir), est ce que c’était en référence à la star Buakaw (Le lotus blanc) ?

Oui complètement, c’était parce que j’étais fort, musclé et tracé. Ils disaient que j’étais physiquement comme Buakaw  !

ALKA MATEWA COMBATTAIT EN THAÏLANDE SOUS LE NOM DE ALKA SINGPATONG AVEC LE SURNOM DE BUADAM SINGPATONG

Est ce que tu as une anecdote particulière à nous raconter qui t’es arrivée en Thaïlande ?

J’ai vécu pleins de bonnes et quelques mauvais trucs en Thaïlande mais rien de spécial ne me vient à l’esprit

Tu as rencontré des grands champions comme Cedric De Keirsmaeker (Victoire), Samuel Andoche (Victoire), Johane Beausejour (Défaite), Ben Hodge (Victoire), Samy Sana (Défaite), que retiens-tu de tes affrontements face à ces champions ?

Quand tu as un combat face à des mecs comme eux, tu as intérêt à être bien préparé. Ce sont des combattants sérieux qui s’entraînent dur et par respect pour eux, tu dois être bien préparé. La victoire ou la défaite on s’en fout, je m’en fout, il faut surtout faire une belle prestation et montrer quelque chose sur le ring…

ALKA MATEWA ET LE GRAND CHAMPION SAMY SANA SE SONT AFFRONTÉS DANS LE SHOW DUEL A PARIS EN 2017

Tu as combattu dans l’organisation PSM Fight Night qui a été créée par le légendaire champion belge Youssef Boughanem, tu connais bien ce grand champion Youssef ?

Oui je connais très bien Youssef, c’est un ami d’enfance, nous venons et avons commencé dans le même club, le Friend’s gym, à Bruxelles. Pour préparer ce combat au show PSM, j’ai été dans son camp en Thaïlande. Lorsque Youssef est en Belgique on s’entraîne régulièrement ensemble

ALKA MATEWA A COMBATTU PLUSIEURS FOIS AU SHOW PSM FIGHT NIGHT

Est ce que tu avais une technique préférée, une technique que tu aimais bien exécuter sur le ring ?

J’ai pas vraiment de technique bien précise que j’aime utiliser mais j’aime bien les poings et les techniques de genoux

ALKA MATEWA EST UN COMBATTANT PUISSANT ET TECHNIQUE

Combien as-tu de combats à ton actif ? (Toutes disciplines)

Je dois avoir fait plus ou moins 130 combats

Combien tu as gagné de combats par KO ?

Environ 54 victoires par KO

Quel a été jusqu’à maintenant ton plus dur combat ?

C’était en Malaisie lors d’un événement open weight. Je me suis retrouvé en finale face à un mec de 100 Kg. Techniquement ce n’était pas un tueur. Mais il avait des gros low kicks. J’ai dû mordre sur ma chique, encaisser les low kicks et le contrer avec les poings. J’ai gagné. Mais je n’ai pas pu marcher pendant une semaine (Rire) !

Quel est ton meilleur souvenir de boxe ?

C’est la rencontre avec ma femme. On s’est connu dans un club où j’étais de passage. Deux ans après, nous étions ensemble. Quelques mois plus tard, nous sommes partis en Thaïlande et nous avons vécu des choses incroyables !

ALKA MATEWA AVEC SON ÉPOUSE LEILA MATEWA QUI EST AUSSI UNE REDOUTABLE COMBATTANTE. LE COUPLE A SOUVENT COMBATTU DANS LES MÊMES SOIRÉES DE BOXE EN THAÏLANDE

Aujourd’hui, tu t’entraînes toujours dans le même club ?

Aujourd’hui, je m’entraîne principalement au Friend’s gym. Mais j’aime bouger à l’international et m’entraîner avec des gars que j’ai pu connaître lors de mes nombreux voyages. Le Muay Thai est une grande famille

D’où te vient ton surnom « The Spartan » (Le spartiate) ?

Ce sont des amis qui après avoir vu le film 300 m’ont donné ce surnom. De un, c’est pour la musculature et de deux, c’est parce que dans la vie je suis un fonceur. Peu importe les obstacles, je vais toujours essayer. Un jour, un ami m’a amené une tenue de spartiate avec le casque et il a parié que je n’aurai pas le cran de monter habillé en spartiate sur le ring. On a parié de l’argent. J’ai gagné parce que je l’ai fait. C’était en 2006, lors de mon premier championnat de Belgique. Après, j’étais souvent été appelé à l’étranger pour combattre et l’un des souhaits des promoteurs étaient que je vienne avec mon casque et ma tenue, ça plaisait au publique, surtout en Asie

LES ENTRÉES GRANDIOSES DU GUERRIER THE SPARTAN RÉGALE TOUJOURS LES SPECTATEURS

En parallèle de ta carrière de boxeur, tu as aussi combattu en MMA, quelles ont été tes sensations dans cette forme de combat par rapport à la boxe ?

