UN ANCIEN BOXEUR PROFESSIONNEL DE MUAY THAI A CRÉÉ À CHIANG MAI UN COMPLEXE DE RÉCUPERATION SPORTIVE UNIQUE : LE CNX SPORTS RECOVERY !
UN ANCIEN BOXEUR PROFESSIONNEL DE MUAY THAI A CRÉÉ À CHIANG MAI UN COMPLEXE DE RÉCUPERATION SPORTIVE UNIQUE : LE CNX SPORTS RECOVERY !
special report by Serge TRÉFEU (2025)
Anthony Fiorelli surnommé « Tony » est un ancien combattant de Muay Thaï qui a passé plusieurs années en Thaïlande, au cœur même de l’école de vie que représentent les camps traditionnels de boxe.
Dans les années 2000, il s’est entraîné dans les camps les plus durs de Bangkok, au Jocky Gym, au Kietprapat Gym, au Thor Chalermchai Gym, ainsi qu’au Kietbanchong Gym, absorbant l’esprit et les méthodes des professeurs thaïlandais, avec tout ce que cela comporte de discipline, d’endurance et d’abnégation.
Il a combattu une vingtaine de fois en Thaïlande, dont trois fois dans le mythique Ratchadamnoen Stadium, l’un des temples les plus sacrés de la boxe thaïlandaise, un endroit où seuls les combattants les plus aguerris foulent la surface du ring.
Aujourd’hui, fort de cette expérience forgée dans la sueur, la souffrance et l’honneur, Anthony a ouvert un complexe de récupération sportive unique.
Son centre s’adresse à la fois aux athlètes souhaitant optimiser la récupération, améliorer la performance et prévenir les blessures, mais aussi à toutes les personnes souhaitant relâcher les tensions, apaiser le corps et évacuer le stress accumulé par le rythme quotidien et le travail.
Ce complexe est le fruit d’années d’observation du corps humain en situation extrême.
Dans les camps de Muay Thaï, Anthony a appris que l’entraînement forge le guerrier… mais que la récupération forge la longévité.
Anthony nous parle de son centre, récemment inauguré dans la grande ville du Nord de la Thaïlande, Chiang Mai.
Bonjour Anthony, comment ça va ?
Très bien, je suis maintenant installé à Chiang Mai depuis un an et demi, après avoir vécu plusieurs années à Bangkok
Pourquoi avoir choisi Chiang Mai plutôt que Bangkok, Pattaya ou Phuket ?
Parce qu’à chaque fois que je suis venu à Chiang Mai, je me suis senti bien. Tu sais, il y a des villes où tu te sens à l’aise, et d’autres non. Chiang Mai est une grande ville, mais beaucoup plus calme que Bangkok. Et on est seulement à une heure de vol de Bangkok ou Phuket
Tu viens d’ouvrir ton complexe de récupération sportive. Tu peux nous en parler ?
C’est un complexe destiné aux sportifs mais aussi à tout le monde. L’idée, c’est vraiment de toucher une clientèle sportive qui a besoin de récupération physique. Comme tu le sais, j’ai combattu en Thaïlande, et à l’époque il n’y avait pas tous ces saunas, ces ice baths ou ces centres de récupération. J’ai donc voulu m’orienter dans ce domaine pour rester dans l’univers sportif
Tu peux nous expliquer plus en détail ce qu’est la “récupération sportive” ?
Quand tu t’entraînes durement tous les jours comme je le faisais à l’époque, ton corps n’est pas vraiment fait pour supporter ce que tu lui fais subir. La seule récupération qu’on avait, c’était dormir, dormir… et essayer de bien s’alimenter. Mais le corps a besoin de récupérer autrement.
Aujourd’hui, il existe des techniques de récupération dont on n’était pas vraiment conscients à l’époque. Le sauna, par exemple : on connaissait, mais on ne l’utilisait pas assez, alors que ça aide vraiment à détendre les muscles.
Le Ice Bath (bain d’eau glacée), lui, anesthésie partiellement les muscles et apporte beaucoup de bénéfices au niveau mental, notamment grâce aux endorphines qui diminuent le stress et la douleur
Beaucoup de sportifs utilisent maintenant ces techniques de bain de glace ?
Oui, exactement. Les footballeurs par exemple utilisent les bains de glace très souvent maintenant. Et pratiquement tous les sportifs de haut niveau aujourd’hui y ont recours.
Les Ice Baths que j’ai installés viennent d’Australie. Ils m’ont coûté une fortune, mais ils sont équipés d’un filtre spécial qui permet de récupérer, filtrer et réinjecter l’eau parfaitement propre. Le bain est donc toujours sain, propre et nettoyé en permanence.
