SIAM FIGHT MAG

Le magazine du Muay Thai et de la Boxe Thai, vous trouverez tout sur le Muay Thai.

SOURIS MANFREDI

Temps de lecture : 10 minutes

Interview de SOURIS MANFREDI

by Serge TRÉFEU (2020)

Bonjour Souris. Comment vas-tu ?

Souris Manfredi : Bonjour Serge, j’ai combattu hier au Thai Fight (Défaite contre la championne du monde Petchjeeja Lukjaoporongtom, le 7 novembre 2020). Je vais très bien et j’ai hâte de reprendre l’entraînement jeudi prochain

Dans quel coin de la France tu as grandi ?

Je suis née à Besançon. J’y suis resté jusqu’à mes 16 ans

Tu étais une petite fille plutôt bagarreuse ou pas du tout ?

J’ai grandi en cité où il y avait beaucoup d’enfants et même si je ne cherchais pas la bagarre, je l’ai beaucoup trouvé…

Tu es la seule sportive de la famille ?

Mon père et mon frère sont ceintures noires de Judo. C’est le premier art martial que j’ai pratiqué de 8 à 13 ans

Comment tu as découvert la boxe ?

J’ai quitté le foyer familial très tôt pour parcourir le monde seule, en stop ou à vélo. Pendant un périple en Roumanie, j’ai découvert par hasard une salle de MMA et j’ai décidé sur un coup de tête de participer au cours. Dès lors et pendant les six mois suivant, j’ai appris le Kick-Boxing et le JJB (Jiu-Jitsu Brésilien)

Qu’est ce qui t’a attiré dans la boxe et plus particulièrement le Muay Thai ?

A mon retour en France, je désirais continuer de m’entraîner et étant descendu sur Grenoble, on m’a orienté vers le Martial Gym de Cédric Combes

SOURIS MANFREDI AVEC SON PREMIER ENTRAÎNEUR DE MUAY THAI CÉDRIC COMBES

Tu as fait combien de combats en France ?

A la base, mon objectif était de combattre en MMA. J’ai alors commencé le Muay Thai en parallèle aux compétitions de JJB pour parfaire ma boxe. Je suis devenue championne d’Europe de JJB puis j’ai incorporé l’équipe nationale de MMA avec qui j’ai fait les championnats du monde amateur à Las Vegas.

Au total, j’ai fait 7 combats amateur et semi-pro en Muay Thai.

L’année qui a suivi mon titre national semi-pro, j’ai dû boxer à l’étranger car je n’avais aucune proposition en France. J’y ai combattu 10 fois et remporté une ceinture européenne

COMBAT DE MMA SOURIS MANFREDI CONTRE LA CHAMPIONNE ROUMAINE DIANA BELBITA

Que penses-tu du niveau du Muay Thai féminin en France ?

Il y a un très bon niveau, les catégories sont remplies et l’arrivée de jeunes combattantes déjà très aguerris promet une explosion au niveau international de nos françaises dans les années à venir !

En quelle année tu es partie en Thaïlande ?

J’y suis allé la première fois en 2016

Dans quel camp tu as été t’entraîner ?

J’ai commencé par m’entraîner avec Namsaknoi puis je suis allé au camp FA Group à Bangkok où je louais une chambre à proximité du camp. Par la suite, j’ai décidé de poser mes bagages pendant trois mois à Koh Phangan au Chinarach Muaythai et de dormir dans le camp. Je partageais le dortoir avec des touristes peu soucieux du repos de ceux qui se levaient tôt pour s’entraîner le matin. J’ai donc coupé court en reprenant un logement à l’extérieur…

Est ce que tes premiers entraînements dans ces camps ont été difficiles, tu t’es facilement adaptée aux conditions de vie thaïlandaises, grosse chaleur, nourriture épicée, langue étrangère ?

Comme pour la plupart des boxeurs étrangers, j’ai eu besoin de quinze jours pour m’adapter à la température et à l’humidité.

