SIAM FIGHT MAG

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JEAN CHARLES SKARBOWSKY (2005)

Temps de lecture : 24 minutes

Interview de JEAN-CHARLES SKARBOWSKY

par SERGE TREFEU (2005)

SERGE TREFEU : Bonjour Jeannot (surnom de Jean-Charles), tu vas bien ?

JEAN-CHARLES SKARBOWSKY : Oui ça va, je suis en super forme. Je m’entraîne à fond tout les jours en vue de mon combat. Je n’ai jamais fait d’entraînement aussi intense qu’aujourd’hui. C’est la première fois que je m’entraîne plus d’un mois d’affile tout les jours. L’année 2005 est devenue un nouvel horizon pour moi car je vais te donner un scoop,  je veux devenir un maître dans ma discipline qui est le Muay Thaï. La boxe thaïe est avant tout un art martial et je veux en connaître tout les secrets. Je pourrais continuer encore quelques années ma carrière de boxeur pro sans en tirer, au final, pas grand chose de mon sport. Mais moi ce que je recherche maintenant c’est la perfection dans mon art, j’insiste la dessus, la boxe thaï est vraiment un art martial. Pour les jours à venir, je vais mener ma vie philosophiquement par le biais du Muay Thaï. “Trouver la voie dans mon art”. Je m’entraîne tout les jours et j’étudie des techniques de la boxe thaïe particulière qui sont rarement enseignées en Europe même en Thaïlande. Je suis devenu très sérieux, plus de fêtes, plus d’excès de poids. Avant, je prenais dix jours de vacances après un combat, maintenant, trois jours après je suis de nouveau a l’entraînement. Pour mes prochains combats peu m’importe si je suis victorieux ou perdant, seule la technique et ma vaillance compteront. En fait, plus tard j’aimerais enseigner mon art à tous ceux qui aiment le vrai Muay Thaï traditionnel.

Depuis combien de temps est tu installé en Thaïlande ?

Depuis quatre ans.

Tu es presque devenu un citoyen Thaïlandais maintenant, aimerais tu avoir un jour la nationalité siamoise ?

J’aimerais plus avoir une reconnaissance professionnelle en tant que boxeur. Actuellement, je n’ai qu’un simple visa touristique. Les boxeurs en général sont mal considère financièrement en Thaïlande et encore plus les farangs qui y vivent. Je n’ai rien ici, pas de maison, pas de sécurité sociale, pas de retraite, s’il m’arrive quelque chose un jour…

La culture Thaï te tient à cœur car tu t’es même fait tatouer des icônes de la mythologie thaïlandaise dans le dos, que représente t-il pour toi ?

L’amour pour le peuple Thaï.

Est tu devenu bouddhiste pratiquant ou pas ?

Non, mais je respecte la religion ou je vie. Je crois en Dieu, je suis chrétien orthodoxe avant tout. Par contre, je crois aux esprits thaïs. Mon père est mort quand j’étais tout jeune et son esprit est toujours là avec moi…

Tu es marié avec une Thaïlandaise et tu habites le quartier de Bang Po, n’est ce pas ?

Oui, toujours.

Comment ce passe tes journées en dehors de la boxe dans ton quartier ?

Beaucoup de repos. Je vais voir Maître Kew (son maître tatoueur). Je regarde des matches au Radja Stadium. Je reste avec ma femme. J’ai plein d’amis français qui viennent me voir chez moi.

La vie Thaïlandaise te plaît elle toujours après ces nombreuses années passées au royaume du Siam ?

Oui, j’aime toujours la vie ici et ce que je fais à l’entraînement plus que tout.

La France ne te manque pas du tout ?

Pas trop. C’est plutôt la famille qui me manque et les copains. Mais je compte rentrer vivre un jour en France.

Tu habitais où en France ?

Paris 18 ème.

Tu t’entraînais chez André Zeitoun ?

Oui.

Lorsque tu retourne boxer en France, retourne tu toujours t‘entraîner chez lui ?

Non, je m’entraîne maintenant chez Nicolas SUBILEAU.

As-tu des combats en perspectives en Europe pour l‘année 2005 ?

Je boxe en “combat extra fight” au K1 d’Italie au mois d’avril. Je rencontre, en boxe thaï, un japonais, SATO.

Dans quelle catégorie boxes-tu actuellement ?

64,5 Kg en Thaïlande. En Europe de 64,5 à – 70 Kg.

Où peut-on te situer dans la hiérarchie mondiale de cette catégorie ?

J’ai fais le ménage en Thaïlande. En France, j’ai rencontré dernièrement, un des meilleurs en kick (Samir petit Prince) qui n’est pourtant pas ma spécialité et pour moi je l’ai battu alors… (Jean-Charles avait été donné perdant aux points).

Et dans le classement du Radja et du Lumpinee ?

Je ne suis pas classé actuellement mais j’ai battu les plus grands champions en Thaïlande. Aujourd’hui, je suis reconnu comme un grand champion aussi célèbre que Ramon Dekkers à l’époque. Je suis le boxeur étranger le plus connu en Thaïlande. (Jean-Charles était classé N° 1 au Radja en 2003, cette année là, il avait battu par KO le Thaïlandais “Chokdee” l’actuel détenteur de la ceinture du Lumpinee).

Souhaites-tu décrocher un jour une ceinture du Radja ou du Lumpinee ?

Oui, j’ai l’espoir de décrocher une ceinture du Radja en – de 61 Kg.

Que penses-tu, aujourd’hui, du niveau général de la boxe Thaï en France, amateur et champion ?

La boxe Thaï est en train de mourir en France. Je parle de la vraie boxe thaïe avec les coudes et sans protection. Il n’y a plus de grand gala comme dans les années 90. Par contre, je suis content qu’il y a de plus en plus de jeune qui s’inscrit dans les clubs.

Y a t il des boxeurs européens que tu aimerais bien affronter ?

Tous les champions de ma catégorie.

Et des champions Thaïlandais ?

Pareil, tous les champions de ma catégorie.

Préfères-tu boxer les Thaïlandais ou les européens ?

Les thaïs ou les européens, c’est pareil pour moi.

En France on te voit souvent boxer en kick, n‘est ce pas un peu frustrant pour un pur combattant de Muay Thaï ?

Oui, le Kick c’est fini. Je ne veux boxer qu’en pure Muay Thaï. Pour moi, le Kick cela a été une erreur, je l’ai fais pour l’argent et pour faire plaisir à Samy Kebchi (promoteur No1 de boxe pied-poing en France).

Tu t ‘entraîne toujours au célèbre camp “Jocky Gym” ?

Oui.

Combien y a t il actuellement de champion Thaïlandais qui boxe pour le Jocky Gym ?

5 ou 6. Champions du Lumpinee et du Radja.

Comment se passent tes journées d’entraînement ?

J’ai changé radicalement mon entraînement. Je m’entraîne tout les jours, plus qu’avant. Je fais beaucoup de corps a corps, ce que je ne faisais pas avant. Aussi, de l’anglaise avec des champions pros. Je m’entraîne matin et après-midi, des footings de 12 Km au lieu de 6 Km auparavant. Même si je suis fatigué, je vais m’entraîner quand même. J’apprends des techniques nouvelles…

Combien as-tu de combat en Thaïlande  à ton actif ?

45 combats. 8 au Radja, 3 au Lumpinee et le reste un peu partout dans le pays.

Tu as combattu à travers le monde entier, as-tu un souvenir en particulier qui t’a marqué ?

