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SOFIANE DERDEGA, GRAND CHAMPION DE MUAY THAI, BOXING COACH PERSONNEL DES PLUS CÉLÈBRES YOUTUBEURS FRANCAIS 

Temps de lecture : 11 minutes

SOFIANE DERDEGA, GRAND CHAMPION DE MUAY THAI, BOXING COACH PERSONNEL DES PLUS CÉLÈBRES YOUTUBEURS FRANCAIS !

by Serge TRÉFEU (2025)

Serge TREFEU : Bonjour Sofiane, comment vas-tu ?

Sofiane DERDEGA : Très bien merci Serge

Quel âge as-tu ?

Je vais avoir 42 ans dans 15 jours…

Dans quel coin de France as-tu grandi ?

Je suis né et j’ai grandi à Nanterre, dans le 92. Je suis un pur Nanterrien !

J’habitais dans le quartier du Mont-Valérien, près de la place de la Boule.

Mes parents habitent toujours à Nanterre.

Moi, j’habite maintenant à Rueil-Malmaison, une ville juste à côté

Tu es issu d’une famille nombreuse ?

Nous sommes six enfants. Aujourd’hui, on peut dire que c’est une famille nombreuse, mais à l’époque ce n’était pas le cas, il y avait des familles avec beaucoup plus d’enfants

Est ce que tu as des frères qui se sont essayés aussi à la boxe ?

Non, je suis le seul de la famille à avoir pratiqué ce sport

Vers quel âge as-tu découvert la boxe ?

À l’âge de 12 ans. J’ai commencé la boxe thaï avec Kouider dans les années 90 à l’ESN Nanterre, mais je n’en ai pas fait longtemps, juste une année…

Quels champions y avait-il dans ce club réputé de Master Kouider (Champion d’Europe, pionnier de la boxe thaï en France) ?

Il y avait beaucoup de champions, les frères Benattia, Konaté, Biga, Rachid El Herdmy

Tu n’es resté qu’une année dans ce club ?

Oui, j’ai fait une saison dans son club, puis j’ai commencé la suivante, mais au bout de quelques mois j’ai complètement décroché des entraînements et j’ai arrêté…

Dans quel club es-tu allé ensuite ?

Je n’ai repris les entraînements de boxe qu’à l’âge de 19 ans, dans le club des Benattia à Suresnes

Pendant 8 ans tu n’as pas fait un seul entraînement de boxe ?

Oui, et même pas de sport ! (Rire)

En fait, tu as commencé assez tard la boxe ?

Oui, à 19 ans. Mais quand j’ai débuté chez Kouider, il m’avait dit que j’avais des aptitudes pour ce sport.

Alors j’ai voulu m’entraîner de nouveau à la boxe thaï, et quand je me suis inscrit au club Benattia Brothers, c’était vraiment pour faire un sport physique, je n’avais pas la prétention de devenir combattant…

L’entraîneur principal du Benattia Brothers Gym était Mustapha Benattia (Champion d’Europe), un grand champion qui était aussi un ancien élève de Kouider. Tu connaissais son palmarès ?

Oui bien sûr, je savais que c’était un très grand champion de boxe thaï. Il y avait aussi son frère Larbi, qui était là en tant que coach

Quels étaient les champions du club lorsque tu as débuté au Benattia Brothers Gym ?

C’était en 2003. Il y avait Rédouane Ameur (Champion de France), Daniel Woirin qui ne boxait plus mais qui était toujours présent, ainsi que plein d’autres combattants qui débutaient comme moi.

Il n’y avait pas encore énormément de champions à cette époque, c’est seulement quelques années plus tard que beaucoup de champions ont émergé chez les Benattia Brothers !

Ce sont donc les frères Benattia qui t’ont formé ?

Oui, je suis un pur produit de Mustapha. C’est lui qui m’a tout appris

Sofiane Derdega avec son mentor, Mustapha Benattia

Tu as fait de la compétition rapidement ?

Un an après mes débuts, j’ai fait mes premiers combats

Tes premiers combats se sont bien passés ?

Oui, très bien. À l’époque, c’était en classe D avec la fédération FMDA, on avait les protections.

J’ai commencé directement par les championnats d’Île-de-France, puis chaque année j’ai fait les championnats de France, que j’ai remportés en classe D, en classe C et en classe B.

Pendant trois ans, j’ai été quasiment invaincu, jusqu’à mon premier combat professionnel en classe A en 2007

une vraie relation fusionnelle s’est crée entre Sofiane Derdega et ses deux coachs, Mustapha et Larbi Benattia

Combien as-tu effectué de combats dans ta carrière ?