Concernant les entraînements, je venais de Roumanie où à la fin des stages commandos on nous faisait marcher sur des braises, donc au niveau physique et mental j’avais déjà expérimenté un niveau d’intensité plus élevé.

Je mangeais épicé bien avant de venir en Thaïlande. J’aime être dépendante de ma nourriture et où que j’aille, j’ai toujours cuisiné par moi-même. J’aime partager mes recettes et même si au début on ne se comprenait pas, le langage culinaire est universel et ouvre à l’échange

Dans quel camp tu t’entraînes actuellement ?

Depuis plus de trois ans, je m’entraîne au Lookyamo Training Camp de Charlton Henri

KHRU CHARLTON

C’EST AVEC KHRU CHARLTON QUE SOURIS MANFREDI A REMPORTÉ SES PREMIÈRES CEINTURES EN THAÏLANDE

Comment s’est passé ta première rencontre avec le coach Charlton Henri ? Charlton Henri est réputé pour être un excellent entraîneur mais un entraîneur exigeant, méticuleux et passionné qui ne fait pas de cadeau à ses élèves, cela t’a convenu tout de suite sa façon d’entraîner ?

Je cherchais un coach qui pouvait vraiment me donner du temps individuellement pour progresser techniquement. Mon coach de Grenoble m’a alors guidé vers Charlton.

Dans les camps de thaïs que j’avais pu faire, je sentais que d’entraîner des femmes cela les emmerdait plus qu’autres choses.

Lors de notre première conversation par message, la première chose que Charlton m’a dite c’est qu’il était content de pouvoir entraîner une femme, j’ai donc pris mon billet d’avion et je me suis rendu dans son camp en Isaan.

Au premier entraînement, il a complètement changé la position de mes jambes et de ma garde. Chacune de ses explications faisaient sens, j’ai alors décidé de rester afin de suivre son apprentissage.

Charlton a cette réputation d’être dur et froid, alors que c’est le coach le plus ouvert d’esprit, à l’écoute, le plus proche et disponible pour ses boxeurs que j’ai connu. Il est exigeant car la boxe l’est. Charlton prépare seulement ses boxeurs à une réalité qu’ils auront à surmonter lorsqu’ils monteront sur le ring. Et comme il dit « «Mieux vaut prévenir que guérir ».

Monter sur un ring tout le monde peut le faire, y rester debout et aller à la fin d’un combat demande du travail. Gagnez un combat en demande encore plus. Continuer de gagner et de faire des performances face à des adversaires toujours plus forts demande un travail quotidien d’une exigence élevée. Et si le coach ne donne pas le ton, les boxeurs ont souvent tendance à se reposer sur leur laurier. Charlton ne lui donne pas cette chance. C’est un compétiteur et il demande aux boxeurs d’être constamment au niveau de leur objectif.

Alors qu’on m’avait dit d’arrêter le Muay Thai, lui m’a dit que je deviendrais championne du monde et c’est ce qui s’est passé par la suite. Il a cette folie qui nous fait nous transcender, l’avoir dans le coin c’est quelque chose !

Tu peux nous décrire une journée typique de ton entraînement quotidien avec Khru Charlton ?

Que ce soit en cours particulier ou en groupe, les entraînements changent pratiquement tous les jours. Bien sûr, on reste sur de la boxe mais les exercices varient et sont pour la plupart à thème ou spécifiques à la progression technique ou physique du boxeur.

Hors préparation, nous travaillons surtout la technique, en peaufinant celles déjà vues et on ajoute de nouvelles techniques. Pour le travail physique nous mettons en place des programmes suivant les besoins du moment.

A la confirmation d’une date de combat, on monte l’intensité au fur et à mesure, nous mettons en place une stratégie que l’on répète aux paos et en sparring. Les préparations sont basées sur le style de boxeuses que je vais rencontrer, sur leur points forts et leur points faibles, ce qui les rend différentes à chaque combat…

SOURIS MANFREDI DÉPENSE DES LITRES DE SUEURS AUX PAOS AVEC KHRU CHARLTON

Ces exercices physiques de spartiate renforcent aussi ton mental de guerrière. Tu as un énorme “Fighting Spirit”, on le voit dans tes combats, tu ne lâches rien jusqu’à la fin du match, c’est l’une de tes forces ce gros mental de combattante ?

