SIAM FIGHT MAG

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BRUNO BENLABED

Temps de lecture : 8 minutes

INTERVIEW DE BRUNO BENLABED

By Serge TRÉFEU (2016)

SERGE TRÉFEU : Bonjour Bruno, comment ça va ?

BRUNO BENLABED : Je vais bien, merci

Quel age as tu aujourd’hui ?

J’ai 55 ans

Tu as grandi dans quel coin de la France ?

J’ai grandi à Carrières-sur-Seine dans le 78 mais je traînais tout le temps à Maisons-Laffitte qui était à 5 kilomètres…

Tu as commencé la boxe à quel âge ?

J’ai commencé la boxe à 20 ans, j’ai commencé vachement tard, je sortais de l’armée, j’étais un peu un « galérien », je fumais beaucoup, un paquet de gitane sans filtre par jour, j’étais un fêtard, pas trop sportif. Quand j’étais jeune, je traînais avec Sam Berrandou, Hassen Ouadhi et Rabah Ouadhi, on n’a fait les « 400 coups » ensemble. Puis, nous avons commencé à faire du « Kick », c’est comme ça que cela s’appelait la boxe thaï à l’époque, c’était en 1981

Dans quel club tu t’es inscrit ?

Au Lamy Gym à Carrières-sur-Seine qui était tenu par Gabriel Lamy, le beau-frère de Roger Paschy

Il y avait qui au Lamy Gym lorsque tu es arrivé ?

Il y avait déjà André Richard-Nam qui était là depuis longtemps, il avait déjà boxé à la salle Wagram, en 1976, je crois. Après, il y avait Sam Berrandou, Djamel Berrandou, Hassen Ouadhi, Reski Kelahdi

LE LAMY GYM DE LA BELLE ÉPOQUE AVEC HASSEN OUADHI, ANDRÉ RICHARD-NAM, BRUNO BENLABED, GABRIEL LAMY, SAM BERRANDOU, LE PETIT FRÈRE DE DJAMEL BERRANDOU, RESKI KELHADI, DJAMEL BERRANDOU

BRUNO BENLABED, GABRIEL LAMY, ANDRÉ RICHARD-NAM

BRUNO BENLABED AU LAMY GYM

Tu as fait ton premier combat combien de temps après avoir intégré le Lamy Gym ?

Pratiquement de suite, trois mois après je faisais un inter club. Mais au début c’était un peu du n’importe quoi, c’était de la boxe thaï de chiffonnier. Pour mon premier inter-club, après le combat je suis resté une demi heure dans le vestiaire pour récupérer, je n’avais aucune condition physique, j’avais mal partout, je ne pouvais plus respirer (Rire). J’avais perdu aux points, on n’y allait vraiment au casse-pipes, sans condition physique, sans technique, comme j’étais un peu bagarreur sa passait au début. Et mon premier combat sérieux a été en 1983 contre Guinet, un gars du Bellony Gym, j’ai perdu encore aux points parce que je n’avais pas de souffle. Ensuite, il a fallu que je m’entraînes plus sérieusement pour continuer la compétition…

Quel a été ton premier titre que tu as remporté ?

En 1986 à la salle Maubert Mutualité, j’ai gagné la ceinture de champion de France classe A contre Khao, un Laotien qui s’entraînait au club France Muay Thai. Je l’ai battu par arrêt de l’arbitre au troisième round. J’étais bien préparé, j’avais pris un mois de congé pour m’entraîner avant ce combat. Lui, il ne m’avait pas prit au sérieux car il avait trois ou quatre kilos de plus que moi, il n’était pas au poids, il manquait de condition physique

BRUNO BENLABED CHAMPION DE FRANCE CONTRE KHAO EN 1986 AVEC SON AMI MOURAD AYAT QUI ÉTAIT SON SOIGNEUR

C’était ton premier classe A ?