Contrairement à beaucoup de centres qui utilisent les Ice Baths toute la journée sans filtrer l’eau, à la fin de la journée, leur bain est rempli de bactéries et de saletés…
Les bienfaits des bains de glace peuvent être durables. Certaines études ont montré qu’un bain de glace après l’effort peut réduire les courbatures jusqu’à 96 heures après l’entraînement. Cela peut vous aider à reprendre l’entraînement après une séance intense ou à continuer à vous surpasser lors d’une compétition de plusieurs jours
Donc tu proposes ces bains glacés à tes clients ?
Oui, ainsi que des massages sportifs, et je mets également à leur disposition une salle de détente où l’on peut regarder en live des combats de boxe ou de foot. Par exemple, j’ai payé en pay-per-view la dernière retransmission du show ONE Championship au Japon et les clients ont pu regarder la soirée en direct sur grand écran !
Tu offres également un sauna de qualité à tes clients ?
Oui, mon sauna est fait en pierre de sel de l’Himalaya. C’est un sauna très spécial, assemblé uniquement avec des pierres de sel, connues pour leurs effets bénéfiques contre le stress. Les pierres et cristaux utilisés proviennent directement de l’Himalaya. Ils sont réputés pour purifier l’air, diminuer le stress, améliorer la santé de la peau et aider en cas de problèmes respiratoires.
Ces pierres forment comme de grandes plaques dorées, et j’ai ajouté des LED derrière pour les éclairer, la nuit, c’est magnifique à voir !
L’utilisation de la chaleur, que ce soit un sauna, un jacuzzi ou toute autre forme d’exposition à la chaleur après l’entraînement, peut optimiser les bénéfices de l’effort physique.
De nombreux coachs sportifs recommandent le sauna après l’entraînement. La chaleur permet d’apporter aux muscles les nutriments et l’oxygène dont ils ont tant besoin, favorisant ainsi leur détente et leur récupération.
Cela contribue à réduire les courbatures, et quelques minutes de sauna vous permettent de vous détendre et de vous ressourcer après un entraînement intense
Tu as aussi une belle piscine ?
Oui, une piscine spéciale composée d’eau salée. On n’utilise pas d’eau chlorée, ce qui permet de ne pas abîmer la peau, et le sel a un effet bénéfique sur le corps
L’eau salée est également excellente pour la peau. Des études ont montré que l’eau salée peut aider à soigner les problèmes de peau et agit comme un exfoliant naturel.
La composition minérale naturelle de l’eau salée contient des éléments essentiels comme le magnésium, le potassium et le sodium qui interagissent avec le corps pendant la nage.
Ces minéraux sont absorbés par la peau, procurant des bienfaits thérapeutiques que l’eau du robinet ne peut offrir.
Nager en eau salée offre des avantages remarquables, bien supérieurs à ceux d’une piscine chlorée classique
Tu reçois les gens à la journée, mais est-ce qu’il est possible de séjourner plusieurs jours dans le complexe ?
Effectivement. J’ai une formule, en général pour une journée ou une matinée, au tarif de 360 bahts. Les clients peuvent rester toute la journée.
Mais j’ai aussi deux chambres à louer, au prix de 860 bahts la nuit, ce qui n’est vraiment pas cher. Je propose également des tarifs intéressants au mois ou à l’année
Le tarif de 360 bahts comprend le sauna, le Ice Bath, la piscine et la salle de repos ?
Oui. Dans la salle de repos, tu as aussi des jeux comme la PlayStation et d’autres activités. Il y a aussi un restaurant dans le complexe. Le parking est également gratuit, ce qui est un avantage car nous sommes presque en centre-ville de Chiangmai.
Pour les séances de massage, nous proposons un tarif de 500 bahts pour les massages sportifs spécialisés, 400 bahts pour les massages à l’huile et 350 bahts pour les massages traditionnels.
Le massage sportif est réalisé par un spécialiste qui a été le masseur de la star du ONE, Superbon Banchamek, ainsi que du célèbre entraîneur Ajahn Gae Sor Keawsuek. C’est un ancien boxeur qui a passé ses diplômes, et cela fait maintenant quatre ans qu’il exerce son nouveau métier. C’est vraiment un super masseur !
Le massage sportif est une forme naturelle de récupération. Le massage sportif post effort, en atténuant l’inflammation, diminue le « stress » musculaire de l’effort et réduit l’apparition des douleurs retardées appelées courbatures
Ton centre est mixte ?
Oui, les femmes, les hommes, les sportifs et même ceux qui ne pratiquent pas de sport, tout le monde est le bienvenu. Pour l’instant, les gens sont très satisfaits de leur expérience au CNX Sports Recovery. J’ai de très bons retours, et ça fait plaisir, car il n’existait pas encore ce genre de complexe à Chiangmai
Quels sont les horaires d’ouverture ?