Évidemment ces entraînements aident à forger le mental. Passer ces entraînements et Charlton en lui même donnent une force mentale très puissante. Le ring semble plus facile après des préparations où on t’a fait passer par tous les états possibles. Quand la préparation elle-même est un combat de chaque instant, tu es prêt à tous les niveaux. Mon mental vient aussi du fait que j’aime le travail fini et bien fait. Je cherche à stopper mon adversaire par tous les moyens. J’ai le goût du sang dans la bouche, et le ring est le moment où je peux l’exprimer !

Quelle est ta technique préférée en combat ?

Je n’ai pas de technique favorite néanmoins j’aime le travail de corps à corps. Particulièrement en Lethwei (Boxe Birmane) car il n’y a pas de restrictions d’amenée au sol, ce qui me permet de pouvoir exprimer ma lutte et mon Judo et offre de nombreuses opportunités de coups de tête

Tu t’es rapidement installée en Thaïlande, pourquoi ce choix de vivre dans ce pays, parce que tu as plus d’opportunités de combattre qu’en France ?

Je voulais progresser plus et mieux, j’ai donc cherché le meilleur. Je voulais combattre le plus souvent possible, la Thaïlande m’a semblé être le pays le plus adapté. Je n’aime pas vivre en France, tout me guidait vers le pays du Siam.

J’y reste parce que je fais ma carrière avec Charlton. Nous avons commencé un projet ensemble, nous allons le terminer ensemble. Nous nous connaissons très bien, et dans une carrière sportive il est essentiel d’avoir un coach qui sait comment travailler avec l’athlète. Je suis loyale dans la vie, c’est mon coach et mon manager. J’ai une totale confiance en lui.

Ce que nous avons créé est unique et précieux. Et pour continuer dans les compliments à son égard, je pense qu’il est l’un des meilleurs entraîneurs au monde. Quand on a ce niveau là à sa disposition, il serait vraiment contre productif d’aller voir ailleurs…

Tu peux nous parler de ton premier combat en Thaïlande et comment cela s’est passé ?

Il s’est déroulé sur l’île de Koh Phangan. J’ai combattu une jeune femme expérimenté et technique. Mais une différence net d’agressivité et de puissance ont rapidement fait la différence

Tu as fait combien de combats en Thaïlande ? Dans quels stadiums tu as combattu ?

Tout en me préparant en Thaïlande j’ai combattu cinq fois à l’étranger. Une fois en Malaisie, deux fois en Chine pour le WLF et l’EM LEGEND et deux fois pour la WLC en Birmanie en boxe birmane. Je me suis aussi rendu à Londres pour participer au Muay Thai grand prix contre la championne WBC Ruth Ashdown qui a fait forfait quelques jours avant l’événement.

En Thaïlande, j’ai boxé 25 fois. Au début dans les stadiums de Phuket (Chaweng, Patong), de Korat (Suranaree), de Chiangmai où j’ai remporté deux ceintures de stadium (Thapae, Kawila, Chiangmai stadium) et dans les villages un peu partout.

J’ai combattu pour l’événement « Nai Kanomthom » à Sukhotai pour la ceinture mondiale WPMF, pour la promotion IFL à Pattaya, Muay Hardcore et Superchamp à Bangkok dont j’ai fait le tournoi à 4, à Rachaburi sur la chaîne 3, en Kard Chuak (Combat sans les gants) pour le SIAM KARD CHUAK et dernièrement au THAI FIGHT

SOURIS MANFREDI A COMBATTU EN STYLE KARD CHUAK (COMBAT SANS LES GANTS)

Quelles sont les combattantes connues que tu as rencontré ?