Non, mon premier classe A je l’ai fait à Hong Kong en 1984. Roger Paschy nous avait emmené boxé là-bas, il y avait Jo Prestia, René Desjardins, Mohamed Jami, André Richard-Nam et moi. Je n’avais fait que 5 combats en classe B et on m’a proposé d’aller combattre à Hong Kong contre un Thaï. J’ai perdu aux points mais cela été une bonne expérience. En plus, pour ces combats à Hong Kong il y avait les coups de coude et on ne le savait pas avant de combattre. Car en France, au début, il n’y avait pas les coups de coude en boxe thaï. On n’avait jamais vu de coups de coude de notre vie et nous nous sommes aperçu qu’il y avait les coups de coude seulement quand René a fait son premier combat (Rire)

ANDRÉ RICHARD-NAM, MOHAMED JAMI, RENÉ DESJARDINS, JOSÉ HERNANDEZ (ENTRAÎNEUR DE PRESTIA), JO PRESTIA, BANANE, BRUNO BENLABED, ROGER PASCHY, A HONG KONG

Ensuite, tu as gagné un titre de champion d’Europe ?

Oui contre Jo Prestia en 1988 à la salle du Petit Bercy à Paris qui s’appelait avant la salle Marcel Cerdan

Tu as dû faire un combat de fou contre le puncheur Prestia ?

Exactement, c’était les poings contre les genoux, je savais qu’il allait gagner que s’il me mettait KO mais sinon avec mes techniques de genoux en corps à corps j’allais remporter le combat. Et j’ai gagné aux points. Ce combat est passé à la TV sur « Minuit Sport », une émission qui était présentée par le commentateur Thierry Roland, ils ont diffusé une partie du match qui était commenté par Jean-Paul Maillet. C’était un gros gala, il y avait même Guillaume Kerner qui avait combattu ce soir là. Cela été mon dernier combat, j’avais décidé d’arrêter après ce combat que je gagne ou que je perds…

Tu as stoppé ta carrière juste après ton titre de champion d’Europe ?

Oui car je travaillais et je devais m’entraîner, je n’avais pas d’horaires aménagés, j’ai tenu pendant plusieurs années mais à un moment donné c’est devenu trop dur, j’étais trop fatigué entre les entraînements et bosser tous les jours, c’est devenu compliqué de concilier le travail avec le sport de haut niveau. En plus, à l’époque, les primes de combats étaient dérisoires. La plus grosse prime que j’ai touché correspondait à environ 1000 euros. C’est ce que j’ai touché quand j’ai rencontré Prestia, je crois même que lui il avait touché une bourse plus importante que moi…

Jo prestia tu l’as affronté plusieurs fois ?

Deux fois, la première fois chez lui à Valenciennes dans le nord, ils m’ont donné perdant aux points et la deuxième fois à Paris pour le championnat d’Europe que j’ai gagné

BRUNO BENLABED CONTRE JO PRESTIA A VALENCIENNES LE 29 AVRIL 1984

Quels sont les combattants connus que tu as rencontré ?

J’ai rencontré pratiquement tous les thaïs qui étaient en France à l’époque, j’ai combattu deux fois contre Lamkong, il m’a mis KO deux fois, c’était ma « bête noire », j’ai boxé Youssop, j’ai perdu aux points, j’ai rencontré Wannop que j’ai battu une fois et il m’a battu une fois, j’ai battu Soudareth par abandon au quatrième round, il était plus en fin de carrière mais c’était quand même Soudareth. Je l’ai rencontré le jour de mon anniversaire le 25 avril 1987. Après, j’ai battu aux points Mustapha Bennatia, j’ai battu deux fois le hollandais Colak, j’ai battu par KO le hollandais Thorn dans un gala en Martinique. Roger Paschy nous avait emmené en Martinique pour boxer dans des galas, j’ai fait deux combats en une semaine, j’ai battu Thorn au quatrième round et ensuite Colak. C’était chaud à l’époque, je me souviens qu’après le premier combat je boitais mais j’ai quand même fait mon deuxième combat que j’ai gagné aux points. J’ai boxé en Hollande aussi contre la star montante de l’époque Rechards dans un gala avec 5000 personnes, en Hollande c’était des galas de folie dans les années 80. J’ai battu le hollandais aux points, chez eux ce n’était pas facile de les battre les hollandais. Il m’avait bombardé avec ses poings et ses low kick mais quand la machine à coups de genoux s’est mise en marche, je l’ai laminé avec mes genoux. J’ai perdu contre Vandenberg aussi à Amsterdam, il était très fort, il m’a cassé la jambe, j’ai perdu aux points. Mais j’avais dû perdre deux kilos avant le combat, ça m’a tué. Parce que en Hollande on était reçu comme des Rois, on mangeait ce qu’on voulait et je me suis gavé comme un « chien » mais après il fallait perdre du poids (Rire)