Tous les combats à l’étranger m’ont marqué car voyager pour combattre est un vrai plaisir.

A parts toi y a t il d’autres étrangers qui s’entraînent au Jocky Gym ?

Beaucoup de français viennent s’y entraîner.

La ville de Toulouse t‘est familière ou pas du tout ?

Oui, je connais. J’aime bien cette ville, j’ai des amis la bas.

Aimerais tu plus tard entraîner des jeunes en boxe thaï ?

Oui, plutôt enseigner mon art. J’insiste la dessus. Aussi, la philosophie qui va avec.

Tu as fais des études d’ostéopathie, as-tu un diplôme ?

Non, j’ai arrêté juste un an avant le diplôme.

Tu fais vraiment de la boxe thaïe par passion, tu aurais pu être ostéopathe ?

J’aurai pu faire plein d’autre chose que la boxe thaïe pour bien vivre. La bourse d’un champion de boxe thaï en France ne dépasse guère les 3000 euros…

Aujourd’hui, en France, la boxe thaï est de plus en plus connu par le grand publique grâce au film sortis récemment tel que Ong Bak et Chook Dee (de Dida), pense tu que cela peu favoriser le développement du muay thaï à l ‘avenir ?

Oui, c’est excellent qu’il y ai des films sur le muay.

Jean-Charles kop koun maak khrap lae chook dee na khrap (merci beaucoup et bonne chance) pour ton combat.

Merci beaucoup.

Une semaine après l’interview, Jeannot a gagné son combat aux points contre Khounsuk qui est classé No 1 au Lumpinee et vainqueur du tournoi S1 World Championships 2004, il est réputé comme étant le boxeur aux middles kicks les plus puissants dans le circuit actuel !

JEAN-CHARLES SKARBOWSKY

NE LE 10/03/75

TAILLE : 1,73 M

POIDS : Entre 64 et 67 KG

TEAM : JOCKY GYM

NOMBRES DE COMBATS :  82 combats, 68 Victoires, 13 Défaites, 1 Nul   

TITRES : 3 fois CHAMPION D’EUROPE. No 1 au Radja en 2003 (Seul le grand champion Japonais FUJIWARA, en 1978, a décroché une ceinture du Radja, en tant que non thaï, aucun autres étrangers n’a été classé No 1 au Radja)

BIOGRAPHIE DE JEAN-CHARLES SKARBOWSKY

 

Skarbowsky est un vrai phénomène dans le milieu du muay thai. On peut le classer parmi les légendes vivantes européennes du muay de ces quinze derniers années au même titre que Dany Bill, Nikiema, Sari, Kaman ou Dekkers qui ont tous possédé “le Fighting Spirit” pendant longtemps…

Doté d’un terrible punch, il a foudroyé bon nombres de ses adversaires. Techniquement, il est complet en pied poing mais possède surtout une anglaise des plus redoutables.

Souvent comparé au grand Ramon Dekkers pour sa combativité exceptionnelle et son mental hors norme. Ce mental de guerrier incroyable qui le pousse à lutter en permanence lui a été transmis par ses parents. Sa mère qui est venue de Roumanie en France à l’âge de 25 ans, sans rien et qui a lutté pour devenir une personne à la situation plus qu’honorable. Tout comme son père qui est décédé lorsque Jean-Charles était très jeune. Ils l’ont élevé à la dure, comme un homme et c’est grâce à eux qu’il a toujours dégagé cette “rage” sur le ring lors de ses combats…

Skarbowsky est aussi un “miraculé” de la boxe. En effet, en 1997, il se fracture la main droite et la décision des médecins est sans appels, plus jamais de boxe !

Mais trois ans plus tard, Jean-Charles va déjouer avec courage et foi le diagnostic pessimiste des médecins en faisant un retour époustouflant au plus haut niveau…

En Thaïlande, il est reconnu au même niveau que les champions du pays. Sa technique plaît beaucoup mais ce qu’adore surtout les thaïlandais, c’est son “coeur vaillant” digne des grands nak muays qui enflamme les stadiums du pays…

Sa carrière a été riche en combat très durs et il a payé parfois de sa personne en prenant des terribles KO. Comme il le cite lui même “le KO c’est la réalité de la vie en pleine gueule” !

Jean-Charles découvre la boxe en poussant la porte du club “Siam boxing” dans le 12ème à Paris en 1991. Ce célèbre club est dirigé par un grand nom dans le milieu du muay, André Zeitoun.

Jean-Charles a tout juste seize ans et pour son premier cours de muay thai, il a trouvé ce sport vraiment trop dur ! Seulement, voila, André Zeitoun lui avait prêté un short de boxe thaï. Jean-Charles par politesse envers cet entraîneur qui lui avait fait confiance est venu lui rendre ce short et finalement continuera à s’entraîner au muay thai…

André Zeitoun deviendra son mentor et même son “père spirituel”. Un lien indescriptible va naître entre cet entraîneur passionné et ce jeune boxeur talentueux. Ils vont faire un long bout de chemin ensemble…

Skarbowsky fait son premier combat au mois de février 1992 à St Maur dans la banlieue Parisienne contre Karim Benattia. Il gagne aux points.

Grâce à sa détermination et son talent naturel pour le muay, Jean-Charles enchaîne victoire sur victoire et par KO !

A 18 ans, en 1994, il part pour un premier séjour en Thaïlande où il remporte cinq victoires consécutives. Il fera en tout sept voyages là bas. Ici, il va découvrir le pays du muay qui va tout de suite l’enchanter. Son premier camp d’entraînement sera le Sit Or à côté de Pattaya. Dirigé par Arjarn Prayad Rinthamart qui a formé des champions comme, Thappraya, Yokthai et Ramba (Somdej). Un des camps les plus anciens dans Pattaya qui est un camp thaï traditionnel sans étranger où les milliers de moustiques viennent vous titiller en fin de soirée d’entraînement…

Mais Jean-Charles s’entraîne peu dans les camps, il vient pour combattre. Contrairement à beaucoup d’étranger qui s’entraîne pendant des mois en Thaïlande et qui ne combatte jamais. Lui, il ne se sent bien que sur le ring. Il va donc changer souvent de camp et s’entraînera aussi au célèbre camp “Sityotong”.

C’est premier combat, il les effectuera tous au Marina Bar de Pattaya avec des adversaires de plus en plus fort car il gagnait à chaque fois par KO…

De retour en France pour son 13 èmes combats, il affronte le technicien Jean Luc Janvier (champion de France 90, 93). Au terme d’une grande rencontre où Jean-Charles aura le tibia ouvert sur plusieurs centimètres, il perdra aux points. C’est sa première défaite…

Pour son combat suivant à Paris, il subit malheureusement aussi sa première défaite par KO contre un jeune boxeur de Gennevilliers Mustapha Mekboul. Terrible KO dont Jean-Charles dira que c’est le plus dur de toute sa carrière…

Il repart en Thaïlande et pour son 15 ème combat fait match nul. Jean-Charles se pose alors quelques questions par rapport à ses défaites mais va tout de suite se remettre en question.

Le 1 décembre 1994 à Paris dans un grand galas au gymnase Japy, il va trouver sur sa route un redoutable combattant, l’invaincu mohamed Yamani qui deviendra trois mois plus tard champion du monde amateur de boxe thai des – 63,5 Kg à Bangkok en février 1995 et obtenant aussi “le trophée du meilleur combattant” !

