SIAM FIGHT MAG

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OMAR BENAMAR

Temps de lecture : 9 minutes

INTERVIEW D’OMAR BENAMAR

par SERGE TREFEU (2011)

 

Serge TREFEU : Bonjour Omar, avant de parler de ta carrière en tant qu’entraineur reconnu depuis longtemps dans le monde des pieds et poings, parlons un peu de ton passé de combattant. Tu peux nous raconter comment tu as découvert la boxe ?

OMAR BENAMAR : Bonjour, d’abord à la base j’étais dans le karaté, j’étais ceinture noir de karaté, puis j’ai eu envie de faire un sport avec plus de contacte, notamment sur un ring, donc je me suis mis à l’anglaise, un sport d’ailleurs où je suis resté invaincu. Ensuite en 1977 il y a Roger Paschy qui a ouvert une salle de boxe thai, j’ai été m’inscrire tout de suite dans sa salle, je fais partis des pionniers de la boxe thai en France…

Tu as donc commencé la boxe thai dans le club de Roger Paschy, en 1977 c’était vraiment le début de la boxe thai en France ?

Oui c’était au Yamatsuki à Paris dans le 11ème arrondissement. Il y avait tous mes amis, Daniel Allouche, Kouider Abdelmoumeni, Jami Mohamed, les frères Desjardins, Jean Luc Legouez, Christian Bafir, Gilles Tirolien, on formait une sacré équipe !

Tu as grandi à la Courneuve, le Muay Thai était connu à ton époque dans ton quartier ?

Non pas du tout, ce sport n’était pas connu en France, à part Roger Paschy et le regretté Patrick Brizon qui avait prit une ceinture européenne en Hollande, personne ne connaissait la boxe thai, mais on a fait connaître notre sport…

Tu te souviens combien de combats tu as fait en boxe thai ?

J’en ai fait beaucoup, je ne me souviens plus exactement combien, mais oui j’en ai fais pas mal…

Quels sont les titres que tu as remportés ?

J’ai été champion de France et champion d’Europe. Le titre de champion de France je l’ai gagné en 1988 contre Abdel Ferrera, un gars de Clermont-Ferrand. En 1989 j’ai combattu pour le titre de champion d’Europe contre le Hollandais Orlando Wiet (Champion du Monde de Boxe Thai, Champion du Monde de Kick Boxing), j’ai perdu aux points, ensuite j’ai combattu contre un belge, dont je ne me souviens plus le nom, et j’ai gagné le titre de champion d’Europe !

Quels sont les champions que tu as affrontés ?

J’ai boxé le hollandais Rick Van Den Vathorst (Champion du Monde de Kick Boxing), très fort à l’époque, je l’ai battu aux points, j’ai rencontré Orlando Wiet, j’ai boxé un thaïlandais très fort, il faisait parti d’une équipe de thaïlandais qui avaient fait le déplacement pour affronter les gars du Yamatsuki, et j’ai gagné contre ce thai par KO au premier round, j’ai fais pas mal de combats…

Dans les années 80 en boxe thai, quels étaient les champions français et étrangers qui étaient les plus connus dans le circuit ?
En France il y avait Kouider Abdelmoumeni, Christian Bafir, Jami Mohamed, René Desjardin, Jean Luc Legouez et votre serviteur…

Pour les hollandais il y avait Lucien Carbin, André Brilleman, Milo El Geubli, il y avait aussi Fred Royers mais il boxait plus en kick boxing qu’en boxe thai, d’ailleurs Christian Bafir l’a rencontré deux fois…

Tu t’entrainais avec Christian Bafir (3 fois Champion d’Europe), tu tournais souvent avec lui ?

Oui bien sûr, Christian c’est un ami d’enfance, on a commencé le karaté ensemble et on c’est inscrit le même jour chez Roger Paschy !

Vous avez grandi dans le même quartier ?

Non Christian est de Drancy et moi j’habitais dans la cité des 4000 à la Courneuve mais on s’entraînait dans le même club en karaté…

Quel a été ton combat le plus dur dans ta carrière ?
Cela été contre un hollandais qui s’appelait Hide, je l’ai dominé pratiquement dans tous les rounds mais impossible de le « descendre », c’était très dur, j’ai terminé ce combat épuisé…

Ton meilleur souvenir de combattant ?