BRUNO BENLABED RENCONTRE LE THAÏLANDAIS WANNOP A JAPY EN 1987

Tu n’as pas failli affronter Ramon Dekkers aussi ?

En fait, l’histoire c’est que nous sommes partis à Lille pour combattre mais nous ne connaissions pas les adversaires. Je devais rencontrer un boxeur et Rabah Ouahdi devait affronter un autre combattant. Et il y avait André Richard-Nam qui nous accompagnait comme coach. Puis, le gars qui devait boxer contre moi, un hollandais, il n’a pas voulu combattre, je ne sais pas pourquoi, ma tête ne lui revenait pas. Donc, moi je n’ai pas boxé et j’ai finis coach. Et André, au pied levé, il a rencontré Dekkers qui commençait sa carrière. Voila, André qui était coach a fini sur le ring et moi qui devait boxer j’ai finis coach…

Combien tu as fais de combats dans ta carrière ?

Je n’ai pas fait énormément de combats, j’ai fait 31 combats avec 23 victoires et 8 défaites

Tu as remporté beaucoup de combats par KO ?

Surtout par arrêt de l’arbitre car je n’étais pas un puncheur. J’avais une bonne condition physique qui me permettait d’étouffer les mecs en combat. J’ai remporté 11 victoires avant la limite

Quel a été ton combat le plus dur ?

C’était un combat en classe B contre Eddy Ba, j’avais gagné aux points mais j’ai finis avec un œil au beurre noir et une grosse entorse. Après ce combat, je suis partis pour la première fois en Thaïlande

C’était en quelle année que tu as été pour la première fois en Thaïlande ?

En 1984, à l’époque je travaillais à la société Générale, donc j’avais prit un congé pour partir en Thaïlande pour pouvoir m’entraîner dans un camp. Mais juste avant de partir, j’ai fait ce combat que j’ai gagné mais je me suis fait une entorse. Donc, quand je suis arrivée en Thaïlande, j’étais blessé et je n’ai pas pu m’entraîner sérieusement. Je suis allé au camp Sityodtong à Pattaya où il y avait Samart Payakaroon et son frère Kongtoranee. Je ne pouvais pas m’entraîner correctement avec mon entorse alors j’ai bien regardé leur entraînement et j’ai appris quelques trucs. J’ai bien Kiffé l’ambiance, cela m’a donné envie de retourner m’entraîner en Thaïlande

Tu as fait d’autres camps ensuite ?

Après mon combat à Hong Kong, nous sommes allé en Thaïlande au camp du Capitaine Narris à Bangkok, au camp Phetmongtran qui était en banlieue de Bangkok à Bangkapi. Je me suis entraîné trois semaines dans ce camp. Mais à l’époque, je ne pouvais pas rester comme ils font maintenant, les mecs ils restent un mois, deux mois. Moi je travaillais, je devais prendre des congés pour aller en Thaïlande, c’était pas plus de trois semaines, je les prenais en général au mois de mars, mes congés aux mois de juillet et au mois d’août je ne les prenait pas…

ENTRAÎNEMENT AU CAMP DU CAPITAINE NARRIS

Tu te souviens des champions qu’il y avait dans le camp ?