Nora Cornolle (Championne du tournoi de l’Enfusion), Diana Belbita (UFC), Sawsing Sor Sopit (Plusieurs fois championne du monde), Sayfa (Championne du monde WPMF, WBC internationale, 8 fois championne de Thaïlande), Eh Yanut (N°1 au Cambodge), Luknum (Championne du monde WPMF), Dangkongfah (Championne de Thaïlande), Hongkaew Mor Rajabat (Championne du monde WMO), Dokmaipa (Championne du monde WMC), Petchjeeja (Championne du monde, THAI FIGHT STAR, combattante de l’année 2017)

Quelles sont pour toi les championnes actuelles les plus fortes dans ta catégorie ? Est ce qu’il y en a une en particulier que tu aimerais affronter ? Dans quelle catégorie tu combats ?

Que ce soit en Muay Thai ou en K1, les meilleurs se trouvent entre 51 et 54 Kg (Ma catégorie). Depuis un an, on me propose des combats où je suis la challenger, par le palmarès et l’expérience. Je suis à un stade de ma carrière où je dois me confronter à l’élite pour progresser. Et même si cela m’a coûté certaines défaites, elles sont essentielles à la construction de mon jeu et à la réalisation future de mes objectifs

La multiple championne du monde, la française Anissa Meksen vit actuellement en Thaïlande, elle combat en – 52 Kg, tu aimerais challenger cette grande championne ?

Challenger une boxeuse sous contrat avec une organisation dont on ne fait pas partie, c’est à l’image du chien qui aboie derrière son portail. Cela ne mène à rien sauf à se ridiculiser. Anissa Meksen est la plus grande combattante française de tous les temps. A défaut de la challenger, il faut surtout être la challenger pour prétendre vouloir la combattre.

Si l’occasion m’est donnée de la rencontrer sur le ring, j’accepterais sur le champ. Mais en aucun cas je commencerais du trash talking pour intéresser les gens à cette confrontation…

Si ce combat pouvait se faire, tu souhaiterais qu’il se fasse en Thaïlande ou plutôt en France ?

Si c’est en Muay Thai partout sauf en France. Les coudières et le manque de formation concernant comment arbitrer le clinch polluerait le combat. En style K1 pourquoi pas en France

Quels sont les titres que tu as remportés ?

Championne du Thapae stadium, Championne du Chiangmai stadium, Championne de France AFMT semi-pro, Championne d’Europe TOP KOMBAT, Championne du monde de Lethwei WLC

CHAMPIONNE DU STADIUM THAPAE

CHAMPIONNE DU STADIUM CHIANGMAI

En août 2019, tu as été la première française à combattre dans la fameuse organisation World Lethwei Championship, tu as battu la Cambodgienne Eh Yanut (fille du légendaire champion Eh Phouthong). Tu peux nous parler de ton premier combat en Birmanie en style Lethwei, quelles ont été tes sensations par rapport à l’ambiance en Thaïlande ?

Mon premier combat en Lethwei a été comme un genre de révélation. J’ai vraiment aimé et je me suis sentie plus à l’aise dans cette forme de combat qu’en Muay Thai ou en K1. Les coups de tête sont sortis spontanément, j’ai pu utiliser des projections de judo et de lutte. J’ai énormément aimé l’ambiance du public en Birmanie. C’est un cran au-dessus de la Thaïlande, la foule est vraiment à fond et très supportrice. J’ai adoré !

SOURIS MANFREDI EST LA PREMIÈRE FRANÇAISE À COMBATTRE DANS L’ORGANISATION WORLD LETHWEI CHAMPIONSHIP

Tu as fait combien de combats en Lethwei ?

J’ai combattu 3 fois

LES COMBATS EN STYLE LETHWEI SONT TRÈS VIOLENTS

Un an plus tard, en août 2020, tu as réalisé une sacré performance en remportant le titre de championne du monde WLC (World Lethwei Championship) en battant l’espagnol Masha Katz, tu peux revenir sur ce grand moment ?