Le match contre le solide Yamani est intense. Dès le premier round, Jean envoi son adversaire par deux fois au tapis. Au troisième round Yamani tombera KO pour plus du compte…

En janvier 1995 toujours dans la salle mythique de Japy à Paris dans le 11ème, Skarbowsky retrouve Jean Luc Janvier pour un nouvel affrontement d’une rare intensité. Au troisième round, Jean-Charles décroche une droite foudroyante à la pointe du menton de son adversaire qui s’écroule de tout son long. Suite à ce combat Janvier mettra un terme à sa carrière…

Puis à Nanterre, dans le 92, il combat contre le rouennais Khalil, double champion de France qui vient de battre par KO le rugueux Labiah pour la ceinture des 63kg500. Jean-Charles va terrasser Khalil par KO au troisième round !

Avec ses victoires expéditives, il est maintenant challenger numéro 1 pour le titre européen des – 63,500 Kg. Le titre est détenu par l’expérimenté belge Yiguin Osman qui détient aussi la ceinture de champion de belgique de muay thai, de kick boxing et de champion du monde de Full Contact !

Skarbowsky qui n’a que 18 combats (15 victoires, 2 défaites, 1 nul) à son compteur ne part pas favori contre le champion belge qui affiche 96 combats !

Le combat a lieu à St Denis, le 27 mai 1995. Les deux boxeurs font un grand combat mais Osman subit la terrible pression de Jean-Charles jusqu’au dernier round et finira le match avec le visage très marqué. Osman déclarera par la suite qu’il n’avait jamais rencontré un boxeur qui frappe aussi fort que Skarbowsky !

A tout juste 20 ans, Jean-Charles Skarbowsky détient la ceinture de Champion d’Europe de muay thai, un véritable exploit…

Il enchaîne plusieurs victoires fracassantes par KO. Le hollandais Jeff De Ling (KO 2ème), le hollandais Fykri Tijarti (KO 2ème), le français Ange N’Kemi (KO 2ème) subiront la foudre des poings et des pieds de Skarbowsky…

Le 17 novembre de la même année, au Palais des sports de Levallois, en banlieue parisienne lors de la même soirée du grand combat entre Dany Bill et Jo Prestia qui est retransmise en direct sur Canal +, Jean-Charles rencontre le prometteur Kamel Mayouf.

Effectuant un pressing constant sur son adversaire, il va pratiquer une boxe riche et variée démontrant qu’il est bien un futur grand champion. Il gagnera par KO au deuxième round !

Le 19 janvier 1996, il va défendre son titre face au dangereux frappeur lyonnais Kader Marouf auteur de nombreux KO et possédant des low kicks de bûcheron. Au Palais des sports de Levallois, en direct devant les caméras de Canal +, ce sera le match le plus violent et le plus fou de l’année !

La rencontre part à cent à l’heure et dans la deuxième reprise, Skarbowsky est durement piqué au foie. Jean-Charles compté est au bord de l’abandon mais résiste jusqu’à la fin du round. Dans le troisième round, il récupère et revient petit à petit dans le match. Marouf fait toujours le pressing mais Skarbowsky le tient à distance avec des superbes front kicks. Jean va enchaîner des séries de coup de genoux qui vont user son adversaire. Marouf est touché à son tour par un coup de genoux à l’oeil gauche mais encaisse en faisant preuve d’une résistance phénoménale. Au quatrième round, le lyonnais ne voit plus rien avec son oeil gauche qui est complètement boursouflé. Il abandonne le combat laissant à Skarbowsky une magnifique victoire. Un combat qui restera gravé dans les annales du muay !

Le 9 mars 1996 à Avignon, Skarbowsky remet une nouvelle fois sa ceinture en jeux contre le courageux Benoit Atayi. Au premier round, Jean va se blesser gravement à la main droite mais avec une incroyable volonté va continuer à combattre jusqu’au dernier round. Atayi sera compté trois fois lors du match ! Mais Skarbowsky qui a plus axé son travail avec ses jambes et ses genoux à cause de sa blessure à la main ne va pas mettre KO l’Avignonnais. Il va cependant s’imposer nettement aux points et conserver sa ceinture…

Malheureusement, il s’est fracturé la main droite durant le combat et le diagnostique des médecins est irrévocables. Il ne pourra plus jamais boxer !

C’est un choc énorme pour lui qui était en pleine ascension sportive, toute sa carrière s’écroule d’un coup…

La mort dans l’âme, il accepte ce terrible verdict et reprend ses études d’ostéopathie qu’il venait d’arrêter. En effet, Jean-Charles parallèlement à sa carrière de nak muay a été un étudiant studieux dans une grande école d’ostéopathe à Saint-Ouen. Concilier les longues études avec une carrière de boxeur n’est pas non plus à la porté de tout le monde…

Pendant un an et demi, il ne boxe plus mais voyage beaucoup en asie. Lors d’un voyage en Thaïlande, Jean-Charles qui a toujours le muay dans ses tripes remonte sur le ring. Il fera trois combats à Kho Samui avec trois victoires par KO.

A Koh Samui, le 28 juillet 1997 au Chaweng Stadium, il va terrasser par KO au quatrième round le thaïlandais Lekpech, champion du sud de la Thaïlande !

Puis en août 1997, il rencontre le thaïlandais Apichaï classé numéro 8 au Radja Stadium. Apichai est un technicien qui vient de battre deux grands nak muay français, Christian Garros et Manu N’to. Skarbowsky va mettre KO le thai au premier round avec un enchaînement uppercut droit suivi d’un High Kick !

Il battra aussi par KO le thai Poniyom.

Skarbowsky déclarera “Au fond de moi même, je savais que les médecins avaient tort pour ma main…”

Il avait raison car en 1999, il reprend le chemin de la salle pour faire un retour explosif parmi l’élite du muay thai alors qu’il était condamné à ne plus boxer quelques années auparavant !

Le 3 avril 1999, à Rennes, c’est le grand come back en France, Jean-Charles rencontre, en – 66 Kg, le cogneur Samir Gharbi (champion de France 1995, champion d’Europe 1995 et 1996). Skarbowsky met KO Gharbi au deuxième round !

Ce sera d’ailleurs le seul KO que prendra le champion rennais durant toute sa carrière…

Il bat ensuite par KO au premier round l’écossais Alex Swendon à Saint-Ouen.

Puis, Jean repart en Thaïlande. Et, au mois de juillet, sur l’île paradisiaque de Koh Samui, il affronte Konvichan (classé N° 10 au Radja). Il se débarrassera du thaïlandais par KO au premier round !

En octobre de la même année à St Ouen dans le 93 lors d’un “France / Thaïlande”, il combat contre le thaïlandais Banca Pudying qui a plus de 100 combats à son palmarès. Pudying sera compté 8 dès le premier round suite à un crochet au foie. Il s’écroulera au troisième round après avoir subit les assauts répétés de Skarbowsky…

Pour la fête du Roi, le 5 décembre 1999, 250 000 personnes sont rassemblés autour d’un ring en plein centre de l’immense place Sanam Luang de Bangkok. Plusieurs français, tel Sari, Nikiema, Totof, combattront lors de cette grande soirée de muay thai retransmise par Canal +.