Ma victoire sur Rick Van Den Vathorst car c’était une référence à l’époque, en plus quand je l’ai boxé, je faisais 67 Kg et lui il pesait 73 Kg avec 1m88, il était bien plus lourd et plus grand que moi, c’est un beau souvenir ma victoire face à lui !

Est ce qu’il y a des boxeurs qui ont influencé ta boxe, dont tu t’es inspiré que tu aimais voir boxer ?
A notre époque c’était plutôt les combattant hollandais car les thaïs ils ne venaient pas encore en France, je dirais le hollandais André Brilleman…

En quelle année tu es parti en Thaïlande pour la première fois, est ce que tu t’es entrainé et tu as combattu là-bas ?

En 1980 j’ai été au camp Sityodtong à Pattaya, après je suis allé aussi m’entrainer au Jocky Gym, je me suis souvent entrainé mais je n’ai jamais eu l’occasion de combattre en Thaïlande…

Que penses-tu des combattants thaïlandais ?

Ils sont très fort, très techniques et je pense que le meilleurs pour l’instant c’est Buakaw, le meilleurs thaïlandais que j’ai vu car il est vraiment complet !

Pour toi quelle différence il y avait entre les combattants français de ton époque et ceux d’aujourd’hui ?
Je pense que les boxeurs de maintenant sont beaucoup plus technique que nous à notre époque, ils ont la chance que nous, les anciens, nous avons bien appris la boxe thai grâce notamment à des stages en Thaïlande, ensuite ont a pu enseigner la vrai boxe thai, alors qu’à notre époque c’était plutôt un mélange de kick boxing et de boxe thai, il n’y avait pas trop de corps à corps. Mais on avait la hargne, c’était souvent des combats « à l’arrache », c’était des combats « à toi, à moi », maintenant c’est des combats plus « fimeuu », plus techniques…

Après ta carrière de combattant tu montes ton propre club, tu peux nous parler de tes débuts en tant qu’entraineur ?
Au début j’entrainais déjà un peu à la Courneuve, à la cité des 4000, je donnais des cours aux jeunes du quartier, je leur montrais ce que c’était la boxe thai et ça leur permettait de voir d’autres horizons. Ensuite j’ai vraiment voulu me lancer dans l’enseignement, j’ai trouvé une salle à Stains (93) que j’ai appelé le Nemrod…

Pourquoi ce nom le Nemrod ?

C’est un nom qui m’est venu comme cela, une idée, je crois que ce nom était celui d’un prince Arabe, et c’est un nom au final qui ma porté chance…

Tu es rapidement devenu un entraineur reconnu dans le milieu de la boxe thai, quelle a été ta motivation durant ces longues années, la passion pour ce sport ?
Oui la passion de ce sport que j’aime énormément, j’ai découvert beaucoup de pays, d’autres cultures et des gens très, très intéressant grâce à ce sport. Mais ce que je voulais c’est faire découvrir le Muay Thai aux jeunes des quartiers défavorisés, leur montré que l’on pouvait s’en sortir par le biais du sport, il n’y a pas que le sport, il y a l’école bien sûr, mais par le biais de ce sport, le Muay Thai, ils pouvaient s’en sortir…

Avec le Muay Thai c’était un moyen de leur faire découvrir autre chose que l’univers de leur quartier ?

Exactement, il y a d’autres chose, d’autres univers à découvrir que leur quartier…

Tu as formé une légende du Muay Thai, Danny Bill (8 fois Champion du Monde de Boxe Thai),  peux tu nous raconter comment c’est passé votre rencontre ?

Lorsque j’enseignais à Stains, Danny est venu à la salle, il avait 13 ans, il y avait déjà des champions comme Farouk Boudar, Farid Kenniche, Jean Philippe Lagrand, donc Danny c’est entrainé avec eux et il c’est avéré très doué…

Tu as rapidement vu qu’il y avait quelque chose de grand à faire avec ce jeune ?

Oui j’ai vu tout de suite quand il c’est entrainé qu’il y avait quelque chose de bien à faire avec lui, techniquement il avait quelque chose que beaucoup de boxeur non pas, en plus il comprenait et apprenait très vite, tout ce que je lui enseignais il l’assimilait très vite…

Quels sont les moments forts que tu as vécu avec lui ?