Je suis arrivé sur le ring en totale confiance. Dès le premier round, j’ai trouvé la faille et elle a pris le premier knock down. Mon crochet droit était la clef, j’ai donc continué d’appuyer avec mon anglaise tout en alternant avec des projections pour la fatiguer. Elle a été comptée de nouveau au quatrième round et à l’appel du cinquième round, elle avait l’œil complètement fermé, son coin a pris la décision de jeter l’éponge !

En tant que championne du monde WLC, est ce que tu sais quand tu dois défendre ton titre et contre qui ?

Je ne sais pas quand sera mon prochain combat pour la défense du titre, mais j’imagine que mon adversaire sera l’italienne Miriam Sabot qui après sa dernière victoire est devenue la challenger officielle

Est ce que ton objectif maintenant est aussi de conquérir un titre mondial en Muay Thai ?

Je veux continuer de combattre en Muay Thai et en K1 et un titre mondial dans ces disciplines sont bien sûr des objectifs de carrière

Quel a été jusqu’à aujourd’hui ton combat le plus dur ?

Mon combat contre Sawsing m’a laissé un goût très amer. J’ai perdu à la décision, j’ai pris un Knock down et j’ai été ouverte au premier round. Je suis bien revenue malgré cela, et je pense avoir gagné les deux autres rounds. Néanmoins, la décision est compréhensible. Étant dans son pays, matchmaker de la promotion et favorite, je comprends très bien.

Je désire ardemment une revanche. Mais Sawsing m’avait prévenue qu’elle ne voulait plus combattre de nouveau avec moi. La WLC lui a proposé de combattre contre moi pour le titre mondial. Mais elle a refusé…

Ton meilleur souvenir de combat ?

Ma récente victoire pour le premier titre mondial féminin en Lethwei. Je suis contente d’avoir pu offrir cette ceinture au camp. En remerciement au travail et aux sacrifices que Charlton fait depuis le début

Quels sont tes objectifs pour l’année 2021 ?

Prendre encore de l’expérience pour me former et pouvoir rivaliser avec l’élite d’ici quelques combats

Est ce que tu veux ajouter quelque chose ?

Merci pour cette interview Serge, et à toutes les personnes qui ont prit le temps de la lire et qui me soutiennent

Merci beaucoup pour cette interview et CHOOKDEE pour tes futurs combats !


Souris Manfredi est une guerrière des rings, elle ne vit que pour combattre, son style agressif et sa détermination en combat son impressionnant. C’est une véritable pittbull enragée, elle ne lâche rien jusqu’à la fin du match, elle pourrait être surnommée « The Devil Pittbull » !

SOURIS MANFREDI EN ACTION

BORN TO FIGHT

Souris Manfredi est entrée dans l’histoire des sports de combat en étant la première femme a remporté le titre de championne du monde en style ‘Lethwei’ (Boxe Birmane). La boxe Birmane est considérée comme l’une des boxes les plus dangereuses du monde. C’est un art martial originaire de Birmanie (Myanmar) qui utilise des techniques de combat similaire au Muay Thaï, avec en plus les coups de tête qui sont autorisés. Les combats se déroulent à mains nues ce qui rend les matchs encore plus violents !

Le 28 août 2020, en Birmanie, à Rangoon, la française Souris Manfredi a battu par abandon sur blessure l’espagnol Maisha Katz (Championne du monde de Muay Thai). Souris Manfredi est devenue championne du monde WLC en – 54 Kg !

CHAMPIONNE DU MONDE WLC

SOURIS MANFREDI DANS LES MAGAZINES BIRMANS

En Thaïlande, Souris Manfredi commence à se faire un nom, car elle ne refuse personne, elle est toujours prête pour affronter les meilleurs combattantes du moment. Elle a battu notamment deux fois Saifah Sor Suparat (Championne du monde WPMF, WBC internationale, 8 fois championne de Thaïlande), une première victoire aux points et une deuxième victoire par KO au premier round, ainsi que Dangkongfah Jaosurenoi (Championne de Thaïlande) par KO, la championne chinoise Zeng Xiaoting et la N° 1 du Cambodge Eh Yanut (118 combats pour 88 victoires).