Skarbowsky rencontre le numéro sept du lumpinee stadium, le thaïlandais Duen E Sarn. Dans ce match, Jean-Charles fait un festival de technique purement muay thai qui va punir le thai jusqu’au quatrième round où il tombera saoulé de coup…

Le 20 mai 2000 au Grand Dôme de Villebon dans l’Essonne (94) une superbe soirée avec l’élite mondial du muay thai est organisée. Un des matchs phares de ce gala n’est autre que la rencontre entre Skarbowsky et le thaïlandais Chalunlap. Chalunlap est un grand champion dans son pays qui vient de s’installer récemment en France. Dans sa catégorie, les – 66 Kg, il a fait le ménage en Europe et vient tout juste de battre deux pointures que sont Farid Villaume et Totof ! Le match sent la poudre entre les deux protagonistes. Au premier coup de gong, Skarbowsky met la pression avec de terribles enchaînements de poings au corps et à la face. Mais Chalunlap est un coriace encaisseur qui va même donner du fil à retordre à Jean-Charles avec sa science du corps à corps. Tel une sangsue, avec ses genoux, il va fatiguer Skarbowsky qui répliquera par des middles explosif. Le match est très équilibré jusqu’au dernier round où Jean va accélérer et finir plus fort. Il s’imposera logiquement aux points dans ce match d’enfer !

Le 6 juillet 2000, le promoteur Sami Kebchy organise de nouveau un énorme galas aux Etats-Unis à Las Vegas avec de superbe rencontre tel Lebanner vs Jhonson, Roufus vs Diabate, Attachaï vs Jemel et Skarbowsky vs Robert Kaennorasing. Le Galas est retransmis en direct à la télévision thaï, française et américaine.

Robert Kaennorasing est une légende vivante du muay, multiples champions du Lumpinee et du Radja. A 17 ans, il avait déjà conquis sa première ceinture !

Jean-Charles lui même s’est énormément imprégné de ces combats et de son style de boxe, notamment de ces magnifiques fronts kick. Mais ce soir face à la star, Skarbowsky se doit de réaliser un des plus gros challenge de sa carrière…

Robert avec plus de 100 combats part favoris. Le thai effectue son habituel envoûtant way khru de l’archer en venant défier Jean-Charles qui reste impassible. Dès le premier round les deux boxeurs se défient en envoyant chacun des petites techniques et enchaînant middle kick à toi à moi. Robert nargue un peu Jean en baissant sa garde et esquivant ces jabs. Puis, après seulement deux minutes de combats Skarbowsky accule Robert dans les cordes et enchaîne une froudoyante série de sept coups au visage dont un terrible uppercut gauche qui met KO le thai. Le thaïlandais se relève quand même, complètement groggy en vacillant sur ses jambes, il veut repartir au combat. Mais l’arbitre stoppe le match et donne ainsi la victoire à Jean-Charles qui explose de joie. Pour son 50 èmes combats dont 39 KO, Skarbowsky vient de réaliser un véritable tour de force !

Le champion thaïlandais déchu est malheureusement accueilli à son retour chez lui par des hués et des jets d’oeuf. En effet, la plupart des parieurs avaient misé d’énormes sommes d’argents sur sa victoire…

La revanche a lieu cinq mois plus tard à Bangkok pour l’anniversaire du Roi, le 5 décembre, devant 18 millions de téléspectateurs thaïlandais et retransmis par canal +.

Les deux champions font un grand combat mais Skarbowsky aura une baisse de régime dans les derniers rounds ce qui lui vaudra une défaite aux points. Les deux nak muay seront par la suite d’excellents amis…

Après son combat contre Robert, Jean-Charles revient en France, gagne un peu d’argent puis repart aussitôt en Thaïlande. Il va s’installer définitivement au pays du Siam. Comme il dépense rapidement son argent, il fait donc beaucoup de combats. Avec seulement à la clef de petites bourses de 5000 baht à 12 000 baths (sa bourse moyenne sera plus tard de 200 000 baht). Ne s’entraînant pratiquement pas, et traînant une vilaine blessure au tibia, il combat souvent au pied levé, au feeling, à travers le pays, beaucoup  à Kho Samui…

En mars 2001, il va affronter chez lui à Phnom Pen le champion du Cambodge des – 66 Kg, Hein Phutong. Ce boxeur est un phénomène qui combat en semi professionnel pour une bouchée de pain tout les champions thaïlandais et autres champions d’Asie. C’est un tueur qui maîtrise les coups de coudes à merveille, spécialité des boxeurs Khmers.

Cette terreur va battre Jean-Charles trois fois par KO Technique. Phutong va s’imposer avec ses coups de coudes meurtriers dont un très violent qui va ouvrir le nez de skarbowsky. Mais le champion cambodgien a été bien heureux d’ouvrir Jean-Charles car il était dominé à chaque fois…

Lors de ces affrontements contre Phutong, il remarque que le cambodgien porte des tatouages spirituels qui semble rendre le champion invincible. C’est un déclic pour Jean-Charles qui se fera tatoué quelques mois plus tard par l’un des plus grands maîtres tatoueurs de Thaïlande…

Au Japon à Tokyo, au mois de mai 2001, Skarbowsky affronte le champion du Japon Satoshi Kobayashi, redoutable puncheur. Affaiblit par une perte de poids (la nuit, la veille du combat, il ne boira pas du tout) Jean-Charles se fera mettre KO par le japonais…

Cet année 2001 ne sera pas faste pour lui car il va accumuler une dizaine de défaites. Mais pour Jean-Charles, il n’a aucune excuse, comme il le dit “que je gagne ou je perde, je monte sur le ring pour affronter un mec, point bar !”

Dans la ville de Trieste en Italie le 16 novembre 2001 Skarbowsky affronte Kao Pong Lek (champion du Lumpinee). La ceinture mondiale des – 63,500 Kg est en jeux. Le thaïlandais installé en Italie est un adversaire très vicieux de par sa grande expérience des rings. Il va endormir Jean-Charles qui va se faire surprendre en prenant un KO foudroyant !

Le 9 mars 2002, il épouse une thaïlandaise et loue un appartement dans le quartier de Bang Pho à Bangkok. Il est à cinq minutes de son nouveau camp, le Jocky Gym. Ce camp extrêmement réputé accueil de nombreux champions tel Robert Kaennorasing, Seanchai, Leudsila, Somrak, Chaovitch, Kaoklai que des pointures…

Les français Nikiema et Bill ont été dans les premiers champions étrangers à y séjourner pendant longtemps. Mais Skarbowsky va marquer définitivement son empreinte de champion en restant cinq ans dans ce mythique camp. Son entraîneur Palem va lui forger une condition mortelle avec des rounds de paos infernales. Et Pipa, l’entraîneur en chef du Jocky lui révélera petit à petit les secrets des maîtres du muay…

Pas loin du quartier de Bang Pho, il passera souvent du temps avec Ajhan Kéo (maître tatoueur) qu’il a connu par l’intermédiaire d’un de ses amis, disciples du maître. Ce maître tatoueur qui tatoue une centaine de gens par jour est l’un des plus connus et respectés du pays. Une grande amitié spirituelle va naître entre ce “Farang” champion de muay thai et ce vénérable maître mystique. Ajhan Kéo va tatouer des icônes thais dans le dos de Jean-Charles qui vont lui procurer une grande force intérieur. Une sorte de protection spirituelle qui transcendera Skarbowsky lors de ses combats. Maître Kéo assistera d’ailleurs à Bangkok à tous les combats de Jean-Charles. Il ôtera le précieux “Mang Kon” (serre-tête béni par un moine) avant chacun de ces combats. Grand honneur partagé par les deux hommes…

Ces tatouages apporteront par la suite à Skarbowsky un surnom de combattant à travers le monde. “The Tattood Dragon (le Dragon tatoué)” va écumer les rings de la planète…

En Janvier 2002 Skarbowsky va avoir un tournant dans sa carrière en Thaïlande. A Ubon Thani (Nord-est), il va affronter une légende du muay, le taureau Orono Por Muang Ubol (ancien champion du Radja et du Lumpinee). Jean-Charles va assommer durant trois rounds le thaïlandais qui est dépassé par la puissance et la vitesse d’exécution de son adversaire. L’arbitre arrêtera le massacre au troisième round car Orono a le visage complètement tuméfié !