Il y en a eu beaucoup mais je dirais son premier classe A, il n’avait que 9 combats et il a remplacé au pied levé son ami Jean Philippe Lagrand qui c’était blessé, il devait boxer un thaïlandais qui s’appelait Samarth Galaxy Gym, un thaïlandais qui avait 144 combats. J’ai mis Danny Bill en sachant très bien qu’il était capable de le battre, beaucoup de gens me disait qu’il était encore trop jeune mais je savais que Danny pouvait faire quelque chose de grand. Danny n’avait que 18 ans et 9 combats et Samarth en face avait 144 combats, et Danny a donné une leçon de boxe thaï à ce champion thaïlandais, il l’a battu aux points. Ce combat était retransmis à la télévision sur TF1, ce fût un très grand souvenir parce que cela a surpris tout le monde !

Et en Thaïlande quels sont les meilleurs souvenirs que tu as eu avec lui ?

Un grand moment, cela été pour son premier titre mondial. Un soir on m’a contacté de Thaïlande, il y avait Den Muangsurin (Champion du Lumpinee, Champion du Monde), un grand champion, qui devait remettre son titre mondial en jeu, son adversaire était blessé, donc on m’a demandé si je pouvais envoyer Danny pour ce championnat du Monde. C’était en 1993, j’ai envoyé Danny, au pied levé, il est arrivé le matin en Thaïlande, il a boxé le soir pour le titre mondial, et il a battu Den Muangsurin !

La machine était lancée, Danny commençait sa grande carrière ?

Exactement, le phénomène Danny Bill commençait…

Plusieurs autres grands champions ont aussi été formés par toi, tels que Farid Kenniche, Jean Philippe Lagrand, Farouk Boudar, Jérémie Charlet, Gregory Choplin, peux tu nous en dire plus sur ces champions ?

Farid Kenniche c’est un gars qui a grandi à la cité des 4000, comme j’étais connu dans le quartier il est venu s’inscrire tout de suite dans ma salle, Farid est devenu trois fois champion de France, trois fois Champion d’Europe et trois fois Champion du Monde de boxe thai, il fait tout par trois (rire). J’ai aussi formé Farouk Boudar qui a été champion de France, Champion d’Europe et Champion du Monde de boxe thai, lui il était de Stains. J’ai aussi formé Gregory Choplin (Champion du Monde de boxe thai, Champion de France de boxe thai), Moussa Sissoko (Champion du Monde et d’Europe de boxe thai), Yassine Benhadj (Champion d’Europe et de France de boxe thai), Mohamed Bourkhis (Champion de France de boxe Thai), Jean Philippe Lagrand qui a été Champion de France et d’Europe de boxe thai, il a pris aussi un titre de champion du Monde en Kick Boxing, Jérémie Charlet (Champion d’Europe de boxe thai) un très bon technicien, un fimeuu, il boxait comme les thais.

J’ai relancé la carrière de Khaled Hebieb (3 fois Champion du monde de boxe thai, 3 fois Champion d’Europe de boxe thai, 4 fois Champion de France de boxe thai, Champion du Monde de Kick Boxing), un grand champion, il est resté 3 ans avec moi. J’ai entrainé Abdel El Quandilli (15 titres de Champion du Monde en Kick Boxing et Full Contact) pour sa revanche contre Sébastien Farina (Champion du Monde de Kick Boxing, Champion du Monde de Boxe Française) parce qu’il était tombé KO lors de leur première rencontre, donc il est venu me voir pour que je l’entraine pour qu’il prenne sa revanche, je l’ai entrainé pendant 3 mois, il a pris sa revanche à Marseille, j’étais dans son coin d’ailleurs, il a gagné par KO au 6 ème rounds !

Quel est ton secret pour avoir formé autant de champion ?

La passion du Muay, je fais ça avec le cœur et les tripes, j’aime ça…

Quel grand souvenir tu gardes en tant que coach avec tes combattants ?