Alors, j’ai effectué beaucoup de combats amateurs, dont des championnats amateurs européens et les championnats du monde EMF amateur, que j’ai perdus en finale contre un combattant thaïlandais.

Si je compte mes combats amateurs et professionnels, je dois avoir une quarantaine de combats en pro, et au total environ 80 combats, pour une quinzaine de défaites

Tu as été souvent en Thaïlande, dans quel camp allais-tu t’entraîner ?

J’aimais bien aller à Bangkok, au Kaewsamrit Gym, le camp des stars Anuwat et Bowee. J’ai souvent mis les gants avec eux. J’ai fait de vraies guerres en sparring avec Bowee, c’est un encaisseur incroyable ! C’était génial.

J’allais aussi au Singpatong, à Phuket

Tu as fait combien de combats en Thaïlande ?

J’ai fait une dizaine de combats en Thaïlande

Sofiane Derdega sur les rings thaïlandais avant son affrontement contre le champion du Cambodge de l’époque

En 2008, tu as fait ton premier championnat de France Pro. Contre quel adversaire as-tu gagné ce titre ?

Contre Julien Bourletias, du Brizon Gym, pour le titre de champion de France FMDA en –63 kg 500

L’année suivante, tu as de nouveau remporté ce titre de champion de France Pro ?

Oui. En 2009, j’ai battu Raouf Beliouz pour récupérer une nouvelle fois le titre de champion de France FMDA en boxe thaï.

Et la même année, j’ai gagné le championnat de France de Kick Boxing classe A contre Xavier Hebbada, du club Haute Tension

En style Kick Boxing, tu as fait d’autres combats ?

J’ai rencontré en style K-1 Cédric Castagna (Champion d’Europe de Kick Boxing).

Honnêtement, ce jour-là, j’avais gagné le match. J’ai du respect pour tous les combattants, mais je l’avais surclassé et je ne sais pas pourquoi ils m’ont donné perdant. C’était chez lui, dans le Sud, à Aix-en-Provence…

Raouf Beliouz (Champion du monde amateur WMF, champion de France Pro), tu l’as rencontré plusieurs fois. Tu peux nous parler de vos matchs face à ce grand champion ?

C’est mon « meilleur ennemi » dans la boxe. On s’est affrontés trois fois et à chaque fois ça a été de sacrées guerres sur le ring. C’est un dur au mal, très physique.

J’ai gagné trois fois contre lui, mais ça a toujours été compliqué. C’est d’ailleurs le seul combattant qui m’a fait compté dans toute ma carrière. Lors de notre deuxième combat, au tournoi Muay Thai TV Trophy, il m’a mis un crochet au foie au premier round. J’étais vraiment mal…

Mais j’ai réussi à revenir dans le match et à gagner aux points. C’était un combat incroyable !

Avec Raouf, aujourd’hui, c’est devenu une vraie histoire d’amitié. C’est un frère. On se voit souvent, on mange ensemble. Malgré nos affrontements très durs sur le ring, on a créé un vrai lien de fraternité

grand respect entre Sofiane Derdega et Raouf Beliouz après chacun de leurs durs matchs
malgré des batailles dantesques sur le ring, où ils ne se sont fait aucun cadeau, les deux champions sont devenus de grands amis

Tu as fait d’autres combats durs comme celui-là ?

Je me souviens d’un match vraiment difficile contre le champion anglais Greg Wootton, en Angleterre. Il m’avait fait très mal en corps à corps. J’ai perdu aux points, et il faut savoir qu’à l’époque c’était l’un des rares combattants à avoir battu le grand champion Liam Harrison

Tu as aussi rencontré un champion anglais pour un titre de champion d’Europe Pro ?

Oui. Six mois avant Greg Wootton, en mai 2010, j’ai affronté l’anglais John Dennis au Muay Thai Spirit à Issy-les-Moulineaux. Je l’ai battu pour la ceinture européenne WMC en –63,500 kg.

Et ce titre-là, je l’ai perdu l’année suivante en Angleterre, justement contre Greg Wootton.

En 2011, j’ai aussi remporté la ceinture européenne EPMF contre un Italien dont je ne me rappelle plus le nom

le champion anglais John Dennis a passé un dur moment sur le ring face au champion français déchaîné et déterminé à conquérir le titre européen
Sofiane Derdega collectionne les ceintures

Tu as affronté une grosse pointure thaïlandaise à Bangkok en 2012, le légendaire Lerdsila Chumpertour (Champion du Radja dans 3 catégories, 6 fois champion du monde). C’était un match difficile face à ce phénomène ?