Le MMA est un sport tellement complexe, il faut prendre en compte un tas de paramètres. Au début, je n’étais pas trop à l’aise à l’idée de me retrouver au sol, sur le dos. Aussi, je n’avais pas le déclic de continuer à frapper l’adversaire une fois qu’il était au sol. Mais après de nombreux entraînements et un bon encadrement au niveau du sol, je me sens de plus en plus à l’aise au sol. Je pratique régulièrement le BJJ (Brazilian Jiu Jitsu) ainsi que du grappling avec la team Renaissance à Bruxelles

ALKA MATEWA AVEC LA STAR CANADIENNE DE MMA GEORGES SAINT-PIERRE (CHAMPION UFC DES POIDS MI-MOYENS ET MOYENS)

Tu as fait combien de combats en règle MMA ?

J’ai un palmarès de 4 victoires et 2 défaites

ALKA MATEWA A COMBATTU EN RÈGLE MMA EN BELGIQUE, EN CHINE, EN RUSSIE, AU CANADA ET AUX ETATS-UNIS

Tu continues à combattre en boxe et en MMA aujourd’hui ou tu as raccroché les gants ?

Honnêtement, je suis en train de raccrocher les gants petit à petit mais c’est difficile. Je suis de plus en plus occupé avec d’autres projets dont le cinéma. Je n’ai donc plus le même temps à consacrer à la boxe. En professionnelle, il faut que tu donnes tout sinon tu te feras bouffer. Je n’aime pas faire les choses à moitié. Alors, je préfère arrêter tout doucement. J’aimerai, si mon emploi du temps le permet, faire encore trois combats

Tu es devenu acteur, tu as tourné dans la série « Braqueurs » qui connaît un gros succès sur Netflix, c’est ton premier grand rôle ?

Oui effectivement, « Braqueurs » est mon premier grand rôle. Avant ça, j’ai fait beaucoup de clips et quelques courts-métrages. Jouer dans Braqueurs est un rêve de gosse qui se réalise

LA SÉRIE BRAQUEURS EST SORTIE LE 24 SEPTEMBRE 2021 SUR NETFLIX. NETFLIX EST LA PREMIÈRE PLATEFORME DE STREAMING AU MONDE

Comment s’est passé le casting pour la série « Braqueurs » ?

J’avais fait un casting pour le film « Être », un film où je n’ai pas été pris. Mais le casteur avait adoré ma prestation et il voulait que je sois pris dans un autre projet. Quand ils ont commencé le casting de Braqueurs, il a montré ma vidéo et le réalisateur, Julien Leclercq, à voulu me rencontrer. Le feeling est super bien passé entre nous et il m’a donné ma chance !

Ton passé de combattant à t-il influencé le réalisateur pour son choix dans ton rôle d’Arnaud un braqueur chevronné ?

Le personnage d’Arnaud devait être sportif et avoir un physique athlétique, je pense que je répondais bien aux critères. Après, Julien m’a dit qu’il aimait bien bosser avec des athlètes parce qu’on est discipliné, on connaît bien notre corps, et quand il fait faire des scènes plus physiques, on ne galère pas…

LA LONGUE CARRIÈRE DE COMBATTANT D’ALKA MATEWA LUI A FORMÉ UNE MUSCULATURE IMPRESSIONNANTE

ALKA MATEWA JOUE LE RÔLE DU BRAQUEUR ARNAUD, UN PERSONNAGE IMPORTANT DE LA SÉRIE

Jouer au côté de la star française Sami Bouajila c’est une bonne expérience ?

C’est une expérience incroyable, non seulement c’est un mec d’un talent de fou, mais c’est aussi un gars d’une grande gentillesse et d’une humilité à couper le souffle

La série a été tournée en Belgique, est ce qu’il y a eu des tournages dans ton quartier d’enfance ?

Pas directement dans ma zone à moi. Mais dans des quartiers que j’ai l’habitude de fréquenter depuis l’enfance. Le côté fun, pour nous les bruxellois, est justement de voir nos quartiers à l’écran dans une série de ce calibre

Quelle scène d’action a été la plus difficile à tourner ?

Mes scènes d’action n’avaient pas grand chose de très difficile. Ce qui était le plus difficile c’était plus les scènes de jeu d’acteur, il fallait être juste et naturel et surtout ne pas surjouer

Tu as des projets futurs dans le cinéma ?

Ah ça oui, j’ai un gros projet sur lequel je bossais sans trop savoir comment j’allais faire pour lui donner vie. Les choses sont plus claires depuis que j’ai fait Braqueurs, je me suis fais de nouveaux contacts. Maintenant, j’ai un agent donc j’ai pas mal d’auditions

ALKA MATEWA DANS LE MAGAZINE BELGE DH LES SPORTS

Tu a aussi joué au théâtre, tu peux nous en parler ?

C’était une pièce qui s’appelle (B) comme Boxe de Rosalba Torres et Koen Augustijnen. Elle mélange la boxe et la danse, comme j’ai été break danseur et que je suis boxeur, je me suis laissé tenté par l’expérience. C’était cool, nous avons fait plus de 25 shows en Europe et nous sommes allés jusqu’en Afrique du Sud !

Tu veux ajouter quelque chose ?

Je souhaite beaucoup de force à la nouvelle génération, que de nombreux champions puissent voir le jour et continuent à nous faire kiffer ce sport !

Merci beaucoup pour cette interview et bonne chance pour tes projets !

Merci beaucoup Serge

THE SPARTAN EN ACTION

ALKA MATEWA ALIAS BUADAM SINGPATONG EN THAÏLANDE EN MODE « KICKBOXER »

BANDE ANNONCE DE LA SÉRIE « BRAQUEURS »