Oui je m’en souviens bien car je me suis bien entraîné dans ce camp et plusieurs fois, j’ai bien progressé surtout en corps à corps. A l’époque, il y avait des grands champions comme Wanpadet (Champion du Radja, champion du Lumpinee, champion du Monde), Attapong (Champion du Radja), Somsong (Champion du Radja, champion du Monde), Lomthaï…

Mais il y en a eu beaucoup qui se sont fait virer du camp car ils faisaient des combats avec paris et leurs matchs étaient truqués. Je m’en rappelle, j’avais vu un match avec Lomthaï au Radja, et à un moment l’arbitre il a stoppé le combat, il a dit aux boxeurs de sortir du ring, j’avais rien compris, et en fait c’était parce que le combat était truqué…

Tu t’es entraîné uniquement dans le camp du Capitaine Narris ?

J’ai été aussi une fois au camp Kietbanchong où il y avait Oley et Wangchanoi, j’avais fait une heure de corps à corps, c’était chaud. Je me suis entraîné un peu aussi au camp Pinsinchaï mais ça c’était après ma carrière de boxeur car j’avais emmené Mourad Sari dans ce camp

Est ce que tu as combattu en Thaïlande ?

Non malheureusement je n’ai jamais eu l’occasion de combattre en Thaïlande

Quelle était la technique que tu préférais en combat ?

Le corps à corps, c’était ma spécialité

Quel est ton plus beau souvenir de combattant ?

Mon titre de champion d’Europe contre Jo Prestia car il y avait la manière aussi, c’était un combat plus stratégique que technique. Ce combat c’est l’aboutissement d’années d’efforts…

Après ta carrière de boxeur tu as été entraîneur ?

Oui j’ai repris la salle de Gabriel Lamy à Carrières-sur-Seine que j’ai renommé le « Tip Team », Tip qui veut dire « Front Kick » en Thaï et Team, l’équipe. J’ai commencé à entraîner en 1988. Ensuite, j’ai entraîné dans plusieurs salles, dans une salle à Argenteuil, une toute petite salle de 50 m2 où il y avait le jeune Mourad Sari, et dans une salle à Sartrouville. A cette époque, j’avais arrêté de travailler et je me consacrais uniquement à la boxe thaï car en plus j’avais ouvert une société de vente de matériel de boxe. J’ai été entraîneur pendant une douzaine d’années, de 1988 à 2000

Mourad Sari, il avait quel age quand tu l’as connu ?

Il devait avoir une vingtaine d’années, c’était ses débuts en boxe thaï car il avait commencé tard. Je l’ai entraîné jusqu’à son titre de champion d’Europe contre Garros en 1995

BRUNO BENLABED AVEC MOURAD SARI

Tu as formé d’autres combattants que Mourad Sari ?

Le plus connu s’est Sari, après j’ai formé aussi Boulila qui a été champion de France, Tarik Benfkih qui a été champion de France, Mohamed Ouassin aussi et d’autres qui sont devenus champion de France

Tu gardes des bons souvenirs de tes années d’entraîneurs ?

Oui à part qu’il y en a certains que j’ai formé qui ne sont pas très reconnaissant. Mais ce que je préférais c’était d’entraîner les mômes de 12/13 ans. A Argenteuil, il y avait une bande de gamins que j’entraînais et je leur apprenait également les valeurs de la vie, les règles de base, sans être leur père non plus. Mais tu les vois progresser, c’est vraiment intéressant et enrichissant, pas que sportivement mais humainement aussi. C’est un peu la caricature de dire ça mais ces gamins cela leur évitait de faire des conneries dans leur quartier. Et quand je les croise maintenant qu’ils ont 30 ans et qu’ils me disent merci, ça fait plaisir

Pendant un moment tu as travaillé pour le magazine de boxe Uppercut ?

Oui je faisais des articles sur les enchaînements techniques avec Mourad Sari, j’en ai fait plusieurs, environ une dizaine de parutions. J’ai un peu tout fait dans la boxe thaï, j’ai boxé, j’ai été entraîneur, j’ai même vendu du matériel de boxe de la marque Sandee et Thaismaï que j’allais acheter en Thaïlande !