Il y en a eu beaucoup de grand souvenir, j’ai eu pratiquement que des grands souvenirs, on était comme une grande famille, il y avait beaucoup de respect de ma part envers les boxeurs et les boxeurs envers moi, je pense que le secret il est là aussi, c’est le respect et la confiance qu’ils avaient en moi. D’ailleurs c’est Abdel El Quandilli qui m’avait surnommé « Le Magicien » car comme me le dise tous mes élèves, j’arrive toujours à dire ce qu’il faut dans leur coin, à leur parler, à les rassurés, ils avaient énormément confiance en moi. Quand je les faisais monter sur un ring, ils savaient très bien que si je les faisais affronter cet adversaire, ils avaient beaucoup, beaucoup de chance de gagner, ils étaient préparés physiquement et psychologiquement. Pendant le combat, dans le coin, je savais dire les bons mots au bon moment…

Quels sont pour toi les champions Européens et Thaïlandais qui sont gravés à jamais dans l’histoire du Muay Thai ?
On ne peut pas parler de champion européen sans parler du « Diamant » Ramon Dekkers et du grand champion Rob Kaman. Mais aussi Lucien Carbin, André Brilleman, Milo El Geubli et Fred Royers. Pour moi c’était les meilleurs, ils avaient une dizaine d’années d’avance sur nous. Pour les français, bien sûr Stéphane Nikiéma, Dida Diafat, Mourad Sari, Khaled Hebieb, Moustapha Benatia, Jaid Seddak et Jean Charles Skarbowsky, ainsi que Guillaume Kerner deux très grands champions mais aussi tous ceux que j’ai cité avant, Danny Bill, Farid Kenniche, Jean Philippe Lagrand, Farouk Boudar. Abdel El Quandilli qui a été un énorme champion en Kick Boxing. Mais il y en a eu beaucoup, j’en oublie, j’espère ne pas vexer ceux que j’ai oublié…

Pour les thaïlandais je dirais la légende Pud Pad Noi, Samart Payakaroon, Attapong, celui que les français ont bien connus, Somsong, mais il y en a tellement, je ne peux tous les citer. Mais actuellement pour moi le meilleur c’est Buakaw…

Et aujourd’hui quels sont les champions français que tu apprécies ?

J’aime beaucoup Fabio Pinca, c’est un gars qui est généreux sur le ring, très technique, il a une boxe propre, c’est de loin le meilleur actuellement. J’aime bien aussi le petit turc Yetkin Ozgul, il est très fort, un bon boxeur…

Quel est ton avis sur le Muay Thai pratiqué aujourd’hui en France ?
Je trouve que le niveau à baissé, peut être c’est dû au manque de compétition, mais je trouve franchement que le niveau à baissé, dans les années 90 nous étions passés devant les hollandais et maintenant les hollandais sont repassés devant nous, c’est qu’il y a une raison…

Tu penses que c’est dû à quoi, est ce qu’il y a moins de combats que dans les années 90 ?

Oui je pense qu’il y a moins de combats, je trouve que les français font moins de résultats par rapport aux hollandais…

Comment vois-tu l’avenir du Muay Thai en France ?
Là maintenant cela à l’air de repartir, nous avons un nouveau président à la FFSCDA, Anthony Elkaim, j’ai discuté avec lui et j’ai l’impression qu’il veut faire beaucoup de chose pour le muay, il a l’air d’aimé énormément le muay et je pense que cela ne peut être que bénéfique…

Peux tu me dire d’après toi quelle sont les qualités essentielles que doit avoir un bon combattant en boxe thai ?

D’abord un bon bagage technique, ensuite il faut souffrir à la salle pour ne pas souffrir sur le ring, beaucoup, beaucoup d’entraînement !

Quel conseil tu donnerais à un petit jeune qui souhaite faire une carrière dans la boxe thai ?

Déjà de choisir un bon professeur, car il y en a beaucoup malheureusement qui choisissent des professeurs qui ne sont pas très compétents. L’enseignement c’est primordial, il faut aller chez quelqu’un qui connait le muay, qui aime le muay. Ensuite il faut qu’il soit assidu à la salle, beaucoup de sérieux, s’il veut aller loin…

Un très beau reportage a été tourné sur toi avec l’un de tes jeunes élèves que tu emmenais pour la première fois en Thaïlande, tu te souviens de ce reportage où l’ont voit d’ailleurs deux grands champions Danny Bill et Stéphane Nikiéma, quels moments forts tu gardes de cette aventure ?