J’ai perdu aux points contre ce grand champion. Mais ce n’était pas vraiment un combat dur, il ne m’a pas fait mal. C’était plutôt un combat chiant, très compliqué à boxer. J’avais l’impression de débuter la boxe face à lui. C’est un magicien du Muay Thai, avec des esquives d’un autre monde. Je n’arrivais pas à le toucher, il m’a frustré pendant tout le combat.

Je ne connaissais pas trop les champions thaïs à cette époque. Avant mon combat contre lui, tout le monde me disait : « Tu vas rencontrer Lerdsila, c’est une star du Muay Thai comme Saenchai ! »

Moi qui n’avais pas du tout l’habitude de regarder des vidéos de mes adversaires, j’ai quand même visionné quelques combats de Lerdsila, et là j’ai dit : « Ah ouais… fort ! »

J’avais bien débuté le combat, mais ensuite il m’a complètement endormi avec sa boxe si particulière. C’est un technicien incroyable. Je n’arrivais pas à le toucher et j’ai compris pourquoi on le surnommait « l’anguille », il était comme ce poisson qu’on n’arrive jamais à attraper (Rire)

Tu as aussi rencontré un grand champion thaïlandais, Petchsawin Seatransferry (Champion de Thaïlande), en 2011 ?

Oui, j’ai boxé Petchsawin à Cannes, lors du spécial Thai Fight qui avait lieu pendant le Festival de Cannes. C’était un combat en trois rounds. J’ai bien débuté le premier round, que j’ai gagné, mais ensuite il a commencé un gros travail en corps à corps dans les deux rounds suivants. Et comme le clinch était un peu mon point faible, j’ai perdu aux points ce match…

Sofiane Derdega contre Petchsawin

Tu étais plutôt un striker dans ton style de boxe ?

Oui, poings et pieds, je bougeais beaucoup. J’avais une boxe atypique qui déstabilisait un peu mes adversaires.

Mais après ma défaite contre Petchsawin, j’ai vraiment travaillé mes techniques de corps à corps, et ensuite je me sentais plus à l’aise dans ce domaine.

J’ai d’ailleurs battu Daniel Rivero en 2012, un champion espagnol très fort en corps à corps. Je l’ai battu dans son propre style, en l’envoyant au sol et avec des séries de genoux

Soso était un boxeur complet et très technique

Tu as battu d’autres champions étrangers ?

J’ai battu le champion belge Yacine Mahillon à Asnières, un grand match.

J’ai également battu Yetkin Ozkul, qui était très redouté à l’époque

Tu as donc gagné en Muay Thai plusieurs fois le titre national, le titre européen et tu as également disputé un championnat du monde WBC, et pas contre n’importe qui, face à la star Sakeddao Phetpayathai (Champion du Lumpinee, champion du Radja, champion TV7, champion du monde WBC, WPMF, Meilleur boxeur de l’année 2007 et 2009). Tu peux nous en parler ?

Ce titre-là, je l’ai vraiment en travers de la gorge. Tous les jours, quand je me regarde dans le miroir, je vois la trace que Sakeddao m’a laissée sur le visage.

Contre lui, ce n’était pas un combat très dur physiquement, mais tactiquement, Sakeddao a été très fort.

Dans le premier round, je m’en sors très bien. Mais dès le deuxième round, il a commencé à me mettre la pression comme un rouleau compresseur, avec un corps à corps très dur. Il m’a littéralement asphyxié. Et au troisième round, il a réussi à me toucher avec un méchant coup de coude sur la pommette. La blessure était trop importante, le docteur a donc stoppé le combat. J’ai perdu par arrêt sur blessure…

J’ai eu huit points de suture, la blessure était bien profonde, mais aujourd’hui je suis content de l’avoir, ça me fait un beau souvenir (Rire).

Après, je ne vais pas me trouver d’excuses, mais c’était un combat trouvé seulement dix jours à l’avance. C’était vraiment un match au pied levé.

Je suis parti sans préparation sérieuse. Larbi m’a proposé ce combat pour un titre mondial, et j’ai saisi l’opportunité. Mon entraîneur, Mustapha, n’était pas trop chaud, il pensait qu’il fallait beaucoup plus de temps de préparation pour un titre mondial, surtout contre une pointure thaïlandaise.