C’est à la suite de ce combat que Jean-Charles fait la connaissance du plus grand promoteur de Thaïlande, Songchaï Ratanasuban. Skarbowsky s’engage avec Songchaï qui s’occupe dorénavant de ses combats au pays du Siam. Le gain de ses bourses va alors très vite monter en flèche…

La revanche entre Orono et Skarbowsky est signé pour le mois de mars. Il se retrouve à Bangkok au stadium du Radja. Après un terrible affrontement les juges opteront pour un match nul…

Le 13 avril 2002 au Hall provincial de Nakon Rajchasima (Nord-Est) en Thaïlande pour la fête de Songkran (nouvel an thaï) Songchai Ratanasuban est l’instigateur d’un grand galas en extérieure. Jean Charles Skarbowsky retrouve pour la troisième fois Orono Por Muang Ubol.

Le combat va jusqu’au dernier round dans une violente bataille entre deux boxeurs qui ne veulent pas reculer. Orono avance en permanence sur Skarbowsky tel un taureau avec sa tête d’acier. Jean envoi des fronts kick terrible qui font reculer Orono de plusieurs mètres, il touche aussi plusieurs fois le thai en high kick mais celui-ci encaisse sans broncher. Le thaïlandais est déterminer à vouloir prendre sa revanche sur le français. Mais Skarbowsky sort un festival de technique, genoux sauté, middle kick et low kick qui font très mal au thaï. Au final de ce combat dantesque, Skarbowsky est déclaré vainqueur aux points !

Ses combats sont dorénavant retransmis en direct à la télévision thaïlandaise, les aficionados du muay connaissent tous maintenant “Stong Sakbowsky”, le guerrier Farang. Il passe aussi au Journal télévisé et là c’est tout le pays qui le voit. Tout les gens de son quartier le connaissent désormais…

Après plus d’un an à combattre uniquement en asie Jean-Charles fait son retour en France au mois de juillet pour combattre dans une grande soirée. Dans le gigantesque Palais Omnisport de Paris Bercy, un grand gala de kick boxing est organisé par le promoteur Samy Kebchi. Lebanner, Totof, Jamel et Skarbowsky sont les têtes d’affiches. Skarbowsky qui n’est pas dans sa discipline a accepté de retrouver le thaïlandais Khaopong Lek, spécialiste lui aussi de muay thai et classé n° 1 du Radja. Le match se fait en – 64 kg.

Le combat débute plutôt doucement à la thai. Au deuxième round, Skarbowsky enchaîne middle kick et front kick de toute beauté. Le match est assez équilibré jusqu’au troisième round.

Au début du quatrième round, Jean-Charles accélère avec ses poings et touche le Thaï. Khaopong Lek est en grande difficulté au bord du KO, Skarbowsky qui veut trop bien faire devant son publique se précipite pour achever son adversaire. Mais le thai est un rusé, feintant d’être sonné, il laisse venir Skarbowsky pour mieux le surprendre en lui décochant un magnifique high kick à la mâchoire. Jean-Charles s’écroule électrocuté par ce terrible coup de pied. Les médecins se précipitent sur lui pour le soigner. Il se relèvera en bonne santé sous les applaudissements de Bercy. Skarbowsky finira à l’hôpital et aura la mâchoire bloquée pendant presque quatre mois…

Il s’entraînent de nouveau au Jocky mais attend cinq mois avant de reprendre le chemin des rings. Son cerveau avait besoin de repos.

Et le 5 décembre, il fait son retour lors de la fête du Roi contre le grand champion Rambo Two qu’il bat par KO au troisième round sur un magistral coup de coude. Ce soir fut un grand souvenir pour Jean-Charles car après la fin du combat, il souleva la photo du Roi de Thaïlande pour l’exhiber aux 4 coins du ring. Signe qu’il était totalement imprégné de la culture thai en faisant l’honneur d’avoir combattu pour le Roi, véritable Dieu vivant pour tous les thaïlandais…

En janvier 2003, au stadium du Radja, il affronte l’actuel champion du Radja des – 61,500 Kg, le redoutable Mangkong. Jean-Charles va descendre le thai au premier round !

Le 3 mars, encore au stadium du Radja, il retrouve Khaopong Lek. Cette fois-çi, Skarbowsky prend son temps et ne rentre pas dans le jeu du thaïlandais. La première reprise démarre par un échange musclé en corps à corps. Puis, Jean-Charles avance en permanence sur son adversaire. Au deuxième round, la pression est toujours du côté du français qui enchaîne violemment avec ses poings à la face du thai. Sur une série aux poings, Khaopong Lek tombe sonné. L’arbitre le compte puis il repart au combat mais il voit Skarbowsky se ruer sur lui pour lui assener des coups de butoir avec ses poings. Le thai fini le round de justesse. Dans le troisième round, le thaïlandais revient dans le match en lachant ses fameux Hig kick et essayant de fatiguer Jean-Charles en corps à corps. Suite à une projection du thai, Skarbowsky se relève et presque aussitôt décoche un magnifique uppercut droit au menton de Khapong Lek qui tombe KO. Jean-Charles tient sa revanche…

Il est alors classé N° 1 du Radja chez les welters ! Unique pour un étranger où seul le grand champion Japonais Fujiwara a réussi cette prouesse en 1978.

A Paris, le 18 avril, de nouveau à Bercy lors du “Grand tournoi des Moyens”, Jean-Charles va remettre définitivement les pendules à l’heure contre Khaopong Lek. Il s’affronte pour la quatrième fois et la deuxième fois en kick boxing. Skarbowsky veut absolument briller devant ce même publique qui a vu sa défaite 10 mois auparavant. Jean-Charles est vigilant sur les attaques en hig kick du thaïlandais. Avec des combinaisons puissantes en anglaise, il va transpercer la garde de son adversaire en le faisant énormément souffrir. Khaopong Lek a le nez fracturé par un direct puis sur un autre direct bien placés au plexus solaire, il tombe KO. Le thaïlandais mettra du temps à retrouver ses esprits…

Le 19 juin, le redoutable champion du Lumpinee, Chok Dee Por Pramuk, défi Skarbowsky au Radjamern Stadium de Bangkok. Le match a lieu dans la catégorie des – 63 Kg. Jean-Charles va assommer le thai avec de puissantes séries aux poings. Le thaïlandais ne résistera pas plus de deux rounds devant une tel furia !

Mais le 8 août toujours au Rajdamnern Stadium, il perd contre l’invaincu Skatpet So Sakupan. Pris à froid par un high kick après seulement dix secondes dans le premier round, Jean-Charles est KO debout. L’arbitre au lieu de le compter le repousse plusieurs fois dans le combat sans qu’il ait récupéré. Au bout du compte, il stoppe la rencontre sans avoir compté une seule fois Skarbowsky…

Mais le mental de Jean-Charles n’est pas du tout émietté par cette défaite et le 7 octobre 2003 au Lumpini Stadium, Skarbowsky rencontre le champion, Khunsuk Petchsupapan (classé parmi les tout premiers au Lumpinee). Une rencontre en – de 64 Kg.