ENCHAÎNEMENT TECHNIQUE DÉCRIT PAR BRUNO BENLABED DANS LE MAGAZINE UPPERCUT AVEC LE GRAND CHAMPION MOURAD SARI

Est ce que tu suis encore l’actualité des sports de combat ?

Pas trop non, je vais à un gala une à deux fois par an. Je suis allé au gala de Jo Prestia dernièrement car il m’avait invité, le gala France contre Thaïlande à Japy. J’ai été aussi au gala Best Of Siam de Skarbowsky et au gala de La Courneuve le Golden Fight organisé par Lahcène Brigui. Mais les galas ça me gonfle un peu, tu sais des galas j’en ai « bouffé ». Quand j’étais entraîneur j’allais dans les galas le vendredi, le samedi et le dimanche, je n’étais jamais chez moi. Mais cela fait toujours plaisirs de revoir les anciens, au dernier gala j’ai vu Jo bien-sûr et Guillaume Kerner, Sam Berrandou, Joël César, Antoine Desjardins, Christian Bafir, André Zeitoun.

Après, je ne connais pas les champions d’aujourd’hui, je sais que Pinca est l’un des meilleurs actuellement. Mais déjà tous les combattants au dessus de 70 Kg ce n’est pas trop mon truc. Pour moi, la boxe thaï c’est les petits poids comme en Thaïlande. En plus de 70 Kg, en Thaïlande il n’y en a pas beaucoup des combattants…

JO PRESTIA, ANTOINE DESJARDINS, BRUNO BENLABED, DANIEL ALLOUCHE, OMAR BENAMAR, CHRISTIAN BAFIR, AU GALA BEST OF SIAM

Que penses tu de l’évolution de la boxe thaï aujourd’hui ?

Je pense que cela n’a pas trop évolué, quand tu vois les fédérations qui se déchirent encore, ça n’avance pas vraiment. J’ai travaillé aussi dans une fédération, la FFMT, j’ai formé quelques instructeurs. Mais les cycles ils changent, les gens ils changent et au final ça n’avance pas. Le truc positif maintenant c’est que tu peux tout voir sur internet, tout les combats, ça c’est bien car à l’époque c’était très difficile de se procurer des cassettes vidéos. J’ai encore une quinzaine de vielles cassettes vidéos de combats de Thaïlande chez moi (Rire)

Merci beaucoup Bruno pour cette interview !

Merci à toi Serge

Bruno Benlabed a été l’un des meilleurs combattants de sa génération, il était doté d’une condition physique phénoménale et sa maîtrise du corps à corps était exceptionnelle pour son époque. Son courage sur le ring était apprécié des aficionados de la boxe Thaï. Benlabed a affronté plusieurs grands champions et battu des terreurs telles que Soudareth, Wannop, Jo Prestia, Bayran Colak, Mustapha Bennatia !

ATTAPONG, SOMSONG (RIP), KIOSOT, OUAHDI, AYAT, BERRANDOU, BENLABED

BRUNO BENLABED DANS LE CÉLÈBRE MAGAZINE RING INTERNATIONAL

Après sa carrière, Bruno Benlabed a été ensuite un entraîneur passionné qui a formé entre autre l’un des plus grands champions du Muay Thai français, Mourad Sari qui fut le premier étranger à remporter la ceinture mythique du stadium Lumpinee en 1999 en battant le thaïlandais Somchaï Sor Nantana par KO (Coach Abdallah Berrandou) et gagné sept ceintures de champion du Monde.

MOURAD SARI

Bruno Benlabed a également formé le grand champion Tarik Benfkih qui a été champion de France en 1997, 1998 et 1999. Benfkih a aussi été champion du Monde WAKO Pro en – 67 Kg en 2004 (Coach André Zeitoun).

TARIK BENFKIH

 

BRUNO BENLABED


Date de naissance :
25 avril 1961

Poids : 63 Kg

Hauteur : 1m75

Nombre de combat : 31. 23 victoires (11 KO). 8 défaites.

Titre : Champion d’Europe de boxe Thaï (1988), champion de France de boxe Thaï (1986)