Mais j’ai souvent fait des combats au pied levé. Les organisateurs nous appelaient souvent après des annulations. Il m’est même arrivé de combattre à une soirée alors qu’à la base j’étais venu juste pour accompagner quelqu’un (Rire).

Pour ce titre mondial, c’était surtout une histoire de ranking. Pour la WBC, j’étais classé parmi les challengers pour affronter le champion en titre.

Malgré une ambiance difficile, j’ai tenté ma chance. J’étais tout seul à Bangkok pour ce combat. Larbi ne m’a rejoint que le dernier jour du fight.

À cette soirée, toutes les teams françaises avaient leur coach et plusieurs personnes de leur entourage. Voilà, c’étaient des conditions compliquées…

ils ne sont pas nombreux les combattants qui ont réussi à placer un magnifique front kick au redoutable champion thaïlandais Sakeddao
championnat du monde WBC entre Sofiane Derdega et Sakeddao Phetpayathai

Ce fut ton dernier combat, ce titre mondial ?

Oui, mais à 28 ans, je n’avais pas prévu d’arrêter ma carrière. Ce match était en juin 2012 et je devais combattre la saison suivante. J’ai donc repris l’entraînement normalement en septembre pour me préparer.

En octobre, j’ai reçu une offre professionnelle très intéressante à l’étranger, aux Émirats Arabes Unis, à Abou Dabi. C’était pour entraîner la garde royale et le personnel de l’armée des Émirats.

Deux mois plus tard, en décembre, je me suis retrouvé aux Émirats avec mon pote Raouf Beliouz et Farid Villaume, qui avaient également été sollicités comme entraîneurs là-bas. C’était une opportunité que je ne pouvais pas refuser, j’avais deux filles et pouvoir vivre de la boxe tout en gagnant correctement ma vie était essentiel. Je suis resté quatre ans à Abou Dabi.

Avec le statut de boxeur professionnel, mon contrat aux Émirats stipulait que je pouvais continuer à combattre. On m’a donc proposé un combat de retour au Show Thai, le gala de Totof à Aubervilliers. Je m’étais bien préparé, mais malheureusement, seulement 15 jours avant le combat, lors d’un sparring appuyé avec un combattant brésilien de MMA, je me suis gravement blessé au genou, rupture des ligaments croisés. J’ai dû me faire opérer en France, avec six mois de convalescence.

Suite à ça, je me suis petit à petit éloigné de la compétition. J’ai également eu quelques soucis personnels et familiaux, puis plus tard un accident de moto qui m’a fracturé la cheville. Finalement, je me suis complètement éloigné de la boxe en compétition. Maintenant, je ne m’entraîne que pour rester en forme.

Depuis cinq ans, je me suis mis à la course à pied. Dans cette discipline, que j’adore, je fais de la compétition, semi-marathons et marathons régulièrement

Sofiane Derdega est devenu un spécialiste des courses extrêmes. Marathons et semi-marathons sont désormais de véritables défis pour l’ancien champion de boxe

Quel est ton meilleur souvenir de boxe ?

Mon deuxième combat contre Raouf Beliouz pour le titre de champion de France. C’était un combat incroyable, le public était en feu, la pression était énorme avant le match. Au final, j’ai gagné et ce fut l’une de mes plus belles victoires !

Et aussi, encore contre Raouf, ma victoire en finale du tournoi Muay Thai TV Trophy à Japy, parce que c’étaient des combats avec beaucoup d’enjeux et de tension !

la tension est palpable entre les deux champions, Sofiane Derdega et Raouf Beliouz, avant leur terrible affrontement
Sofiane Derdega contre Raouf Beliouz, trois affrontements mémorables qui ont marqué les années 2010 en France

Aujourd’hui, tu as ouvert un club de boxe ?

Oui, j’ai ouvert un studio de coaching qui s’appelle « L’Atelier By SO ». C’est une petite salle de sport où je donne des cours de boxe, mais aussi des entraînements pour l’entretien physique, cardio boxing, fitness, CrossFit…

Je me suis bien formé dans ces domaines aux Émirats, où ils avaient des entraîneurs réputés, et j’ai pu bénéficier de leurs précieux conseils

L’Atelier By SO…by Soso…

Quelle est ta clientèle ?

Ma clientèle est très variée. J’ai vraiment monsieur et madame tout le monde, mais je fais aussi beaucoup de coaching privé avec un accompagnement sur mesure personnalisé. C’est vraiment un concept premium

Ton affaire tourne bien ?