Skarbowski attaque avec ses poings gardant Khunsuk à distance. Au deuxième round, il fauche le thai avec de puissant low kick. Khunsuk envoi ses genoux et travaille en corps à corps mais Jean repousse son rival avec des front kicks puissants. Sur un coup de coude, il touche l’oeil gauche du thai qui voit son oeil rapidement gonfler. Khunsuk s’accroche au corps à corps en faisant mal à Skarbowsky qui subit des coups de genoux violents.

Au quatrième round, Jean tient à distance son adversaire avec des directs. Il jab sur l’oeil du thai qui est maintenant complètement fermé. Khunsuk est aussi ouvert sur l’arrête nasale et saigne beaucoup. L’arbitre arrête le combat pour que le docteur vienne voir l’oeil gauche de Khunsuk qui est dans un sale état. Skarbowsky est déclaré vainqueur par Ko Technique !

Au Rajdamnern Stadium de Bangkok, le 4 mars 2004, Skarbowsky fait son premier Tournoi. La ceinture de Champion du monde S1 (titre créé et homologué par Songchaï) est en jeux avec une prime d’un million de baht pour le vainqueur !

Le tournoi se fait en – 72kg, avec les ténors de la catégorie, Suriya Sor Pleonchit (champion du Lumpinee en titre et vainqueur en décembre 2003 du premier tournoi S1 en battant Farid Villaume), John Wayne Parr (champion du monde WMT en titre), Neungtrakan (ancien champion du Lumpini), Olé Laursen (champion d’Europe), Mohamed Mogadov (Champion du monde WMC) , Magnum Sakai…

Jean s’entraîne durement mais doit prendre rapidement du poids en s’alimentant de nourriture saturé de mauvaise graisse. En effet, sont dernier combat c’est fait en – 63 Kg et il doit prendre 9 kilos de plus pour arriver à la catégorie des – 72 Kg ! Il est pratiquement le seul boxeur à combattre deux catégories au dessus en si peu de temps…

Deux jours avant la rencontre, une pesée surprise à lieu pour tous les protagonistes du tournoi. Tous affichent un poids d’environ 75 Kg, Jean-Charles est tout juste à 72 Kg !

Dès le premier quart de final Skarbowsky rencontre le favori du tournoi, Suriya Sor Pleonchit. Le match est dominé par Jean-Charles qui encaisse les frappes lourdes de Surya sans reculer. Au dernier round Skarbowsky sur un super enchaînement en poing, crochet gauche au corps suivit crochet gauche au visage, touche le thai qui tombe complètement sonné. Il se relève difficilement et l’arbitre le compte lentement mais finit quand même le round au bord du Ko. Jean gagnera ce combat mais y laissera beaucoup d’énergie et Surya l’a touché durement avec un coup de coude sur le dessus du crâne que l’arbitre n’a pas vu. Pour ce tournoi, les coups de coudes sont interdit en quart et demi-final seulement autorisé pour la final.

En demi-final, il affronte le puncheur et pur nak muay l’Australien John Wayne Parr qui est un habitué des tournois. Les deux premiers rounds sont assez équilibrés mais au troisième round sur une terrible accélération en poing, John Wayne touche violemment Skarbowsky au visage qui met un pied à terre. Jean a le nez cassé. Il récupère un peu, repart au combat mais ne peut éviter les assauts en poing de son adversaire. Jean-Charles qui résiste tant bien que mal reçoit beaucoup trop de coup et l’arbitre stoppe le combat protégeant ainsi la santé du boxeur. John Wayne Parr deviendra champion du monde S1 en battant Neuntrakan en finale…

Le 7 avril 2004 Jean-Charles bien remis de ses blessures s’envole au Japon pour combattre au K1 Rule en – 67 Kg. A Tokyo, au Yoyogi Stadium devant 12 900 spectateurs, Jean bat le solide thai Chalmsak Chuwattana qui possède une dangereuse anglaise, victoire aux points en trois rounds…

De retour chez lui à Bangpho, il s’envole ensuite dans son pays natal pour combattre en kick boxing. Le 5 juin 2004 au Zenith de Paris plein à craqué c’est le choc explosif entre Skarbowsky le seigneur du muay thai et Samir “Petit Prince” le roi du Full contact. Ces deux immenses champions s’affrontent en kick boxing dans un match en sept rounds dans la catégorie des – 63,5 Kg. Samir spécialiste du full contact et du kick boxing (il détient les ceintures de champion du monde) est sur son terrain mais face à Skarbowsky ce sera le combat le plus périlleux de sa carrière.

Le match démarre lentement pour Jean-Charles qui met en marche la machine de guerre dans le deuxième round. Samir exécute de somptueux high kick qui ne déstabilise pas son adversaire. La vitesse d’enchaînement et la technique sont du côté du fulleur mais la puissance et l’efficacité sont en revanche pour le nak muay. Au quatrième round, Skarbowsky enclenche le turbo avec des middle kicks supersoniques et des enchaînements de poings redoutables. Samir n’est pas à la fête mais s’avère être un formidable encaisseur, beaucoup serait tombé sur les coups de butoirs du “Dragon”. Jean-Charles de part ses automatismes en boxe thai écope d’un point négatif pour saisie de jambe répétée.

Au cinquième round, Samir touche Skarbowsky avec une magnifique droite mais celui-ci ne bronche même pas, il réplique par des puissants low kicks qui mettent à terre Samir. Le combat devient hallucinant, c’est une guerre totale, à toi à moi, tout le Zénith est debout devant ces grands guerriers. Middle kick et frappe au corps pour Skarbowsky, High kick et direct pour Samir, un combat d’anthologie !

Au terme de la rencontre après sept reprises complètement folles, les juges donneront la victoire aux points à Samir Petit Prince. Un match nul aurait été nettement plus équitable mais l’important c’est que ces deux super champions ont fait vibrer les spectateurs dans un combat mémorable…

Jean-Charles repart à Bangkok puis le 24 juillet, il retourne combattre au Japon dans une nouvelle grande soirée à Tokyo dans la catégorie des – 67 Kg. Il va terrasser le Japonais Masaaki Kato qui vient juste de battre Kaolan Kaovich au Lumpinee stadium. Au deuxième rounds, Skarbowsky envoi un magistral front kick à la face du japonais qui s’écroule Ko…

Un mois plus tard, le 25 septembre 2004, il part pour la Nouvelle-Zélande. Il affronte le local CHAPMAN (champion du monde WKBF, champion WMTC Nouvelle Zélande des – 74 Kg). Jean-Charles va courir après son adversaire pendant cinq rounds. Arrivé à une heure du matin de Thaïlande et boxant le soir même contre un adversaire qui pesait cinq kilos de plus, ce fut une soirée difficile pour Skarbowsky. Les juges donneront le gain du combat à Chapman qui gagne une petite victoire aux points…

Puis, le 23 octobre 2004, il part pour l’Allemagne à Oberhausen.  Dans l’Arena Konig Pilsener, il fait son premier combat dans le prestigieux “Tournoi de la Super League”. En – 70 Kg, il rencontre le frappeur Hollandais Chris Van Venrooij (champion d’Europe et invaincu à ce jour).