SOURIS MANFREDI CONTRE EH YANUT

Souris Manfredi a également fait des terribles batailles contre la grande championne Sawsing Sor Sopit (Championne du monde WMC, Championne du monde WPMF, Championne du monde WMO) et Dokmaipa (Championne du monde WMC).

SOURIS MANFREDI DANS LES MAGAZINES THAÏLANDAIS

Le 7 novembre 2020, Souris Manfredi a été la première combattante française à combattre dans la fameuse organisation thaïlandaise Thai Fight. A Korat dans la région du nord-est dans l’organisation Thai Fight, elle a affronté la redoutable championne Petchjeeja Lukjaoporongtom (Or Meekhun) qui a été championne du monde WMC et WPMF. Petchjeeja totalise 202 combats pour 187 victoires et a déjà combattu contre des hommes.

La française n’a pas eu de chance car elle a été ouverte au front dès le premier round. La vilaine blessure, causée par un superbe coup de coude de la thaïlandaise, a fait couler le sang dans les yeux de Souris Manfredi qui n’a pu se défendre correctement face aux puissantes attaques de Petchjeeja. Le docteur a stoppé le combat au deuxième round car l’ouverture de la française était trop importante. Ce n’est que partie remise pour la championne française qui va retrouver la thaïlandaise en février 2021 pour un tournoi au Thai Fight.

SOURIS MANFREDI EST LA PREMIÈRE FRANÇAISE À AVOIR COMBATTU DANS L’ORGANISATION THAI FIGHT

Cette défaite sur blessure n’a pas du tout perturbé la motivation de la française, au contraire, Souris Manfredi est encore plus déterminée à devenir l’une des meilleures combattantes mondiales de sa catégorie. The Devil Pittbull s’est déjà remise à l’entraînement avec son coach fétiche Khru Charlton. Elle sera au top pour son prochain challenge contre une autre grande championne de Thaïlande, un match qui aura lieu le 5 décembre lors de l’Anniversaire du Roi. La championne du Lookyamo Gym n’a pas fini de faire parler d’elle !

SOURIS MANFREDI

Date de naissance : 25 mai 1988

Surnom : Souris

Poids : 52 -54kg

Taille : 1m65

Nombre de combat : 40 combats. 31 victoires (19 KO). 8 défaites. 1 match nul

Titre : Championne du monde de Lethwei WLC, Championne d’Europe Top Kombat, Championne de France AFMT semi-pro, Championne du Chiangmai stadium, Championne du Thapae stadium

Team : Lookyamo Gym

Souris Manfredi se prépare dans le camp Lookyamo Gym, un énorme complexe qui vient de s’ouvrir dans la région de Pattaya. Khru Charlton est l’entraîneur principal du Lookyamo Gym et le manager du camp, trois entraîneurs thaïlandais sont également dans la Team du Lookyamo. Le Lookyamo porte le nom du camp que Charlton Henri avait à Korat (Nakhon Ratchassima) dans la région de l’Isaan.

Article sur le camp Lookyamo Gym à Korat sur siamfightmag :

https://www.siamfightmag.com/wordpress/le-camp-look-yamo/

Le Lookyamo Muay Thai camp est situé à 20 minutes de Pattaya et 15 minutes de Bang Saray avec sa belle plage. Construit sur un terrain de 6000 m2, il y a 9 bâtiments de 200 m2, une immense piscine de 350 m2 et 4 mini-piscines. Le Lookyamo Gym a aussi 21 appartements et hébergements, un restaurant, une salle de JJB et MMA, une salle de Muay Thai avec un ring de 7 x 7 m, un magasin de sport, une salle de massage et un espace SPA.

TEAM LOOKYAMO

Lookyamo training camp

345/3 moo 10

Ban Hua Nong Bon

Soi 19 Tombon Huay Yai

Ampher Banglamung

Chonburi 20150

Facebook et Instagram : Souris Manfredi / Lookyamo training camp