Pour l’instant, ça va très bien, je ne me plains pas. J’ai deux coachs qui travaillent avec moi et une très bonne clientèle

Tu prépares aussi quelques personnalités, tu peux nous en parler ?

Oui. Je suis le préparateur physique d’Ibra TV (l’un des YouTubeurs les plus connus en France, 5 millions de followers). Je l’entraîne en boxe pieds-poings.

C’est un pote à moi qui lui a parlé de mon palmarès, et comme il a vu que j’avais un bon passif en boxe, Ibra m’a contacté en 2021. À ce moment-là, je n’avais pas encore ma propre salle de sport, donc je l’ai d’abord entraîné dans différentes salles.

Ibra a tout de suite aimé ma pédagogie et ma manière d’entraîner. Je lui ai appris les bases de la boxe ainsi que des techniques spécifiques pieds-poings. Parce qu’Ibra est un colosse, puissant et très fort physiquement, mais il n’avait aucune technique et s’entraînait plutôt en mode « bagarre ». Et comme c’est un lutteur à la base, il ne connaissait pas du tout les subtilités de la boxe pieds-poings.

Parallèlement, j’ai envoyé Ibra chez mon ami Daniel Woirin, l’un des meilleurs coachs en MMA. Daniel s’est occupé de la partie MMA et nous avons travaillé ensemble pour sa préparation, moi sur la boxe, lui sur le MMA

le célèbre YouTubeur IbraTV affiche une musculature impressionnante, mais celle du champion Soso l’est tout autant
une séance de coaching particulièrement intense avec IbraTV

J’ai vu que tu avais été avec Ibra au camp de boxe MehaGym à Marrakech, vous vous êtes préparés dans ce magnifique camp de boxe ?

Oui, c’est le camp d’Icham qui est un très bon ami de longue date, il était dans le même club que moi avec les Benattia Brothers. Nous avons fait un stage avec Ibra dans un cadre unique dans le meilleur camp de boxe de Marrakech !

Est-ce qu’Ibra devait faire des combats en compétition ?

Oui, il devait combattre en MMA. Malheureusement, à chaque fois, il s’est blessé avant ses combats. Il était bien préparé et avait du potentiel pour la compétition.

Il devait notamment faire un gros combat en MMA contre Greg MMA (YouTubeur célèbre et ancien combattant de MMA) à l’Hexagone. Mais un mois avant le combat, il s’est fait un décollement de rétine lors d’un sparring avec Matthieu Duclos, le poulain de Daniel Woirin.

Ibra s’est aussi fait une hernie discale, car il fait beaucoup de musculation

IbraTV a défié Greg MMA, un duel explosif qui promettait de faire des étincelles entre deux influenceurs déterminés

Tu as préparé d’autres célébrités ?

Oui. J’ai notamment travaillé avec le célèbre YouTubeur Tibo InShape (1er YouTubeur Fitness de France, 18 millions de followers), qui habite d’ailleurs à Toulouse comme toi. Au début, quand il a commencé la boxe, il est venu dans ma salle à Paris, où je l’ai initié aux bases de la boxe. Ensuite, il est retourné dans le Sud et a continué ses entraînements de boxe là-bas.

J’ai aussi entraîné le champion de MMA Baki (Baysangur « Baki » Chamsoudinov), qui compte 10 combats de MMA et a été champion des poids mi-moyens de l’ARES Fighting Championship.

J’ai également travaillé avec quelques journalistes et personnalités de la télévision

Sofiane Derdega a appris au fameux influenceur Tibo InShape les bases de la boxe anglaise
Sofiane Derdega avec ses deux élèves particuliers, deux forces de la nature devenues célèbres sur les réseaux sociaux, Tibo InShape et IbraTV
Sofiane Derdega est bien entouré avec le champion de MMA Baki et l’influenceur Ibra TV
Le célèbre journaliste de l’émission « C à vous » sur TV France 5, Mohamed Bouhafsi à l’Atelier By SO
Le coach Sofiane Derdega a également entrainé le champion de boxe anglaise Bilel Jkitou (22 combats professionnels, Champion d’Afrique ABU, Champion Méditerranée WBC, Champion Francophone WBC)

La boxe pieds-poings, surtout le Muay Thai, c’est énormément démocratisée. Les gens aiment de plus en plus ce genre de coaching que tu offres ?