Le combat est intense entre les deux boxeurs qui se rendent coup pour coup mais au troisième round Skarbowsky exécute son adversaire avec un magnifique coup de genoux sauté ! Le hollandais touché au plexus ne se relèvera pas…

Pour la fête du Roi le 5 décembre 2004, Jean-Charles est engagé dans le tournoi S1 en – de 70 Kg au côté de Mourad Sari. Skarbowsky entre en lice dans le tournoi face à Khunsuk Petchsupapan (classé alors N° 1 du Lumpinee) qu’il a déjà battu en 2003 au Lumpinee. Skarbowsky, durant les trois rounds du combat va tenir à distance son adversaire avec ses poings et d’excellents middle kicks. La pression sera du côté du français mais les juges donneront vainqueur leur champion local qui remportera d’ailleurs le tournoi…

Le 18 février 2005 au stade du Lumpinee, à Bangkok, Skarbowsky retrouve pour la troisième fois Khunsuk Petchsupapan  (classée No 1 au Lumpinee et réputé comme étant le boxeur aux middles kicks les plus puissants dans le circuit actuel).

Cette fois-ci le match a lieu dans la catégorie des – 64 Kg. Jean-Charles se fait ouvrir l’arcade sur un coup de coude dès le premier round. Mais durant tout le match il a dominé son adversaire techniquement et physiquement. Du premier au dernier round, il lui a imposé une cadence infernale. Presque tout le répertoire technique du muay est passé. Front kick pleine tête à plusieurs reprises, middle kick à chaque round, coup de genou direct et carrément sauté !

En poing, il a travaillé à tout les niveaux, beaucoup au corps en crochet avec aussi quelques coup de coude sauté. Le thai complètement débordé tombe sur un crochet au dernier round mais fini quand même le combat jusqu’au bout. Victoire éclatante de Skarbowsky !

Ils se retrouvent un mois plus tard, de nouveau au Lumpini Stadium de Bangkok, le 25 mars pour la quatrième fois. Jean-charles Skarbowsky bat encore le thaïlandais Kunsunk Petchupaban aux points. Juste avant la fin du dernier round, Jean sur un superbe coup de coude ouvre méchamment le thai au front, laissant ainsi un souvenir de ce terrible combat…

Dix jours seulement après son combat contre Khunsuk, il s’envole de nouveau pour la Nouvelle-Zélande. A Auckland dans une formidable soirée de boxe thaïlandaise Jean-Charles rencontre en – 70 Kg le local Jordan Tai (champion du K1 Nouvelle-Zélande 2002, 2003), puncheur à la musculature imposante. Au premier round, il envoie le néo zélandais au tapis mais celui-ci réplique par de terrible enchaînement aux poings qui mettent Skarbowsky à terre. Compté deux fois, Jean-Charles sera arrêté par l’arbitre au premier round…

Le 7 mai au Palais des Sports de la ville de Thiais (94) un grand show de muay thai est organisé par le promoteur Ali Ouagueni. L’élite de la discipline est présente ainsi qu’une brochette de VIP du muay. Un des matchs vedette du galas est l’affrontement entre Jean-Charles Skarbowsky et Farid Khider en – de 67 Kg. C’est une confrontation entre deux styles très différents. Khider qui totalise près de 150 combats est un boxeur super technique. Multiple champions dans différentes disciplines pieds et poings, il a une boxe surprenante et imprévisible.  Mais Skarbowsky, pur nak muay, est donné légèrement favori. Les deux hommes se connaissent bien car ils se sont déjà entraînés ensembles. La pression est du côté de Jean-Charles car beaucoup de puriste du muay veulent une victoire expéditive sur Khider…

Le premier round démarre très vite du côté de Khider qui pertube Jean-Charles avec des coups bas (style chassé BF) dans les cuisses et des séries rapides aux poings. Skarbowsky enchaîne avec les poings et met Khider à terre avec une belle projection. Après un corps à corps, Skarbowsky projette de nouveau Khider. Farid surprend alors Jean-Charles avec un revers tournant à la tête suivi immédiatement par un coup de coude qui vient taper le dessus de son crâne. Aussitôt, Jean-Charles saigne beaucoup, son cuir chevelu est ouvert sur plusieurs centimètres. L’arbitre décide de stopper la rencontre et Khider est déclaré vainqueur par arrêt de l’arbitre au premier round !

Le super “fight” n’a pas eu lieu. En fait, c’est la coudière de Farid qui a râpé la peau de Skarbowsky provoquant ainsi une telle blessure. Paradoxalement, les coudières ont été instauré pour protéger les boxeurs mais cause parfois plus de dégâts comme ce soir…

De retour à Bangkok, il combat de nouveau une cinquième fois contre Khunsuk, le 4 juin au stadium Omnoy (3ème plus grand stadium de Bangkok). Skarbowsky dominera le thai durant les trois premiers rounds avec des combinaisons middles, genoux et poings qui vont martyriser son adversaire. Au quatrième round, Khunsuk meurtri à la face et aux côtes abandonne le combat !

A Samut Sakon province situé à 30 Km de la capital dans une organisation signée Songchaï, Skarbowsky retrouve, en – 63, 500 Kg, le champion du Radja et numéro 1 du Lumpinee Mangkong Royette Mata Pout.

Après deux superbes way khru et la bénédiction de leur maître respectif, les deux boxeurs entament les hostilités. Le combat démarre doucement, les deux nak muay se teste. Skarbowsky accule Mangkong dans un coin du ring mais celui-ci décoche un coup de coude droit meurtrier qui ouvre immédiatement le français sur plusieurs centimètres, juste au dessus de la tempe. Sonné, Jean-Charles recule car le thai se jette sur lui en enchaînant les poings et les coudes. Durant vingt secondes, Skarbowsky encaisse des coups d’une violence inouïe, au bord du KO, il est sauvé par le gong.

Le grand nak muay Dany Bill qui assiste au combat dans le coin de Skarbowsky encourage son ami qui en a bien besoin. Au deuxième round, Jean-Charles qui a récupéré à la minute de repos, tel un fauve blessé, attaque Mangkong qui est un peu surpris par la rage du farang. Jean fait le pressing sur le thaïlandais durant tout le round. Le troisième round est assez équilibré. Jean-Charles enchaîne les poings au corps et à la face et Mangkong place ses redoutables coups de coudes qui font saigner la blessure de son adversaire. L’ambiance est bouillante au bord du ring. Dès l’entame du quatrième round, le thaïlandais impose une cadence infernal en sortant des middles et des front kick qui transpercent la garde de Skarbowsky. Jean-Charles fait front en enchaînant aux poings. A la fin du round les deux nak muay sont exténués. Au dernier round, les deux guerriers se rendent coup pour coup mais finiront ce match hallucinant jusqu’au coup de gong final. Mangkong est déclaré vainqueur de ce combat dantesque…

A Hong Kong, le 9 septembre 2005, au stade Elizabeth, dans une grande soirée intitulée “Xplosion” Jean-Charles rencontre le king des kings actuel, le thaïlandais Buakaw Por Pramuk (champion du monde de muay thai, champion du K1). Buakaw est au top de sa forme et Jean l’affronte dans une catégorie supérieure à la sienne en – 70 Kg. Le titre de champion du monde de S1 est en jeux !

Les deux boxeurs se connaissent bien et sont même amis dans la vie. Ils ont voyagé ensembles dans l’avion qui les menaient de Bangkok à Hong Kong et ne s’avaient même pas qu’ils allaient s’affronter avant d’arriver !