Le centre est ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10 h du matin à 21 h
Est-ce que tu aimerais travailler avec des camps de boxe ou d’autres centres sportifs ?
Oui, j’aimerais créer des connexions avec des camps de Muay Thai bien sûr, mais aussi avec des salles de musculation, des salles de crossfit. L’idée est d’essayer de fidéliser des combattants et des sportifs de haut niveau.
Je commence déjà à avoir pas mal de contacts. Par exemple, une personne vient de lancer sa marque de protéines et je vends désormais ses produits dans mon complexe
Parlons un peu de Muay Thai. Tu as été longtemps un combattant professionnel en Thaïlande, que penses-tu du Muay Thai en Thaïlande aujourd’hui ?
Je pense qu’aujourd’hui, les boxeurs peuvent vraiment gagner beaucoup d’argent. Si tu es bon, il y a moyen de toucher de grosses bourses en entrant dans des organisations comme le ONE Championship ou le RWS du Radja.
À mon époque, il n’y avait pas tout ça. Les étrangers, surtout, s’entraînaient plus par passion que pour l’argent. La passion, c’est bien, mais au bout d’un moment, tu as besoin de manger. Donc c’était très compliqué avant de rester longtemps boxeur à haut niveau en Thaïlande, et en France c’était encore pire…
Est-ce que le niveau actuel des boxeurs est le même qu’à ton époque ?
Il y a aujourd’hui des combattants vraiment très forts, mais le style du Muay Thai a complètement changé avec le ONE Championship. Ils ne font presque plus que de l’anglaise, avec les petits gants, en cherchant le KO au maximum à cause des énormes primes qu’ils peuvent toucher.
Avant, les techniques de poings ne comptaient quasiment pas, c’était un style beaucoup plus axé sur les techniques de jambes. Et honnêtement, le niveau technique des combattants était extrêmement élevé, et il y avait surtout beaucoup plus de boxeurs très techniques et très forts.
Les champions thaïlandais étaient presque imprenables, ils étaient vraiment très, très forts !
Tu penses que c’est le niveau des combattants thaïlandais qui a baissé ou celui des étrangers qui a monté ?
Je pense que c’est une combinaison des deux, le niveau des combattants thaïlandais a vraiment baissé, et les étrangers sont devenus de plus en plus forts.
On le voit au ONE Championship, ceux qui arrivent en puissance viennent souvent des pays de l’Est, ils sont très forts physiquement, puissants, durs, et leur style féroce met souvent en difficulté les boxeurs thaïlandais, surtout avec les techniques de poings.
Les matchs en trois rounds avec les petits gants ne conviennent pas tellement au style thaïlandais. En pure Muay Thai, avec des combats de cinq rounds, ce ne seraient pas les mêmes affrontements.
On le voit encore au Radja ou à la TV7, les Thaïs sont toujours bien présents
Rappelle-nous ton palmarès de boxeur ?
J’ai fait 32 combats, 12 en France et 20 en Thaïlande. J’ai combattu trois fois au stadium du Radja à Bangkok, à Phuket, à Koh Samui, dans la province de l’Isaan et à Pattaya.
J’ai remporté la ceinture de champion de Pattaya au stadium Thepprasit en 2004. À l’époque, je combattais pour le camp Sityodtong, où je m’étais entraîné quelques temps
Tu as une anecdote vraiment particulière par rapport à cette ceinture de Pattaya, tu peux nous la raconter ?
Alors oui, pour la petite anecdote, les thailandais m’avaient fait une magnifique ceinture où était inscrit mon nom dessus et une autre ceinture plus simple sans mon nom. Avec mes bourses, je n’avais pas les moyens d’acheter cette belle ceinture avec mon nom dessus, car les Thaïlandais demandent beaucoup d’argent pour ça. En Thaïlande, tu dois acheter ta ceinture, elle ne t’est pas donnée gratuitement. J’ai pu en acheter une autre quelques mois plus tard à Pattaya, mais celle de champion avec mon nom, les Thaïlandais l’ont gardée.
Quelques années plus tard, le grand champion Youssef Boughanem, qui débutait sa belle carrière en Thaïlande, a combattu pour le titre de champion de Pattaya et a battu un Thaï par KO. Les officiels thaïlandais, je ne sais pas pourquoi, lui ont donné ma ceinture de champion de Pattaya avec mon nom inscrit dessus ! (Rire)
Tu t’es entraîné dans plusieurs camps renommés en Thaïlande ?
Mes deux camps fétiches étaient le Jocky Gym et le Kietprapat, pour lesquels j’ai combattu
Merci Anthony pour cette interview et je te souhaite “Chok Dee” pour ton complexe !
Merci beaucoup Serge, et j’espère te voir bientôt à Chiang Mai
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