Exactement, ils adorent, surtout la boxe pieds-poings. Certaines personnes, en particulier des personnalités, ont beaucoup d’appréhension à aller dans des salles de boxe où elles pourraient se faire « casser la gueule ». Du coup, elles préfèrent prendre un coach personnalisé comme moi. Et elles sont contentes de se faire entraîner par un vieux champion (Rire)

Est-ce que certains s’intéressent au milieu de la boxe, du Muay Thai, ou viennent-ils uniquement pour l’entraînement physique ?

La plupart viennent uniquement pour la forme physique, la technique, pour se dépasser et se défouler. Mais il arrive que certaines personnes prennent goût et veuillent aller plus loin. Dans ce cas, je les oriente vers un club de boxe où elles peuvent trouver du monde pour faire des sparrings ou même participer à des compétitions.

Par exemple, j’ai formé mon neveu, le fils de ma sœur, Hussein Bounaaj, qui est maintenant combattant amateur. Il a été jusqu’en demi-finale des championnats d’Europe IFMA 2025. Je l’ai entraîné depuis qu’il est tout petit, et il s’entraîne maintenant dans le club de Colombe, au sein de la Team IICM

Est-ce que tu veux ajouter quelque chose ?

Je tiens à remercier mon coach Mustapha Benattia, qui m’a beaucoup apporté, au-delà de l’aspect sportif. C’est quelqu’un qui a marqué ma vie, il avait presque un statut de père pour moi. D’ailleurs, avant de tomber amoureux de la boxe Thaï, je suis tombé amoureux de la prestance de mon coach.

Je remercie aussi Larbi, avec qui j’avais plus une relation de frère. Nous avons beaucoup voyagé et passé des moments incroyables ensemble. Il était un peu mon « promoteur ». Mustapha s’occupait de l’entraînement, et Larbi de la logistique, de me trouver des combats. Larbi est un grand passionné de Muay Thai !

Merci également à tout mon public qui venait me soutenir lors de mes combats. Aujourd’hui encore, il m’arrive que des gens dans la rue me félicitent. Cela me choque un peu, car je ne suis plus du tout dans le circuit, mais ça fait très plaisir !

Merci beaucoup pour l’interview Sofiane et Chookdee pour tes projets de coaching !

Merci à toi également Serge

Surnommé « Le Félin », ou Soso pour les intimes, Sofiane Derdega était un combattant aussi technique que redoutable. Il montait sur le ring pour gagner, prêt à s’adapter à n’importe quel adversaire. L’un de ses grands atouts résidait dans sa boxe atypique, déroutante pour ceux qui se dressaient face à lui.

Avec son style félin, tel un loup des rings, il observait son opposant comme un prédateur guette sa proie, il étudiait patiemment les failles de sa cible et, une fois la machine lancée, rien ne pouvait l’arrêter. Il esquivait avec brio, puis remettait immédiatement derrière, précis et explosif.

Sofiane Derdega a mené de nombreux combats très durs contre les meilleurs boxeurs de sa génération. Il faisait incontestablement partie du top 5 français dans sa catégorie !

L’Atelier By SO :

« Je suis ravi de me présenter à vous. Je m’appelle Sofiane Derdega, ancien champion de boxe avec plusieurs titres à mon actif. J’ai eu le privilège de boxer dans les quatre coins du monde, mais aujourd’hui, ma passion me conduit à apporter mon expertise en tant qu’entraîneur privé au cœur de Suresnes.

Mon studio privé « l’atelier By SO » situé en plein centre-ville de Suresnes , est un espace privatisée conçu pour vous aider à atteindre vos objectifs de forme physique et de bien-être. Que vous soyez débutant(e) ou athlète confirmé(e), je suis là pour vous guider avec des séances personnalisées adaptées à vos besoins spécifiques.

Mon expérience en tant qu’ancien champion de boxe m’a appris la discipline, la persévérance et l’importance de repousser ses limites. Ces valeurs font partie intégrante de ma méthode d’entraînement. Ensemble, nous travaillerons sur votre force, votre endurance et votre confiance en vous.

Si vous cherchez un entraîneur passionné qui comprend l’importance de l’effort et de la détermination, je suis là pour vous aider. N’hésitez pas à me contacter pour plus d’informations, pour planifier une séance ou pour discuter de vos objectifs personnels. 

Ensemble, nous réaliserons vos objectifs et célébrerons vos réussites !

Au plaisir de vous rencontrer et de travailler ensemble

Sofiane Derdega

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Photo :

Farouk Ferrah

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Norman Pelletier