Je me souviens très bien du reportage en Thaïlande avec Daniel Chemmi, le petit boxeur, j’ai été très touché par sa réaction et son émerveillement quand il à découvert pour la première fois la Thaïlande, le pays du Muay Thai…

Est-ce que tu entraines de nouveau aujourd’hui ?

Oui je reprends cette année, j’avais arrêté pendant pas mal d’année. J’ai beaucoup de demande, beaucoup de gens m’ont sollicité, comme le muay c’est en moi, j’aime ça, donc j’ai décidé d’ouvrir de nouveau une salle. Je vais enseigner à l’Ile Saint Denis avec deux de mes anciens élèves, Jean Philippe Lagrand et Miguel Ozier-La Fontaine. Il y aura aussi à mes côté mon fils Jibril qui à 22 ans, il connait le muay depuis qu’il est tout petit, il pratique ce sport depuis longtemps déjà. J’ai aussi un autre fils, Ilyes, il a 13 ans et il commence à combattre, et je peux vous assurer, on en reparlera, ça va être un grand boxeur…

Quels sont tes projets pour 2011 ?
On lance notre club en 2011. Ensuite on va tout faire pour relancer la boxe thai en France avec tous les professeurs en France, il y a de bons professeurs en France, pour ma part à mon niveau je vais essayer de « rebooster » la boxe thai, de former des champions, je pense que c’est possible. Je viens de faire un stage de Muay au Luxembourg et techniquement cela à plu énormément. Et je sais que la technique c’est en moi, je sais comment la transmettre, j’aime enseigner mon savoir à ceux qui le veulent bien…

Quel est le nom du club et l’adresse ?

Le NEMROD BOXING

Rue Arnold Geraux

Ile-Saint-Denis 93

Tu veux ajouter quelque chose ?
Déjà te remercier et remercier ton magazine Siamfightmag pour tous ce que vous faites pour la boxe thai, plus on va parler de la boxe thai mieux cela sera pour nous, et cela donne une bonne image de la boxe thaïlandaise, c’est important. Je voudrais remercier des amis, Alim Zaidi et Alexandra Amont, qui m’ont motivé pour reprendre la boxe thaïlandaise, je les remercie du fond du cœur. Je remercie Alain Kricka et Gabriel Hennion du Hennion Gym pour le stage que j’ai fais au Luxembourg, j’ai été accueilli par des gens extraordinaire, tout c’est bien passé, ce sont des gens qui ont la passion du Muay, cela se voit et rencontrer des gens comme ça c’est très enrichissant…

Merci beaucoup d’avoir répondu à cette interview et Chookdee pour ton club !

Khop Khoun Khrap (merci) !

Omar Benamar, « le Magicien » a marqué l’histoire du Muay Thai en tant qu’entraineur. Grâce à lui, le phénoménale Danny Bill est devenu une légende des rings.  Il a aussi été un arbitre de haut niveau, il a arbitré des grands combats comme Samart Payakaroon vs Paul Lenehan, Kerner vs Krongsak, Ramon Dekkers vs Joel Cesar, Rob Kaman vs Lavelle Robinson…

Cet homme passionné, pionnier de la boxe thai en France, a aussi formé des champions français qui sont classés parmi les meilleurs techniciens de la boxe thaïlandaise dans l’hexagone. Tels que, Farid Kenniche, Jean Philippe Lagrand, Farouk Boudar, Jérémie Charlet, Gregory Choplin, Moussa Sissoko, Yassine Benhadj et Mohamed Bourkhis, ils ont tous été façonnés par Master Benamar qui en a fait des grands champions. Omar Benamar a ce don de dénicher la perle rare et de l’amener au plus haut niveau pour en faire un grand champion, rare sont les entraineurs capables de former autant de grands champions. Aujourd’hui, Nasser Kacem du Team St Fons fait parti de ceux là avec le nombre impressionnant de champions qu’il a formé. Dans les années 90, il y avait aussi les frères Desjardins du Derek Boxing qui ont formé de grands champions. Mais Omar Benamar était vraiment l’un des tout meilleurs entraineurs de l’époque. Le talentueux Omar Benamar reprend les paos et c’est une bonne chose pour la boxe thai en France, le « Magicien » est de retour !