Ils font un match somptueux très technique car ils se méfient l’un de l’autres. Buakaw enchaîne ses fameux middles supersoniques et ses high kick de toute beauté qui toucheront parfois durement Jean-Charles. Jean, lui, touchera plusieurs fois le thai avec ses poings surtout en jab et nous gratifiera de magnifiques coups de coudes retournés. On sent que Buakaw craint un peu le punch de Jean-Charles car il ne se livre pas à fond comme dans ses combats au K1. Le combat se terminera jusqu’à la fin et la décision est très serrée. Buakaw est déclaré vainqueur aux points et accroche une ceinture de plus à son prestigieux palmarès…

Six jours seulement après son fight contre Buakaw, Skarbowsky retrouve Mangkong pour une revanche au Stadium du Radja. Après un combat très serrer où Jean-Charles aura le tibia ouvert, le thai est donné vainqueur aux points…

Au lumpinee Stadium, le 22 novembre 2005, Skarbowsky est défié par le jeune prodige qui monte, Nonthanan Por Pramuk, qui est du même camp que Chookdee et Buakaw. Le combat se fait en – 63 Kg. Jean-Charles étale le thaïlandais par KO au premier round !

Pour l’Anniversaire du Roi, le 5 décembre, JCS combat pour le titre du Championnat du monde S1 qui se déroule toujours en forme de Tournoi. Le gagnant de ce tournoi en – de 72kgs recevra également le trophée “Coupe du Prince” qui n’a pas été offert depuis 40 ans !

Pour son premier combat en quart de final, Jean Charles Skarbowsky rencontre le champion du monde de kick boxing, le portugais Paolo Balicha. Paolo affiche une musculature spectaculaire face à Jean qui n’est pas dans sa catégorie naturelle. Mais c’est le français qui fera le match en avançant sans cesse sur son adversaire en faisant étalage de ses genoux au corps à corps et de ses enchaînements en anglaise. Plus technique, JCS remporte le gain du combat en trois rounds.

En demi-final, il rencontre un vieux routard des rings en la personne du thaïlandais Wanlop qui a battu les plus grands en Thaïlande et en Europe.

Dès le premier round, Wanlop fait pression sur le français en le martelant avec ses poings. Jean perd le premier round mais au deuxième fait plus de techniques qui touchent le thai. Le troisième round est serré et c’est la guerre entre les deux nak muay. Un extra round aurait du départager les deux boxeurs mais les juges donnent la victoire à Wanlop qui se retrouve en final. Le thai perdra contre son compatriote Lamsongkram qui remportera le tournoi…

Le 5 janvier 2006 au Stadium du Rajadamnern, Skarbowsky déjoue tout les pronostics en battant le terrible Lamsongkram (champion du Radja, champion du monde WMTC, vainqueur du S1 2005).

Le combat se déroule dans la catégorie des – 74 kg ! Dès le coup de gong,  le thai c’est jeté sur JCS en le matraquant de coup de genoux et de coup de coudes. Apparemment, il voulait descendre le français rapidement. Mais au bout de deux minutes d’assauts violents qui ont bien marqué Skarbowsky, Lamsongkram baisse un peu de régime. Jean en profite pour enchaîner avec ses poings et sur une magnifique droite, il touche le thai qui tombe complètement électrocuté ! Lamsongkram sera évacué sur une civière pour plus du compte…

Skarbowsky après ce combat est de nouveau numéro 1 des welters dans le classement du Radja !

Au début du mois de mars un France-Thaïlande est organisé en Kick boxing dans le désormais temple de la boxe, le Palais des sports Marcel Cerdan à Levallois. Kamel Jamel, Fabio Pinca, Mourad Sari, Wilfried Montagne, Totof et Jean-Charles Skarbowsky sont opposés à une délégation de nak muay thaïlandais triés sur le volet.

Skarbowsky devait au départ rencontrer le champion Attachaï en – 63 Kg mais le combat fut annulé. Jean-Charles s’entraîna peu et arriva de Thaïlande avec un excédent de poids. Finalement, il affronta, le thaïlandais Chalunlap prévenu au pied levé. Les deux nak muay se connaissent bien car ils se sont déjà affronté, il y a six ans mais en boxe thai.

Skarbowsky va chercher à cadrer son adversaire durant quatre round avec ses poings et ses front kick. Mais Chalunlap esquive et remise sans être perturber par le pressing du français. Le dernier round va être ponctué par des échanges musclés en poings entre les deux boxeurs. Au final de ce match très serré, les juges donnent la victoire à Skarbowsky.

Le 08 Avril 2006 à BERCY, il retrouve Farid Khider, en – 67 Kg, pour une revanche en boxe thai.

Le match n’enflamme pas trop le publique car les deux styles des boxeurs ne se marient pas vraiment pour un super fight.

Khider oppose un barrage entre lui et son adversaire à base de coup bas (chassés) et en enchaînant des chassés retournés aux corps et à la face. Jean-Charles trop statique, encaisse  en essayant de neutraliser son adversaire qui se déplace trop vite pour lui. Au final, les juges annonceront un match nul…

De retour en Thaïlande, il s’entraîne durement afin d’être au top pour affronter le technicien Ole Laursen (champion d’Europe et du monde de muay thai). Le combat se fait dans la catégorie des – 70 Kg, le 20 mai à Stockholm en Suède. Les deux combattants exécutent un somptueux combat technique et le match est tellement serré qu’il faut un extra round supplémentaire pour départager les deux boxeurs. Jean-Charles finit un peu fatigué le dernier round ce qui a du influencé les juges car il donneront vainqueur le Danois alors que beaucoup voyait un match nul…

Le dernier combat de Jean-Charles !

Au Radjadamnern Stadium de Bangkok, le jeudi 29 juin 2006, il affronte encore une terreur, le taureau Bigben Chor Praram, champion du Radja. Bigben pèse 65 kg et rend 4 kilos en moins. C’est une des rares fois où Jean est plus lourd que son adversaire.

Skarbowsky se jette sur Bigben en enchaînant avec les poings, celui ci recul devant l’impact des coups mais contre Jean-Charles avec un coup de coude qui le met à terre. L’arbitre ne compte pas Jean-Charles qui se relève rapidement. Il reprend sa marche en avant avec ses séries de poings. Mais le thai réplique par des puissants low kicks accompagnés de séries de coup coudes meurtriers. Skarbowsky est en difficulté au bord du KO mais pas terrassé.  Il ne reste plus que 15 secondes à tenir pour Jean-charles avant la fin du premier round. Mais l’arbitre ne le voit pas du même oeil et préfère stopper le combat, déclarant Bigben victorieux…

Un mois après Jean-Charles Skarbowsky annonce sa retraite des rings. Après une carrière fantastique, riche de combats éprouvants, il prend un repos bien mérité. Même s’il n’a jamais eu la ceinture du Radja ou du Lumpinee, ni même la ceinture de champion du monde, il n’en demeure pas moins “THE CHAMPION”. Il a affronté les champions chez eux, battu les plus grosses pointures du muay thai et ce pendant plus de dix ans à travers les rings du monde entiers. Mais l’important pour lui, ce n’était pas les titres mais de maîtriser au plus haut niveau son “Art” qu’est avant tout le muay thai…

Il quitte la Thaïlande sont pays d’adoption pour revenir s’installer en France où il ne manquera pas de divulguer son précieux savoir aux futurs jeunes nak muays. La France a perdu son meilleur représentant du muay thai en Thaïlande. Mais au pays du sourire le nom du guerrier Skarbowsky est désormais gravé dans la mémoire des thaïlandais. Posez la question à un chauffeur de taxis dans Bangkok. Il vous répondra aussitôt, “Oh Skarbowsky ! Big Champion”…

By Serge TREFEU